lundi 30 avril 2012


Libygate : Sarkozy, Kaddafi et les 50 millions d´Euro

Le site français d'information Mediapart a publié samedi 28 avril 2012, un document signé d'un ex-dignitaire libyen affirmant que le régime de Mouammar Kaddafi avait accepté en 2006, en présence de M. Brice Hortefeux et M. Ziad Takieddine, de financer à hauteur de "50 millions d'euros" la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Un document original en arabe approuvé par Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignement extérieur de la Libye, comme un "accord de principe". Voilà de quoi à remettre en doute la sortie, le 12 mars 2012, de M. Sarkozy qui taxait de "grotesque" un éventuel financement de sa campagne présidentielle de 2007 par Mouammar Kaddafi. Il serait difficile de douter de la crédibilité de ce document car, M. Koussa a été ministre des Affaires étrangères de Mouammar Kaddafi, avant sa défection et son exil en Europe. Comme quoi, même mort, le guide libyen n´a pas fini de faire parler de lui et de ses petrodinars.
Et même si l'avocate de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, citée par Mediapart, infirme la présence de son client à cette réunion, elle rassure que ledit document est crédible. Une très désagréable révélation pour un candidat pour le deuxième tour des présidentielles.

dimanche 29 avril 2012


Attaques terroristes dans les Églises
Le Corps du Christ africain endeuillé

Une attaque à la bombe a endeuillé l'Université de Bayero dans Kano pendant les messes qui se déroulaient en plein air sur le campus. Les assaillants qui, venus à bord de voitures et motos, ont surpris les étudiants en pleine messe n´ont fait aucune revendication quelconque. Cependant beaucoup soupçonnerait la secte islamiste Boko Haram. La forte explosion des bombes lancées sur la foule était suivi de tirs nourris d´armes à feu. Les fidèles paniqués qui s´enfuyaient furent abattus à bout portant.
Pendant que le Nigéria dénombrait ces 20 morts suite à cette attaque terroriste du dimanche 29 avril 2012, au même moment, la milice terroriste El Shabab attaquait les fidèles d´une église kenyane. À Nairobi, l´homme a agi en solo.  Le terroriste se revendiquant d´El Shabab s´ait mêlé à la foule des fidèles dans la chapelle. Du milieu de la foule, il a lancé la grenade tuant plus d´une vingtaine de chrétiens et blessant une douzaine. Ensuite, le tueur s´est retiré avec un pistolet en main menaçant les fidèles ainsi tenteraient de l´arrêter.
Les attaques de ce genre se sont multipliées ces derniers sur le continent africain. Et précisément au Nigeria. Cela laisse craindre une certaine radicalisation de l´Islam africain et surtout de sa politisation. Mais le grave danger est surtout l´apparition des bandes criminelles qui profitent aussi de la situation comme c´est le cas du Nigeria. 

samedi 28 avril 2012

Vive Israël pour que vive les grandes Nations!

Quand je voyage, j’aime bien les places aux côtés des hublots ou des vitres. Ne vous en faites pas, ce n´est rien de grave. Juste que j´apprécie cette place. Elle me laisse admirer le paysage et la nature qui s´offre à ma vue sans obstacle. Ces spectacles délirants me permettent de m´évader ou de réfléchir à l´Auteur de cette merveilleuse création. Cet ainsi qu´au hasard de mes contemplations, un panneau  en plein nature dans attira mon attention alors que l´ICE traversait la Saarland, cet Etat fédéré de l’Allemagne frontière à la France. C´était un petit panneau peint totalement de blanc. Sans l´écrit dessus, on s´en serait bien passé tant il est inaperçu pour l´œil non incrustateur. Ma curiosité s´est accrue lorsque je vis l´étoile de David bleu sur ce fond blanc. Je me demandais qu´est-ce qu´un semblant de drapeau israélien ici. C´est ainsi que j´en voulu de savoir plus sur un éventuel auteur ou peintre. Vous vous demandez sans doute comment est-ce possible vu qu´un ICE, c´est rapide. Et bien le drapeau américain me rassura. Mon voisin de droite confirma d´ailleurs ma pensée. Nous ne roulons pas très loin d´un campement de soldats américains qui date des années  1945. « Il a toujours été ainsi « rajouta-t-il. Qu´est-ce qui a toujours été ainsi ? Un drapeau américain au côté d´un drapeau américain ou de pareils panneaux dans de petites agglomérations allemandes, là où les yeux curieux ne verront jamais? L´inscription en gros caractère me confirma les non-dits de mon compagnon de voyage, il y´a des choses qui ont été sans doute ainsi scellées pour le bon perdant d´une guerre épuratoire contre un peuple quelconque.  Mais bon revenons à notre panneau. Il y était écrit: USA-GOD, ISRAEL  AND PEACE. Hum !

USA, les alliés de toujours
Vous vous dites certainement, le lobby Juif chez l´Américain on en connaît. Ce n’est d´ailleurs pas nouveau. Ok, c´est clair. Mais je vis plus qu´un Lobby, un secret. Premièrement le lieu est une petite vallée perdue entre montagnes et plaines sillonnées que par le chemin de fer. La visibilité n´est pas souhaitée sans doute. Quoi de plus normal pour un lieu qui fut un ancien camp militaire. Deuxièmement, le panneau avait l´air d´être fait à main levée. De quoi à le rendre inintéressant si jamais un curieux voulait le voir de plus près. Mais bon ce fut sans compter sur des personnes qui  fouinent bien, désirant connaître l´Histoire, celle que racontent les choses les plus banales.
Je disais tantôt que je vis un secret, celui de la grandeur d´une nation, de certaines nations dont rien ne prédestinait à la croissance économique actuelle, des nations à venir qui oseraient aussi sceller le pacte. Oui je parlerais d´un pacte quelconque que je ne connais probablement pas et dont je suis sûr qu´il en existerait sans doute un. Sans preuve matérielle mais sans doute dans certains cœurs. Le pacte avec Israël, nation de Dieu : Les Etats-Unis ont été des alliés de longue date pour Israël. Combien de Juifs victimes de l´Holocauste ont été accueillis comme réfugiés. Et il est un secret de polichinelle que le Sionisme a eu ses bases aux États-Unis : l´aide militaro-financière au jeune Etat juif, facilitation de marché pour ses entreprises et consorts qui font des USA l´ange protecteur d´Israël, garant des intérêts américains dans le Moyen-Orient. So, l´Amérique dit avec ce panneau clairement ceci: la non contestation de l´existence d´Israel comme Nation est gage de paix dans le monde.

« Israël, mon peuple »
Où est le rapport avec l´Allemagne auteure de l´Holocauste juif? Eh bien, en perdant la guerre, l´Allemagne assiégée avait réalisé l´échec de son ambition. Le prix à payer était de reconnaître sa défaite et se soumettre aux forces alliées. Les USA en échanges du plan Marshall avaient maintenu leurs bases militaires sur le sol germain. Et comme il y´a une coopération militaire très forte entre l´Etat hébreux et l´Etat américain, la présence de tel écriteau peut se justifier. Mais l´ancien royaume Prusse a aussi un devoir de mémoire pour ses victimes : elle se revendique aujourd´hui comme un pays de tradition judéo-chrétienne ne tolérant aucune attaque de quelle nature que ça soit, contre les juifs.
Pendant que nous délaissions la vallée, je jetai un dernier coup d´œil à ce reste de camp perdu qui symbolise beaucoup plus qu´il n´en paraît, la volonté de l´Allemagne soucieuse de panser les blessures de ses frasques, la volonté d´un pays qui a su désormais choisir la bonne part de l´Histoire. Et je méditai dans le calme cette promesse biblique de Yahvé à Israël, «je bénirai qui te bénira et je maudirai qui te maudira». Et je me dis en mon for intérieur, peut-être que je viens de mettre la main sur le secret d´une nation, mise à terre par les vainqueurs de la seconde guerre mondiale, une nation non aimée mais fréquentée à cause de sa croissance économique dans un contexte de crise financière sans précédent, une nation dont la prospérité fulgurante étonne encore les témoins de son histoire.

vendredi 20 avril 2012


Dieudonné Gnammankou, Historien et directeur de Dagan Editions: Non l´Europe n´est pas blanche

En ce XXIe siècle, les enfants des millions d'Européens noirs ne peuvent pas se construire pleinement si tous les héros et héroïnes auxquels ils peuvent s'identifier sont monocolores, c'est-à-dire blancs ! Or les médias, écrits ou audiovisuels, les films, les spectacles, les livres, bref, tout ce qui concourt à s'assimiler à la société à laquelle on appartient en cette ère résolument technologique et médiatique, renvoient à des héros exclusivement blancs ! Les noms de rues, d'avenues, de boulevards, de places, d'écoles, ne renvoient pas à la pluralité des origines des populations européennes : les Noirs en sont les grands absents. Dans combien de villes du Vieux Continent peut-on apercevoir la statue d'une femme ou d'un homme noir illustre ? À Paris, c'est seulement depuis le 20 décembre 2011, avec l'inauguration de la statue de Gaston Monnerville, célèbre homme politique originaire de Guyane qui fut président du Conseil de la République (1947-1958) et président du Sénat (1958-1968), que les parisiens peuvent passer devant l'unique statue de la ville représentant un Noir !
L'enseignement de cette histoire commune aux Africains et aux Européeens permettrait le recul de l'intolérance et du racisme.
Dans l'esprit de beaucoup, s'il n'y en a pas d'autres, cela signifie que, hormis Monnerville, aucun Noir n'a marqué de façon mémorable l'histoire de la capitale française. Mais est-ce vraiment le cas ? Non ! Paris a connu des héros noirs dans son histoire, et l'un deux avait même une statue à Paris dès 1906. Hitler et ses troupes se sont empressés de la retirer lors de l'Occupation, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s'agissait de celle du général Dumas (1762-1806), né esclave à Saint-Domingue (Haïti aujourd'hui) « d'une mère dahoméenne ou yorouba », qui connut ses heures de gloire sous la révolution française et fut surnommé « le premier soldat du monde ».
Il y eut d'autres figures exceptionnelles et non des moindres, à l'image du célèbre chevalier de Saint-George dont une rue de Paris porte le nom depuis décembre 2001, ou encore de Camille Mortenol (1859-1930), un officier de marine d'origine guadeloupéenne qui assura la défense aérienne de la ville de Paris pendant la Première Guerre mondiale. Et bien avant lui, il y eut Severiano de Heredia, ce métis cubain né à la Havane en 1836 et arrivé à Paris enfant qui allait devenir maire de la capitale française en 1879 puis député de Paris, avant de devenir ministre des Travaux publics en 1887. Certains continuent pourtant à se demander pourquoi les historiens devraient s'intéresser aux personnalités noires qui se sont illustrées dans l'histoire européenne.
Mes travaux sur la vie et l'oeuvre de l'arrière-grand-père kotoko du poète Pouchkine, Abraham Hanibal (1696-1781), ont permis de montrer l'importance que revêtait l'Afrique dans la vie et la création littéraire de son illustre descendant. Une des conséquences de mes publications a été le renouveau de la recherche littéraire russe en relation avec la thématique africaine dans plusieurs universités, en Russie, aux États-Unis et au Canada par exemple. En 2008, l'université Harvard a organisé son premier colloque sur l'africanité de Pouchkine, après celui organisé par l'université Columbia en 2005, qui a conduit à la publication sous la direction de C. T. Nepomnyashchy d'un ouvrage de référence sur le sujet, Under the Sky of My Africa: Alexander Pushkin and Blackness, qui fait suite à Pouchkine et le monde noir, paru en 1999 sous ma direction chez Présence africaine.
 Pour les Européens et pour les Africains, il ne s'agit, ni plus ni moins, que d'une partie méconnue de leur histoire commune qui, si elle était enseignée et largement diffusée, permettrait le recul de l'ignorance, de l'intolérance et du racisme.
Je lance donc un appel aux bonnes volontés pour aider à financer une grande exposition sur le thème « Les Africains et leurs descendants en Europe avant le XXe siècle », programmée depuis le colloque éponyme organisé en 2005 par la Maison de l'Afrique à Toulouse. 


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lundi 16 avril 2012


Au secours  ils arrivent!

Depuis un certain temps, une sorte de campagne, pardon d´islamisation défrait la chronique en Allemagne. En effet, les salafistes distribuent des exemplaires de Coran dans les grandes villes allemandes sur les lieux publics. Ce qui normalement , ne devrait pas gêner un pays démocratique dont le passé oblige à être tolérant et soucieux des libertés, y compris celle de conscience. Que ces distributions aient contribué à islamiser quelques jeunes allemands n´est pas un problème. Le fait est l´idéologie salafiste qui est propagé et surtout l´appel au Djihad lance par les prédicateurs connus pour leur virulence, violence et comportements protérroristes leurs ayant valu la prison:  beaucoup d´Allemands y voient la menace pour leurs tradition et culture judéo-chrétiennes. Il s´en suit une série de reportages et d´enquêtes sur le phénomène. La nébuleuse salafiste rispote et envoit une video dans laquelle, des menaces sont proférées contre les journalistes ayant écrit les papiers. Les auteurs de la video y affirme connaître la résidence et les habitudes de ces journalistse responsables du papiers. Le monteur de la vidéo, un tunisien d´origine disait sur la chaîne télévisé Zdf, dans un Allemand tordu, que c´est une mise à pied. l´Etat allemand qui, n´entend pas laisser des immigrés restreindre la liberté de son people, commence par examiner ses textes sur les libertés réligieuses pour une possible rispote.


samedi 14 avril 2012

Cette Afrique des  Putschs
Ben on commence par se demander s´il y´a peu de place dans les casernes africaines? Deux fois en moins d´un mois, l´Afrique de l´Ouest a connu deux coups d´Etat.  L´heure serait à une réintrospection des méthodes de gouvernance africaine. 

Entre deux tours d’élection présidentielle, une partie de l’armée bissau-guinéenne s’est emparée jeudi 12 avril 2012 du pouvoir. Le Premier Ministre Carlos Gomes Junior, arrêté par les mutins. Selon une source militaire, le président par intérim Raimundo Pereira et plusieurs responsables politiques sont également détenus au siège de l'état-major de l’armée. La capitale Bissau est quadrillée par les militaires putschistes: un peuple pris en otage dans son propre pays par les forces sensées à l´origine le défendre, il n´y´a qu´en Afrique qu´on puisse voir pareille chose.
En effet, personne n´a été surprise lorsque les premières détonations ont retenti jeudi soir à Bissau. Ni les Bissau-guinnéens, ni les observateurs non-africains des elections. Les diplomates et membres de la Communauté Internationale non plus. Ces derniers commencent d´ailleurs déjà à s´habituer aux bruits des armes que, lorsqu´ils s´ennnuient dans leurs feutrés appartements européens, ils s´offrent rapidement un job sous les Tropiques africains. De quoi à avoir une montée d´Adrenaline et un récit éxotique pour les amis et familles une fois de retour. Mais bon revenons à notre coup d´Etat.
Le motif réel
Les responsables et les objectifs de ce coup de force restent flous. Un “commandement militaire” - sans qu'aucun autre nom ne soit précisé - a rendu public un communiqué en début de matinée, le 13 avril, déclarant avoir agi pour dénoncer «un accord militaire secret signé à la fois par le Premier Ministre Carlos Gomes Junior et le président intérimaire Raimundo Pereira, le Gouvernement de Guinée-bissau et celui d'Angola». N´y´aurait-il pas autre language pour faire comprendre à Luanda que ses troupes ne sont plus les bienvenues en Guinée?
Le mal était antérieur que cette justification: dépuis décembre 2011 déjà, une mutinerie déjouée à temps, avait secoué la Guinée-Bissau alors que le président Malam Bacai Sanha était hospitalisé en France. Tout soupconnerait le contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto, le très influent chef de la marine reconnu être l'une des chevilles ouvrières du trafic de cocaine. Na Tchuto serait donc une personne trouble jouant à l´opposant radical de la réforme de l'armée dont les effectifs devraient passer de 12 000 hommes à environ 3 000. Dans les rangs, personne ne semble se réjouir de cette perspective. L'armée, compose essentiellement des Balantes, une éthnie particulièrement influente, est le véritable socle du pouvoir politique depuis l'indépendance acquise en 1974. Ainsi, les Balantes verraient dans cette réforme une manière de les éloigner des instances décisionnelles.
De là remplir Bissau de cadavres des dirigeants assassinés d´après des scénarii dignes des thrillers, on ne pourrait que croire; soit en la thèse d´un meutre aux relents narco-trafiquantes. La Guinée-bissau étant toujours qualifié de «narco-État» par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Soit en la peur des conséquences des réformes de l´armée faites à l´africaine sans un plan de réinsertion pour les déflatés. Toujours en est-il que cette Afrique des Putschistes, où la caserne dicte ses lois, commence par marrer plus d´un. Et le peuple, lui, ne trouve cela plus amusant.


vendredi 13 avril 2012

De l´ordre constitutionnel à l´Organisationnel
Les défis du nouveau PR de Bamako

Dioncounda Traoré est officiellement devenu président par intérim de la République du Mali, e 12 avril 2012 à Bamako. Il assurera cette fonction pendant une période de 40 jours minimum. Un temps peut être imparti pour les tâches qui l´attendent. 

Tessalit, Kidal, Gao, Tombouctou sont toujours sous occupation. Le Mali coupé en deux avec la proclamation de la République islamique de l´Azawad. Les habitants de cette partie du Nord soumis à toutes sortes d’atrocités et d’exactions. Une menace pour l´unicité, la laïcité et la démocratie d´un des rares model africain. Un lourd tribu pour ce peuple qui créa la charte du Mandé (ancêtre des droits universels de l´Homme) en 1222. Mais comme l´a reconnu le nouveau président, toutes les nations ont leurs moments difficiles et le Mali qui vient de fêter son cinquantenaire n’a jamais connu de moments plus difficiles que celui actuel: son existence en tant que Nation, Etat et territoire est en jeu.
L´Afrique a connu le  Mali des brassages, de la diversité, solidement fondé sur les ruines du royaume de Toumbouctou. Et ce Mali là, beaucoup en rêvent encore. Même le nouveau Président de la République, Dioncounda Traoré le reconnait; “Il ne saurait y avoir pour moi qu’un Mali ressaisi avec un tissu national éprouvé, le recoudre demandera un immense effort de nous tous et de nous toutes. J’ai l’honneur et la fierté d’accepter d’être l’aiguille et (…) si tous oublient leur ego, si tous oublient leurs appétits, leurs ambitions, leurs calculs et leurs supputations du moment alors ils seront sans aucun doute ce fil dont l’aiguille a besoin pour coudre! Le bateau Mali, vient d’essuyer une lame d’une violence inouïe mais il n’a pas chaviré et il ne coulera pas. Je crois en cette paix dans un pays où la seule vraie guerre devrait être celle qu’il doit mener contre tous les manques, contre la précarité, contre le faible taux d’éducation, contre le faible accès aux centres de santé et à  l’eau potable, contre la corruption et l’injustice. Je suis le Président d’un pays qui aime la paix et qui appelle tous nos frères et sœurs des mouvements rebelles à revenir sous l’arbre à palabre, à rentrer dans les rangs et à renforcer cette nation au lieu de la diviser. Cela doit être compris de tous : nous ne négocierons jamais la partition du Mali. Nous préférons la paix mais si la guerre est la seule issue nous la ferons. 
Bel discours d´investiture, plein de férmeté et sonnant le glas du désordre constitutionnel. Aura-t-il les moyens? “notre sous région et l’Afrique toute entière, (…) avec l’aide et l’accompagnement de l’Union Européenne et de la Communauté Internationale” clame-t-il. Oui justement cette Communauté Internationale à géographie variable, on ne saurait s´en douter. Mais à/pour quell prix? On le sait tous, la précipitation avec laquelle l´ordre constitutionnel est ramené à Bamako laisse dubitatif et ne peut que corroborer les propos d´un Président sûr de ses Alliés, anciens Alliés de Toumani Touré. De la voir une orchestration de la Francafrique avec son poulin Ouattara, on ne donnera que peut tort aux détracteurs de Dioncounda. Surtout quand on sait que la CEDEAO est d´une part un Blaise Compaoré putschiste au pouvoir dépuis presque 25 ans et d´autre part un Ouattara posté sur le fauteuil presidential par l´Armée hexagonale.
Qu´il soit Président qui raviverait la crise malienne qu´il ne la résoudrait, l´heure n´est pas aux querelles car les rebelles touaregs jouent la carte de la séduction dans les villes occupés: soins et nourritures gratuits et, sommes colossaux pour les jeunes récrus pour les combats. La hache de guerre est loin d´être enterrée. Espérons que l´Armée est cette fois-ci de son côté car le Sanogo, lui semble decide de ne point regagner la caserne.  



jeudi 5 avril 2012


IOM Steps up Transport, Aid for South Sudanese as Return Deadline Approaches


 the main entry point for South Sudanese returning from Sudan - ahead of a possible April 8th deadline for assisted returns and the upcoming wet season, which will make roads in the region impassable. The operations include pre-positioning of non-food relief items, shelter and sanitation materials, and deploying barges to move returnees south by river ahead of a possible influx. At Renk near the border with Sudan, where an estimated 10,000 stranded South Sudanese need urgent transport assistance to reach their final destinations, IOM is currently loading a barge convoy to Juba, the South Sudan capital. The barges, which will carry 2,000 people, are expected to leave within the next ten days.  Three more barges carrying over 50 metric tonnes of relief items and equipment are being loaded at Juba port today, destined for Upper Nile State. IOM is also increasing the transport assistance it provides to other agencies to move aid. Over half a million South Sudanese remaining in the Republic of Sudan face an uncertain future as the Governments of Sudan and South Sudan continue to discuss the status of their respective nationals residing in the two countries. In February, the two governments concluded an agreement on voluntary returns from north to south, which recognizes that the return of individuals is legitimate and should be voluntary. On March 13, a new agreement giving citizens of the two countries the right of residence, the right to own property and the freedom to work and to undertake economic activities in any part of the two countries, was signed, but is yet to be ratified by either country. As South Sudan's geography and infrastructure present challenges to the development of commercial transport links, returnees are often stranded in border areas and points of entry into the country and require government or international assistance to reach their homes. The government of South Sudan is committing the equivalent of US$ 16.6 million towards the return of South Sudanese from Sudan. IOM will continue to supplement government efforts by providing train, road, barge and air transport to vulnerable and stranded returnees.  In March it completed an airlift of over 2,000 vulnerable individuals from Khartoum to Wau, Aweil, and Juba in South Sudan. Since August 2011, IOM has transported over 2,000 metric tonnes of supplies to Upper Nile State.  Cargo, typically transported by barge along the White Nile, includes non-food relief items, shelter materials, vehicles and fuel.

mardi 3 avril 2012


Avez-vous dit Macky Sall ?

Il a bel et bien prêté serment ce 02 Avril 2012. Le Sénégal vient d´avoir son quatrième Président après une crise électoral qui a fait cinq morts et quinze blessés. Portait du nouvel homme fort de Dakar.

 Le couple présidentiel, Macky et Mareme Sall

Macky Sall est né le 11 décembre 1961 à Fatick, commune dont il fut le maire. Il est issu d'une famille de quatre enfants. Il est fils d´Amadou Abdoul Sall, toucouleur un employé de la fonction publique et de Coumba Thimbo, également toucouleur, qui exerce comme marchande. Il est marié et père de trois enfants. Très jeune il baigne dans l´univers politique avec un père membre du Parti socialiste (PS). Mais n´empêche que Macky Sall fréquente les maoïstes au lycée de Kaolack, et par son beau-frère entre durant ses études à la faculté de Dakar, dans le mouvement marxiste-léniniste. Il s'en éloigne rapidement car il ne s´identifiait avec l'idée du mouvement, ni la stratégie de Savané de boycotter le scrutin de 1983 contre le PS, lors duquel il vote pour le libéral Abdoulaye Wade. Niangal Sall (Sall le sévère en Wolof) est connu pour être trop introverti et peu charismatique. Cependant, même ses détracteurs reconnaissent un homme intègre et compétent.

Formation et carrière
Polyglotte, Macky Sall est ingénieur géologue, géophysicien formé à l'Institut des sciences de la terre (IST) de Dakar, puis à l'École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM) de l'Institut français du pétrole (IFP) de Paris. Il fut Premier ministre pendant trois ans de 2004 à 2007, battant ainsi le record de la longévité des PM de Wade. Il  occupa par ailleurs les fonctions de président de l'Assemblée nationale sénégalaise de 2007 à 2008. Il est élu quatrième président de la République du Sénégal le 25 mars 2012. Il est membre de plusieurs associations nationales et internationales de géologues et géophysiciens. Il incarne une nouvelle génération de politiques africains.


Amour et rupture avec Wade

Sall devient membre du Parti démocratique sénégalais (PDS) d´Abdoulaye Wade dans les années 1980. Ce dernier le repère très vite et en fit en 1998, le Secrétaire Général de la Convention régionale du PDS de Fatick puis président de la cellule Initiatives et Stratégies. Il reste fidèle à son leader, en devenant président des cadres du parti. Il fut la cheville ouvrière de la campagne du « Sopi » de l'élection présidentielle de 2000 et de 2007.
Le divorce entre Sall et son mentor est consommé lorsqu´il convoqua Karim Wade, fils du président de la République, à l'Assemblée Nationale pour audition sur les travaux de l'ANOCI (Agence nationale de l'Organisation de la conférence islamique). Il fut prié de démissionner de son poste, mais il refusa d´obtempérer. Son poste de numéro 2 du PDS est supprimé, son mandat du Président de l'Assemblée Nationale (PAN) réduit de cinq à un an.  Il  fut accusé de blanchiment d’argent, connut la prison.

Naissance de l´Opposant

Frustré et blessé dans son orgueil, il fait ses aurevoirs à Wade. Il renonce aux privilèges du PDS et crée le 1er décembre 2008, le parti politique Alliance pour la République (APR-Yaakaar). Sa coalition «Macky 2012» avait pour slogan de campagne «La voie du véritable développement». Il sympathise avec le mouvement d'opposition du 23-Juin (M23) et il arrive en deuxième position du premier tour, avec 26,58 % des voix, contre les 34,81 % du président sortant. Tous les candidats battus se rallient à lui. Youssou N´Dour en premier qui usa de sa notoriété. Le 25 mars, celui qui a été son mentor, l'appelle et le félicite de sa victoire, avant la proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel (avec 65,80% des voix, contre 34,20% pour le président sortant). Macky le rebelle vient ainsi de donner au Sénégal, pour la première fois de son histoire, une première dame entièrement africaine.

dimanche 1 avril 2012


Mali
Et si la Junte faisait son Mea Culpa?

Loin d´être un poisson d´Avril, Tombouctou la ville historique du Mali est bien tombé aux mains des rebelles ce dimanche 01 Avril 2012. Jamais du règne d´Amani Toumani Touré, dit ATT, les rebelles islamistes ont si rapidement gagné du terrain. Lui a qui la junte militaire en le destituant, l´accusait d´«l'incapacité à gérer la crise au nord».

Les putschistes ont voulu punir le chef de l'État pour sa trop grande passivité. Pourtant la junte militaire offre après dix jours de gouvernance,  le scénario du pire, l´image du gâchis et la possibilité d´un Mali divisé en deux avec un Nord sous la coupe de la rébellion des islamistes d´AQMI. En effet, Tombouctou porte ainsi à trois le nombre des grandes villes du Nord du Mali qui sont sous la coupe des rebelles. Et par là la quasi-totalité du Nord du pays. Que cette prise de la ville soit négociée ou non, elle montre déjà l´impuissance de la junte en place qui n´a jusque-là briller que par la nullité de son organisation tant interne que sur le terrain.

Une Junte acculée

En effet, rien ne semble réussir aux putschistes maliens qui pensaient eux mieux faire qu´ATT. Les raisons de leur coup d´Etat elles, sont bien là qui les rappellent à la réalité : le Nord malien est entre les mains des rebelles touareg et leurs milices islamistes qui pillent et saccagent tout sur leur passage. Entretemps, les portes de la CEDEAO leurs sont fermées. Et la communauté internationale a clairement tranché et revendique le retour à l´ordre constitutionnel. Seule la France a tenu un discours imprécis plein de sous-entendus. On observe mais personne n´ose écouter l´appel à l´aide, lancé par la junte militaire, pour contenir l´avancée des rebelles. Même si Bamako semble hors de portée encore, la prise de Tombouctou aprè Kidal, Gao, Bourem et Assongo est un coup dur pour la junte déjà isolé sur le plan international. En annocant leur désir de vouloir se retirer, les putschistes confirment ainsi leur incapacité face à ce que ATT a su pendant huit ans contenir.

ATT pusillanime mais bon stratège

Si les détracteurs d´ATT taxaient son régime d´indifférence, de manque de virilité à l´égard des Touareg et, de déni de réalité face à la menace salafistes, ils peuvent se réjouir des putschistes qui eux, ont réussi à bazardé le Mali. La rébellion et ses alliés Salafistes possèdent en une semaine tout le Nord-Est du Mali. Chose que Toumani Touré leur a refusé depuis huit ans.
ATT a toujours été un exemple en matière de démocratie cependant, il fut beaucoup  critiqué pour sa pusillanimité. Beaucoup l´accusait de faire la politique de l´Autruche sur la question touarègue, la rébellion du Nord et le terrorisme d´AQMI. Il était plutôt stratège, choisissant toujours le compromis en lieu et place de l´option militaire. Pourtant l´audace ne lui manquait point, lui ancien lieutenant-colonel putschiste. Alors qu´il venait de s'abstenir d´un troisième mandat,  il rate sa sortie à un mois de l'élection qui devait permettre de lui choisir un successeur, destitué par poignée de soldats maliens jusque-là anonymes le 21 mars. Coïncidence avec ce 22 mars 1991 date à laquelle, il renversa le régime de Moussa Traoré qui venait de réprimer un soulèvement estudiantin dans le sang.  L´histoire retiendra un homme humble, un démocrate qui n´a jamais modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir.


Macky prêtera serment ce 02 Avril 2012

Macky Sall.jpg  Macky Sall en 2009 à Fatick son fief (ph Wikipédia)

Oui, les choses se confirment du coté de Dakar où, Abdoulaye Wade a bien décidé de se retirer de la Présidence sénégalaise après avoir accepté le résultat des Urnes, battu par son allié d´antan, Macky Sall. Le maître cèdera ainsi lundi 02 avril la place à son fidèle compagnon devenu adversaire parce qu´ayant l´honnêteté de vouloir auditionner Karim Wade sur la gestion des travaux de l´ANOCI. Oui l´élève a su défier et gagner son maître. Mais l´Histoire retiendra la grandeur de maître Wade,  celle d´avoir reconnu et accepté la voix du peuple.