samedi 25 février 2012



Labiaplastie
Cette mutilation génitale féminine moderne

Le 6 février le monde fêtait la journée mondiale de lutte contre la mutilation génitale féminine et l´excision des femmes en Afrique. Entretemps, en Occident passaient plusieurs femmes sous le bistouri du chirurgien pour se laisser inciser les organes génitaux. Mais exactement au même endroit que l´africaine. Et parfois sous la forme la plus extrême qui est l´ablation complète des petites lèvres. Paradoxe ou autodénigrement du corps par la femme elle-même ?

Labiaplastie, en as-tu déjà entendu parler? Parlons-en tout de même. C´est une intervention chirurgicale plastique sur les grandes et ou petites lèvres de la vulve. Elle consiste à redessiner et réduire le sexe de femmes. Esthétique et besoin de satisfaire oblige. À croire que le corps de la femme serait un objet modélable et façonnable au gré des besoins masculins. Surtout n´allez pas me demander pourquoi ces femmes européennes passent de plus en plus sous le bistouri pour cette raison. Je ne saurais vous répondre moi qui ai toujours été contre toute forme de mutilation quelconque. Elles savent pertinemment que ce n´est pas sans risques comme tout autres interventions chirurgicales sur le corps. Elles y ont recours tout de même. Et tenez-vous bien, le nombre de femmes ayant recours a augmenté de 70% ces cinq dernières années. Ce que déplore l´Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
D´où vient une telle idée?   
La nymphoplastie ou labiaplastie est à l´origine une intervention chirurgicale médicale pour réparer les lèvres abimées par une maladie, une blessure ou un accouchement. Il est arrivé que par parfois on fasse une ablation complète du capuchon quand il s´agit de traiter les dysfonctions sexuelles féminines telle que l´anorgasmie : on expose ainsi l´organe érectible qu´est le clitoris afin d´augmenter la stimulation sexuelle.
De nos jours, la labiaplastie est faite rien que dans le but de rafraîchir et rajeunir l´aspect du sexe. La plupart des clientes sont des jeunes filles n´ayant aucune raison médicale valable. D´après les chirurgiens, les patientes font recours à cette pratique pour des raisons fonctionnelles (plus adéquat au lit), esthétiques (port de strings, les maillots de bain et vêtements moulants) et plus souvent les deux à la fois. Mais beaucoup de clientes le font aussi parce que le partenaire le veut (sic). Une inspiration tirée de la culture pornographique qui a imposé un «idéal» morphologique des organes génitaux plus acceptable par le partenaire.

Des risques, en existe-t-il?
Qu´il soit fait en salle d´opération ou dans une brousse quelque part au fond d´un continent africain, toute mutilation génitale féminine comporte des risques à court ou à long terme. Il est clair qu´aucun rapport officiel de chirurgien esthéticien n´a évoqué ou faire ressortir les risques de la nymphoplastie. Les affaires obligent peut-être. Cependant, il en existe belle et bien.
La première est la médicalisation à outrance de la sexualité féminine doublé d´une mutilation. On me disait que c´est le droit de ces femmes de gérer leur corps comme bon leur semble. N´allons pas alors crier sur les mamans africaines de disposer du droit de ciseler la vulve de leurs filles en quelque chose de plus attrayant pour leurs beaux fils. C´est ici aussi question de droit , de beauté.
Deuxièmement, il faudrait compter avec les infections postopératoires. En effet, quel qu’en soit les conditions d´hygiène observées, il n´est pas rare que des infections surviennent après de telles opérations. On parle d´inconfort et d´œdème modéré qui disparaissent après une à deux semaines. Il faut compter aussi avec le danger d´une mauvaise cicatrisation. Ce qui compliquerait encore la réussite de la plastie car il faudrait le recours à une deuxième chirurgie.
Et enfin de compte la sensation s´altère et conduit à la dyspareunie qui n´est rien d´autre que les douleurs lors des rapports sexuels. On n’est alors pas loin des risques classiques de l´excision telle que ma grande mère la pratiquait dans sa lointaine brousse africaine sous son arbre totem. Mais bon…
Le risque de tout temps est l´autodénigrement de la femme par elle-même. Qu´elle qu´en soit son milieu, ses origines, ses connaissances, la femme a tendance à se chosifier pour plaire, pour répondre aux critères de beauté. Elle n´hésite pas à se refaire un designer au goût de l´homme qui, lui ne lésine sur rien pour hausser ses soit disant critères. Une pensée, FEMME es-tu émancipée ou le prétends-tu?

mardi 14 février 2012


Eine Gedanke an meinem Heimat

N’Djaména
Die Hitze
Es brennt überall
In meinem Herz was
Liebe

Glitzert
Die Ausstrahlung
Es rieselt Flüsse
Und mein Herz jaucht
Freude


écrit par Réndodjo Em-A Moundona (tous droits réservés)

dimanche 12 février 2012



„The Voice“ s´est tu à jamais
Avec un physique de modèle et une voix d´or, elle a su faire parler d´elle. Qui dirait n´avoir vu du moins l´affiche de «the bodyguard»? Qui n´aurait entendu «I will always love you», sa reprise de «the first noël» et «silent night» ? La voix unique de la diva s´est tu à jamais. Whitney Houston repose toi en paix.


avec son mari et sa fille(ph pipole.net)

Whitney Houston, (ph fan-lexikon.de).

Il y´a une semaine, j´ai fait le grand ménage chez moi et rangé entre autres les disques et albums qui ont accompagné mes soirées de réveillons : entre autres «these Are Special Times» de Céline Dion et «One Wish, the holiday album» de toi, Whitney bien sûr. Et là j´ai pensé à toi, à tes concerts ratés  à Berlin et Moscou dont les images ne me quitteront jamais. À toutes ces critiques négatives de la presse. Et je me dis voici une grande voix du gospel que les méandres de la vie ont détruit. À l´heure où j´écris ces lignes, j´ai ressorti tes albums. Je les écoute en boucle. C´est ma manière de te rendre hommage.

Naissance d´une diva
Whitney Elizabeth Houston chanteuse, actrice, productrice et ancienne mannequin américaine, naissait le 9 août 1963, à Newark dans le New Jersey et morte le 11 février 2012 à Beverly Hills en Californie à l'âge de 48 ans. Fille de Cissy Houston, une choriste R&B renommée aux États-Unis, et choriste d’Elvis Presley. Whitney Elizabeth grandit dans un environnement musical. Comme enfant, elle voulait être choriste comme maman dans l'église baptiste de Newark. Elle interprète un premier solo, à l'âge de onze ans et chante professionnellement comme choriste de Chaka Khan, Germaine Jackson, Lou Rawls et des Neville Brothers. Elle apparait aussi comme chanteuse principale sur le single de Michael Zager Band en 1978. Elle fit du mannequinat et la une des couvertures de grands magazines américains comme Glamour et Seventeen en 1981. Sa voix lui vaudra plus de 400 distinctions dont 5 Grammy Awards. Et le surnom de «the Voice».

Le déclin d´une Dame de cœur
Celle dont les ventes sont en 2009, estimées à plus de 170 millions de disques à travers le monde est fondatrice de la Whitney Houston Foundation For Children Inc., qui apporte son soutien aux enfants sans-abris et malades. Jusqu´à sa mort, Whitney Houston soutenait des œuvres de charité, des organisations aidant les enfants et la jeunesse, et des organismes de lutte contre le SIDA.
En septembre 2006, Whitney Houston décide de divorcer de Bobby Brown un mari violent et accro la cocaïne. Mais elle partira ruinée psychologiquement, financièrement et moralement de cette union, qu´elle sombrera aussi dans la drogue et l´alcool. Elle avouera elle-même en 2002 sur un plateau de télé. Elle sera ensuite attaqué au couteau par sa fille qui n´a pas supporté le divorce de ses parents.
Les interminables cures de désintoxication n´ont pu te sortir des mailles des stupéfiants. La marijuana a fini par avoir raison de toi. Et à un moment où celui qui t´a découvert, le producteur Clive Davis, voulait profiter des Grammy Awards pour redorer ton blason avec une soirée spécial. Comme Michael Jackson, tu es partie jeune avec un éventuel grand retour cinématographique, fauchée par les médicaments (cf. les flacons vides trouvés à côté d´elle) alors qu´on attendait le meilleur de toi. Nous espérons que tu es bien reçu là où tu es. Quant à nous, we shall always love you too.

mardi 7 février 2012


La conférence sur la sécurité de Munich
La guerre des intérêts a eu lieu
Du 3 au 6 février s´est tenue à Munich, la capitale de l´Etat fédéral allemand de la Bavière, la 48ème conférence sur la sécurité. Un résumé de ces trois jours de conclave.  
L´organisateur de la dite conférence voulait un débat politique sur les rapports de l´Europe avec les pays émergent de l´Asie et du Pacifique, le printemps arabe et la sécurité euro-atlantique. Mais en marge, la situation politique syrienne a fini par dominer les débats. Et jusqu´á la fin des travaux, il n´a été trouvé aucune solution immédiate à l´effusion de sang en Syrie. En effet, la guerre froide a encore de beaux jours devant elle. La Russie et la Chine continuent dans leurs logiques de marginalisation s´opposant à toutes les solutions envisageables possible. L´attitude de la Russie est une manière de prendre sa revanche ouverte sur les USA et l’OTAN qui ont fait fi de son avis six mois plutôt en violant l´espace aérien pour pilonner la Lybie.
Aussi la position de ces deux pays qui siègent au conseil de sécurité de l´Onu n´a pas échappé au pays comme la Turquie. Cette dernière a exprimé son mécontentement d´une haute voix. « Nous ne voulons pas de cette logique de la guerre froide dans les instances internationales » dira la Turquie. Entretemps, la Tunisie qui, s´apprête à expulser l´ambassadeur syrien à Tunis, a demandé aux autres pays de couper tous contacts et liens d´échanges avec la Syrie afin d´augmenter la pression sur le régime d´Assad. Tawakkul Karman, lauréate du prix Nobel de la paix 2011 : dira que « la Russie et la chine ne savent pas où est leurs intérêts en protégeant une dictature ».
On peut dire que, au vu de la situation, la Russie et la Chine se positionnent peut être du faux côté de l´histoire. Et ce sans un sursaut d´humanisme pour les vies sacrifiées au nom du pouvoir. Mais avec leurs acharnement les deux pays alliés ne laissent qu´une chance à leurs détracteurs ; la possibilité d´armer les manifestants au risque de créer une guerre civile dans une région qui n´est pas loin d´être la poudrière.

jeudi 2 février 2012



Sopi, l´illusion à la sénégalaise

Abdou Diouf doit bien se tenir les côtes de son salon feutré à l’heure qu’il est, et au vue de l´armée de Wade dans les rues dakaroises, les pneus enflammés et la population criant sont ras le bol face à un vieux épuisé égal à lui-même et de surcroît narguant son propre peuple. Qui aurait d´ailleurs cru cela du grand maître Wade il y´a 12 ans ?

Banqueroute, corruption et liberticide. Ainsi se résumerait le pouvoir d´Abdoulaye Wade selon Mandiaye Gaye, écrivain et auteur d´un livre à paraître sur les années Wade. Banqueroute, on ne saurait ici le dire. Corruption, à voir le fonctionnement actuel du Sénégal et le népotisme développé par Wade et son entourage, on ne pourra dire le contre. Accusez le régime Wade de liberticide et tout le confirmera. En effet coupure d´internet, achat supposé ou arrêt des opposants récalcitrants, violence de la police contre les manifestants ont bien jalonné les 12 ans de Guorgui. L´homme en qui les sénégalais ont cru et porté au pouvoir pour son verbe éloquent à l´époque, plein de justice et d´équité. Hélas.
Wade est bel et bien candidat à sa propre succession le 26 février ; et à 86 ans, fatigué physiquement par 12 années de règne sans partage, l´âge et des années d´opposition. Candidat, malgré le refus ouvert des sénégalais, malgré les différentes mise en garde. Et après tant de machinations et de basses manœuvres tentant d´imposer son fils Karim par tous les moyens. Aujourd´hui il ne reste que la force. Il n´hésite pas d´en faire usage. Il réprime, bâillonne, bref il a installé le règne de la peur au risque de briser la tradition qui fait du Sénégal l´un des rares pays d’Afrique ayant jusque-là l´alternance politique démocratique et pacifique. Et ce à quel prix ?
Abdoulaye Wade, profitant de son savoir juridique n´a fait que manipuler, tripatouiller, retoucher et changer tour à tour les lois et constitutions sénégalaises.  Ceci lui assure cette légalité juridique lui permettant d´être candidat aujourd´hui. Il a racheté les opposants cupides et affaiblis ce qui lui tenaient tête. Avec la complicité de la cour constitutionnelle, A. Wade à écarter Youssou Ndour de la course faisant ainsi de lui en quelque sorte l´unique candidat fiable. Être fiable fait-il de lui le seul qui peut diriger le Sénégal? Non.
Le bilan de son règne n´est pas brillant. À se demander qu´a-t-il fait de mieux que ses prédécesseurs? Rien. Rien qui lui vaillent les quelques vingt ans en prison. Rien en matière de démocratie et liberté, ses mots qu´il avait tant par le passé agité. Rien pour changer le quotidien des sénégalais. Au contraire, Wade a privilégié les rapports de confréries, encouragé le népotisme. Sous son règne la misère s´est accrue. Aucune trace du changement ou SOPI promis aux sénégalais  en 2000.
Mieux, le Guorgui a fait pire qu´il n´a reproché à Abdou Diouf son historique rival qu´il combattu avec véhémence. Il est compréhensible que Diouf se réserve le droit de parler et dit prié pour le Sénégal. Ce dernier en a grand besoin.
"Cyberticide" au Cuba

Depuis le printemps arabe, les bloggeurs sont craint par leurs dirigeants: menaces, intimidations voir interdiction de voyage.  Le dernier pays en date est le Cuba. Lundi dernier, le Cuba a refusé à la bloggeuse Yoani Sanchez un permis de sortie pour un voyage au Brésil pour l´avant-première d´un film. Le film documentaire porte justement la liberté de Presse en Honduras et au Cuba. Il s´intitule "Connexion Honduras-Cuba". Il est donc clair que ce voyage lui soit refusé. Esperons que la voix de celle que les dirigeants considère comme une cybermercenaire puisse porter au delà des frontières qui la retienne prisonnière d´un régime communiste.