mardi 28 août 2012


«On ne peut se défaire de l´endroit d´où l´on vient» (2)


Une tasse de thé à la menthe me ferait probablement du bien. Penser à mon Tchad étant souvent source de migraine pour moi. Bien que parfois je me dis, j´ai eu la grâce de naître dans un pays spécial, un des berceaux de l´humanité, fondé sur d´ancien royaumes sahéliens tels que le royaume du Ouaddaï, le Kanem-Bornou et le Baguirmi. Alors je me prépare ce thé. Celui dont seule mes tantes arabes connaissent le secret de cuisson. Huuummm le bon parfum poivré et rafraîchissant de la menthe et du clou de girofle. Oui, j´ai bien dit mes tantes arabes. Car j´en ai beaucoup et de très bonnes tantes d´ailleurs. Ma famille échappe bien à cette sentence géo-politico-religieuse entre le Nord et le Sud du Tchad. Ainsi par le lien du mariage, j´ai des cousins Abderamane, Fatimé, Zara, Saleh, … issus des tantes Kadidja ou Aicha. Mais c´est quand bien même un fait rare dans un pays dont les dirigeants, pour masquer les réalités cruelles de la misère dans laquelle le peuple croupit, ont érigé le clanisme et l´appartenance à une religion quelconque en système de gestion de la chose publique. Mon pays est un otage d´une parterre de bons militaires qui lui ont apporté la démocratie un matin de décembre 1990. Cette démocratie si brumeuse que ce brouillard hivernal dont elle s´est couverte un matin du premier décembre. Disons une coquille qu´on a pris le soin de rembourrer avec de la dictature, le népotisme et le clientélisme avant de la servir aux Tchadiens. Seul un président-fondateur, celui-là même qui nous a apporté « ni or, ni argent, mais la liberté», est le seul à manipuler cette démocratie-dictature. Ce qu´il fait si bien depuis 22 ans. Alors nous tchadiens ne voulons plus un autre président, na, na, na. Il donne au peuple tout ce dont il a besoin alors pourquoi un autre ? Ne dit- on pas mieux vaut le démon que l´on connait que l´ange dont on ne connait pas ? Ainsi mes chers compatriotes renouvellent chaque cinq la confiance qu´ils ont en leur Moise national, celui-là qui nous délivra un brumeux matin du 1er décembre de la dictature.
A cet instant précis de ma méditation, je ne pus m´empêcher de revoir ma ville N´Djamena la belle avec tes rues englouties sous les ordures et déchets ménagers. N´Djaména la vitrine de l´Afrique aux ruelles boueuses dans lesquelles je pataugeais toute petite. A mes vingt ans, l´âge à laquelle on réalise sa féminité, j´ai appris à côtoyer les immondices. Maman, laisse-moi te dire ; quel écart entre mes deux mondes : N´Djaména et Göttingen. Cette dernière et si propre, si ordonnée que je ne peux te dire les tant de fois que je m´y suis égarée. Et parlant d´ordure alors, ma foi. Il m´a fallu coller à ma porte une fiche de tri afin que je ne me perde pas. Il y´a sept poubelles et un sac jaune. Chaque ordure ménagère à son container. Le vert pour les déchets biodégradables, le bleu pour tous mes papiers-brouillons –tu le sais bien que je suis repartie à l´école- le noir pour toutes les viandes ou poissons crus, les débris d´assiettes, le sac de l´aspirateur, … te rappelais-tu comment je cassais les verres quand j´étais petite, et bien je n´ai pas changé. Sauf qu´ici, il me faut trier les débris des verres par couleur une fois les avoir brisé. Chaque couleur à sa poubelle. Je n´ose pensé au travail qui nous attend quand N´Djaména sera effectivement cette vitrine de l´Afrique dont on rêve d´en faire. Bon si ce ne fut pas un simple slogan de campagne. Bon Dieu que les campagnes électorales sont si éloquentes avec leurs slogan à endormir même un cadavre.
Je me souviens encore de celle-ci, IDI le bâtisseur. Au menu du bâtisseur, l´inauguration pompeuse d´un pont à double voie en présence des représentants des chancelleries accréditées au Tchad. Un mois après l’inauguration, il se creusait déjà les premiers nids de poule. Il s´ensuite une série de coupure du ruban pour inaugurer tel lycée, telle école dans telle ou telle autre région. Et les pauvres diplomates qui au nom de la diplomatie font le voyage sur nos routes dénivelées pour orner la tribune de leurs présences. Je me rappellerai longtemps les échos du rire de certains coopérants le soir venu, dans leurs salons feutrés. Surtout qu´ils savent bien eux et moi que ces ponts, lycées et écoles sont construits au frais du contribuable tchadien. Mais la bêtise semble africaine puis que le peuple est maintenu dans l´ignorance pour être mieux exploité. Il croit vraiment que ces bâtiments publics sont vraiment les cadeaux du bâtisseur. Du coup la seule station radio-télévision étatique est inondé de communiqués de remerciement de tel ou tel canton et village. Voilà pourquoi maman, grand-mère ne remarque pas que ces ponts, écoles et marchés que le bienfaiteur national lui offrait si gracieusement ne résulte que de ces cinq cent francs d´amende que le policier municipal rackette lors des marchés hebdomadaires. Maman, tu ne peux savoir cette colère qui couvait en moi quand je revoyais le film de ce politicien en campagne. L´illustre politicien, futur président descendit donc voir son électorat. Il était tiré à quatre épingle dans un ensemble costume signé haute couture dont son ventre si rassasié soutenait à peine la couture. Et il déballait son charabia devant une population affamée et couvert d´haillons à qui il promettait de remplir le panier si elle venait à l´élire. Il rotait après chaque phrase pendant que l´électorat bâillait de faim. Et le show continue. Le politicien débitait donc son chapelet en français au beau milieu d´un village où, le plus instruit n´a pu franchir le cap du cours élémentaire, où la seule école est construite en bois de bambous. N´est-ce pas là un beau tableau de la politique tchadienne?
Te connaissant, je sais que tu t´es déjà dit, sacrée folle enfant, il n´y a rien de beau dans ce tableau de la politique tchadienne et même africaine si l´on scrute le continent. Bon Dieu, c´est mal connaître cette vieille Afrique avec ses pays indépendants depuis cinquante ans. La nouvelle sensation, les cinquantenaires des indépendances fêtés à tambours battant. N´Djaména en a profité pour renaître. Après un mandat social fait de la cherté de la vie, l´augmentation des prix des denrées alimentaires, il faut bien renaître. La  RENAISSANCE Avec une maire analphabète et un climat social tendu. Et tandis que tout le pays est en grève sèche, notre IDI national que j´envie beaucoup la promptitude de bon soldat crie sa colère d´être à peine compris par ses compatriotes. S´il pouvait expliquer aux tchadiens la liberté dont jouissent les détourneurs de biens publics.
Maman, en me lisant tu comprends maintenant mieux pourquoi j´ai voulu partir sans tout le théâtre. Tu sais aussi pourquoi partir est devenu pour  bien de jeunes, une issue inévitable. Il le fallait bien, car parfois il faut apprendre à dire non. Tu te disais que tu me perdras pour toujours. Et moi je te rassurais qu´on se reverra.  Tu te disais encore une de mes paroles vaines. Regarde, je te prouve que je n´ai jamais cesser de penser à toi et à mon cher pays. Prends cela comme ma garantie d´un retour. Oui je reviendrais un jour quand on aura fait de ma ville la vitrine. Ce jour-là, je rentrerai. Car nul peut oublier d´où il vient. 

jeudi 23 août 2012


«On ne peut se défaire de l´endroit d´où l´on vient»

Sources orteilsenvadrouille.free.fr
Couchée sur mon canapé, je repensais à ma vie. Une vie comme celle de toute jeune africaine de la génération de 80. Mais aussi une vie traversée par une destinée assez différente de bien d´autre de cette génération guerrière. Comment ne pas y penser ? Moi enfant sahélien étant née dans la guerre, ayant survécu à la sécheresse, ayant connu le vrai visage de mon père qu´à mes cinq six ans. Il fut un exilé politique. Moi femme africaine ayant échappé à un mariage arrangé de justesse. Les histoires de  famille, je n´en suis pas une adepte. Qui à subir la pression de la famille. Mais c´est ma vie. Je me suis battue. J´ai survécu. J´ai remporté la reconnaissance de ma famille aujourd´hui. Ce fut dur, dur et dur. Mais j´y suis parvenue. Tout peut être possible à celles qui savent lire et écrire sous nos cieux!
Je repensais donc à ce moment où, posant les pieds sur la passerelle de l´avion de la compagnie Air Maroc, je me questionnais sur ce qui allait être mes nouvelles relations avec l´Afrique. Sur ce qui allait être ma désormais lointaine relation avec ma famille et surtout ma relation avec mon père. Ce père que j´ai beaucoup aimé comme toute petite fille. Rien n´a voir avec le fameux complexe d´Œdipe. Car moi j´ai aussi aimé ma mère. Et je l´aime par-dessus tout. Ce père que la vie a fini par nous distancer l´une de l´autre. Ce père dont les turpitudes des traditions ont fini par m´en écarter à jamais. Pour lui, j´étais une enfant étrange qu´il ne comprenais plus. Une bête enfant qui ne sait ce qu´elle veut; lorsqu´il ne m´attribue point ce surnom de «sociologue qui veut changer le monde». Ou plutôt son monde aux traditions que je qualifie d´hypocrites : mariage en famille, cette l´officialisation de l´inceste au nom des raisons aussi tordues que futiles. La dot extrêmement élevée ou l´arnaque financière. Des vieux pères qui comptent sur leurs nombreuses filles pour s´enrichir sur le dos des jeunes hommes.
Mais mes pensées s´envolaient aussi vers toi, ma mère. Toi dont j´ai privé de l´orgueil de toute mère africaine se séparant de sa fille. L´orgueil de toute mère africaine regardant sa fille quitter ce continent aussi sombre que ses nuits noires dans lesquelles, les gouvernants repus des frais du contribuable dont ils gèrent comme leurs biens, tissent les liens de leurs réseaux obscurs et mercantiles où les décrets se signent entre deux rasades de liqueurs. Oui je t´ai privé de l´occasion privilégiée de toute mère de se faire envier par ceux qui l´écoute administrer les derniers conseils à sa fille au pied de la passerelle. Conseils dont le seul but est de se faire voir elle, la belle-mère de l´Européen. Tant Dieu sait que les réalités d´outre-mer sont différentes qu´aucune femme ne se gênerait si le mari doit aider à faire le ménage. Hélas, je t´ai refusé toute cette parodie théâtrale. Ma foi, je n´aimes pas les mises en scène. Oui, comment ne pas te retrouver dans cet instant précis de ma pensée ? Tu es toujours bien là et tu le resteras. Toi mon héroïne. Toi, symbole de toute une histoire. Celle d´un pays livré aux d´une bandes de dinosaures plus préoccupé par leurs ventres et leurs bas ventre que par une meilleure répartition des bien d´un pays, la justice et la cohésion sociale. Qui pourrait bien oublier ces années de guerre civile, l´Exil pour les uns, car toi tu refusas de partir loin de ta patrie, l´Exil dû à l´élimination des cerveaux sudistes ou septembre noir. Et comme la famine suivant souvent la guerre, tu devrais affronter seule avec quatre enfants la sécheresse des années 1984. Qui de nous tes quatre filles oublierait tes nuits blanches sous les lanternes de Kété Gala (petit marché)? Oui tu devins vendeuse de tourteaux d´arachide pour le besoin parce que dépouillée par la belle famille du peu que ton mari t´a laissé. Toi une institutrice. Tu quittais toujours le trottoir à vingt-trois heures pour aller le matin à sept au cours. Pourrait-on décrire la fatigue avec laquelle tu luttais cinq heures durant en te tenant sur tes pieds et t´égosillant le plus fort possible pour te faire entendre par ces élèves aux ventres creux? Tout un souvenir. Des souvenirs qu´on ne peut s´arrêter de ruminer le long de sa vie. Même si les remémorer nous fait toujours du mal.  

Le titre de l´article est un extrait de l´Album "D´ici et d´ailleurs" de la chanteuse Soha 

mardi 21 août 2012


Obelix le garçon de course peut ordinaire

sources 20 min.ch
Mardi 21 aout 2012 à Freiburg, une équipe de chercheurs allemands, anglais, belges et suisse ont testé le premier robot capable d´aller seul en ville faire les achats. Le robot nommé Obelix a coûté plus de six millions d´Euro et trois années de recherches. D´après le journal en ligne allemand Spiegel, le robot a comblé les attentes des chercheurs.  Obelix est le plus grand projet de recherche civil dans le monde. Il est conçu pour être une aide aux personnes âgées.  Il peut tirer une poussette d´enfants. Mais le seul problème est que ce robot ne peut pas encore reconnaître les feux de signalisations et il ne peut pour l´heure non plus monter les escaliers. Espérons qu´Obelix II sera à la hauteur des attentes.

L´Ethiopie pleure son Premier ministre

Sources raadreeb.com
Meles Zenawi Asres le Premier ministre éthiopien est mort dans la nuit du 20-21 aout 2012 à 57 ans, en Belgique. L´Ethiopie vient de perdre un homme qui rendit possible le multipartisme, la liberté religieuse, les élections démocratiques et la privatisation de certains secteurs. Meles Zenawi est né le 8 mai 1952 à Adoua, dans la province du Tigré de l'Empire d'Éthiopie. Des reformes que ces détracteurs ne veulent admettre. Comme cet internaute qui voyait en lui un tyran blanchit par la Communauté Internationale parce qu´allié des Etats-Unis dans la corne de l´Afrique. Pourtant l´homme a construit, sans bousculer les traditions existantes, l´Ethiopie moderne fut-il au prix de certaines libertés.  

Etudiant à la faculté de médecine à l'Université d'Addis Abeba, il interrompt ses études deux années plus tard pour rejoindre les rangs du Front de libération du peuple du Tigré (FLPT), un mouvement de guérilla dans le nord du pays opposé au régime du Derg dont il renversera le leader Hailé Sélassié Mariam en 1991, date à laquelle il prit le pouvoir. Réélu en 2000, 2005 et 2010, on reproche à Meles Zenawi sa répression envers l´opposition et la presse. Il fut depuis juin 2007 le président du NEPAD. Ses pairs africains pleurent aujourd´hui un homme fort qui su contenir la crise avec la Somalie et l´Erythrée. 

vendredi 17 août 2012

Syrie : L´OIM secours les déplacés de guerre

Sources: enpi-info.eu


L´Organisation Internationale pour la Migration a commencé ce vendredi la distribution de l´aide aux personnes de Damas. Cette aide essentiellement, non alimentaire est constituée de matériels de premières nécessités tels que du savon, des brosses à dents, des serviettes hygiéniques, …  est rendu possible grâce aux ONG partenaires de l´OIM qui sont le Croissant rouge syrien, les Scouts syriens et Trust for Development Organization. Ces personnes déplacées sont en ce moment logés dans quatre établissements scolaires. Cette semaine, une distribution de 581 kit personnels est prévue pour les déplacés de Fariz Daboos school par le Croissant rouge syrien. Les Nations-Unies estiment à 2,5 million le nombre de syriens vulnérables dont un million d´entre eux sont des déplacés de guerre.
Autres 1800 palettes d´hygiène seront distribuées au courant du mois d´aout avec l´appui des agences onusiennes, SOS Village d´enfants, l´association de la jeunesse Orthodoxe et bien d´autre pays n´ayant aucune représentation accréditée en Syrie.  

dimanche 12 août 2012


La BAD soutient les reformes centrafricaines

pk12
Un marché de viandes de brousse du poste de PK12, source photos-afrique.fr
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) ont signé, mardi 9 août 2012 à Tunis, un accord de don de 16 millions d’unités de compte, soit environ 24 millions de dollars, pour le financement du programme d’appui aux réformes économiques. Cet appui budgétaire en soutien aux réformes, le troisième du genre, vise à consolider et améliorer les réformes et la gouvernance dans les secteurs public et privé conformément une stratégie de la BAD en cours en RCA.
Ce partenariat soutient la mise en œuvre du programme de développement économique du Gouvernement centrafricain, visant en particulier à améliorer les  conditions de vie des populations centrafricaines ainsi qu’à lutter contre le chômage et la pauvreté dans le pays. Actuellement l’intervention de la Banque dans le pays porte sur 5 opérations nationales et une opération multinationale pour un montant total de 58,74 millions d’UC (soit environ 44 milliards de FCFA) dont un Appui budgétaire d’ici la fin de 2012.
 Au cours de la cérémonie, M. Lobe Ndoumbe, vice-président par intérim chargé des  opérations (OSVP), a d’abord expliqué la stratégie de la BAD en matière d’appui aux réformes économiques, qui a pour but, selon lui, d’aider les pays membres régionaux à utiliser rationnellement les financements afin de promouvoir la croissance inclusive, avant d’ajouter que  «le financement à la RCA contribuera à doper la croissance économique et promouvoir la bonne  gouvernance
 Le ministre d’Etat, et gouverneur à la BAD au titre de  la RCA, M. Abdou Karim Meckassoua voit dans ce financement, la manifestation  des bonnes relations entre son pays et la BAD. «Cet accord de financement constitue un signal fort du soutien du Groupe de la BAD, après la récente visite du président Donald Kaberuka en République centrafricaine.  L’ouverture d’un bureau de la BAD en RCA contribuera au renforcement du dialogue avec le gouvernement, » a conclut le ministre d’état centrafricain. Il faut souligner que depuis le début de ses interventions en RCA en 1972, le Groupe de la Banque africaine de développement a financé 39 opérations totalisant un volume d’engagements nets de plus de 143 milliards de FCFA, sous forme de prêts et de dons.

Un merci de Rene Mouna à l´Organisation de la Presse Africaine. 

samedi 11 août 2012

Tombouctou, ville déserte dans le désert saharien (Ph source Net)

Mali, ma foi !


Jusqu´où veut-on laisser les Islamistes aller avant de comprendre qu´il s´agit bien ici des Hommes,  de Crime de guerre et que sais-je? Qu´il s´agisse d´un voleur, ce dernier reste après tout un homme. Cet acte porte ainsi à trois le nombre des victimes, après la lapidation d´un couple vivant en union libre à Aguelhok le 29 juillet, de la sainte charia. Une charia dont les grands érudits musulmans reconnaissent la complexité de sa non clarté vis-à-vis du Coran – dont le mot charia n´y apparaît que deux fois - mais s´accorde sur son application. Pour une même faute d´union libre, la sentence à Tombouctou fut plutôt cent coups de fouet avec obligation de se marier plus un cadeau de cent mille francs CFA. Alors là on se demande bien si la charia dispose d´un code bien établit comme toutes lois, ou bien les sentences varient-ils en fonction de l´humeur de ces narcotrafiquants déguisés en défenseurs de l´Islam. Si rien ne les arrête, attendons nous avoir des enfants orphelins parce que les parents lapidés pour cause d´union libre, la moitié des maliens avec des membres amputés, parce qu´accusé de vol. Tant le ventre affamé n´a point d´oreille.  
Ce mercredi 8 aout 2012, en coupant la main du jeune voleur à Ansongo, ils venaient de prouver que c´était juste une question de temps. Maintenant, plus rien ne peux empêcher cette bande de Cadi et leurs milices d´accomplir leur barbarie. Et que les politiques se renvoient la balle pour justifier leur inaction face à une population meurtrie dans sa chair et humiliée en tout temps de la journée par de petits enfants endoctrinés que dopé à la poudre, il y´a de quoi à crier sa rage. Et que l´ombre d´un certain capitaine Sanogo plane sur tout ce statu quo, je me dis le problème malien à un nom: l´incapacité d´une décision intransigeante. Oui l´Africain a perdu la notion de l´Urgence. Loin d´être une va-t’en guerre, je me demande bien de quoi veut discuter Djibril Bassolé le médiateur de la CEDEAO avec ces terroristes encore? À peine a-t-il le dos tourné qu´il coupent les mains. L´heure est à une intervention militaire concertée entre Africains. Eh bien, que la communauté internationale  veuille le reconnaître ou non, il est vraiment temps d´agir au Mali.
Et leur silence sur la question de l´envoie de l´Otan  ou de la force onusienne commence par bien prêter le flanc à cette hypothèse OTAN + Force Onusienne = la garantie des intérêts des multinationales. Pour être assez critiqué pour leur intervention en Afrique en ces dernières années, les occidents ont peut être décidé de laisser les Africains gérer leurs conflits. Ok, c´est compris. Mais avant, il faudrait que l´OTAN éteigne ce feu qu´il a allumé dans le grand Sahara. Car ce conflit n´est que la résultante de cette guerre du pétrole enclenché contre le régime de Kadhafi il y´a un an. A moins que ce désordre malien n´arrange encore pour une fois la fameuse Françafrique. Si non qu´on nous prouve le contraire.



mercredi 8 août 2012


Affaire Lubanga : une possible réparation pour les victimes


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Le 7 août 2012, la Chambre de première instance I de la Cour pénale internationale s’est prononcée, pour la première fois au cours des procédures devant la CPI, sur les principes applicables aux réparations pour les victimes dans l’affaire à l’encontre de Thomas Lubanga Dyilo. Ce dernier avait été déclaré coupable le 14 mars 2012 des crimes de guerre. Les chefs d´accusation étaient l’enrôlement et la conscription d’enfants de moins de 15 ans leur participation à des hostilités sous son égide. Le 10 juillet 2012, il a été condamné à une peine totale de 14 ans. La Chambre a ordonné que des propositions en matière de réparations, émanant des victimes elles-mêmes, soient recueillies par le Fonds au profit des Victimes et présentées à une future chambre de première instance. Des réparations seront alors versées au moyen des ressources du Fonds disponibles à cette fin.
La Chambre, composée des juges Adrian Fulford (Royaume Uni), Elisabeth Odio Benito (Costa Rica) et René Blattmann (Bolivie), a estimé  qu’il est essentiel que les victimes, leurs familles et leurs communautés participent au processus de réparation et qu’elles puissent donner leur avis personnel et exposer leurs priorités. Les bénéficiaires potentiels d’une ordonnance de réparations sont les personnes qui ont directement ou indirectement subi un préjudice du fait de l’enrôlement, de la conscription et de l’utilisation d’enfants de moins de 15 ans dans le contexte des faits survenus en Ituri, en République démocratique du Congo (RDC), entre le 1er septembre 2002 et le 13 août 2003. Il peut s’agir également des membres de la famille de victimes directes, ainsi que de personnes intervenues pour aider les victimes ou empêcher la commission des crimes.
M. Lubanga a été déclaré indigent et ne semble posséder à ce jour aucun bien ou avoir. Les États parties- en particulier la RDC - et les États non parties au Statut de Rome doivent coopérer afin que le Fonds au profit des victimes reçoive suffisamment de contributions volontaires. Bonne initiative, on ne peut que souhaiter bon vent à la CPI.
SOURCE International Criminal Court (ICC) avec la coopération de l'Organisation de la Presse Africaine.

vendredi 3 août 2012


Do you have a Heart? Share it or help

International Organisation for Migration (IOM) is appealing for US$177 million to address the vital needs of migrants and internally displaced victims of conflict and natural disasters around the world. The call for funding is part of the United Nations Consolidated Appeals Process (CAP) - a process designed to ensure all needs and requirements are fully coordinated with humanitarian partners. IOM responds to humanitarian crises, whether natural or manmade, by providing transportation to those in need, including extremely vulnerable people and third-country nationals.  It also provides transitional shelter, non-food relief items, health and livelihood assistance, and serves the lead agency for camp coordination and camp management (CCCM) in natural disasters. In the aftermath of crises, IOM helps strengthen governments' capacity to tackle migrationrelated issues that often arise from emergency situations, such as human trafficking and irregular migration. The IOM appeal for US$ 177 million is part of the annual mid-year review of all humanitarian appeals organized and led by the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Activities (UN OHCA) in New York. The funding will go towards humanitarian assistance projects in 16 countries including Afghanistan, Chad, Côte d'Ivoire, Democratic Republic of Congo, Djibouti, Haiti, Kenya, Liberia, Mali, Niger, Philippines, Somalia, South Sudan, Sudan, Yemen and Zimbabwe.

KPMG Accueille le Groupe de Discussion « Investir en Afrique »

JOHANNESBURG, Afrique du Sud, 31 juillet 2012/ -- La « grande migration commerciale vers l’Afrique » étant bien engagée, les discussions concernant la réalité des investissements sur ce continent atteignent désormais un point critique. L’Afrique n’est en rien un continent homogène avec 55 pays dont les réglementations, les systèmes fiscaux et les règles de concurrence sont tous différents. Tout investissement en Afrique implique donc des aspects complexes que les entreprises doivent prendre en compte. En conséquence, KPMG a réuni un groupe d’experts pour le sixième épisode de sa Série de Conversations sur l’Afrique afin d’aborder les tendances et les défis les plus pertinents concernant les investissements dans l’Afrique d’aujourd’hui. CNBC Africa a diffusé ce débat, Investir en Afrique, en direct sur tout le continent, tandis que KPMG a mis cette émission à disposition dans le monde entier par le biais d’une webdiffusion.


John Geel, Directeur des transactions et de la restructuration chez KPMG, a précisé que, d’un point de vue historique, les multinationales et les grandes sociétés sud-africaines ont investi en Afrique et à l’intérieur du continent. « Cependant, nous constatons aujourd’hui que les petites entreprises sont de plus en plus nombreuses à investir car les opportunités de croissance s’améliorent, tout comme les systèmes réglementaires et fiscaux. En conséquence, les entreprises cherchent désormais la bonne entité avec laquelle faire des affaires, négocier une collaboration et signer des contrats légaux. »

En plus de cet appétit croissant pour l’investissement, KPMG a également remarqué que le secteur bancaire s’est amélioré sur le continent et qu’il existe une envie continue de consolidation et d’expansion. En mai 2012, KPMG Africa a publié l’Enquête sur le Système Bancaire africain afin d’expliquer plus clairement les cadres réglementaires de ce continent. Cette enquête fournit des renseignements sur différents domaines, notamment sur les environnements commerciaux, juridiques, fiscaux et bancaires, ainsi que sur les questions de gouvernance et de déclaration. Quatorze pays ont été analysés, couvrant ainsi toutes les régions africaines. Selon Alan Field, Directeur du service fiscal et juridique, « Tout dépend du type d’investissement que vous désirez faire et de la nature du cadre législatif en place pour cet investissement dans un pays donné. Évidemment, les banques doivent analyser ces aspects étant donné qu’elles souhaitent profiter d’un environnement stable pour récolter les bénéfices de leur investissement ; en conséquence, alors que certains pays africains offrent des opportunités d’investissement intéressantes, d’autres sont toujours complexes. »

En Afrique, les récentes tendances à la surbancarisation ont donné naissance à des défis d’ordre réglementaire, mais les solutions fleurissent. Pour Heloise Smith, Vice-présidente directrice du développement commercial chez Standard Bank, les entreprises et les banques doivent encore gérer les risques d’investissement avec précaution. « Les banques et les entreprises commencent à mieux comprendre ce continent. Toutefois, il existe toujours un compromis entre le risque et le rendement de l’investissement. Les banques doivent encore trouver des méthodes pour atténuer ces risques. »

En dépit de la crise financière de 2008, les capitaux d’investissement sont désormais plus nombreux en Afrique. Comme le souligne Alan Field de KPMG, « les capitaux d’investissement représentent un concept relativement nouveau en Afrique, qui a commencé à prendre de l’ampleur, et certains investisseurs sont très intéressés par ces opportunités. Cependant, même avec cette sensibilisation accrue, les règles et réglementations de capitalisation applicables à l’extraction des fonds font toujours défaut. C’est un territoire inexploré à ce stade, mais il se développe. Dans l’avenir, les investisseurs se feront concurrence pour profiter des opportunités en Afrique. »

La Chine, qui est désormais le principal partenaire commercial de l’Afrique, investit très lourdement. Les participants du groupe de discussion conviennent que l’engagement de la Chine envers l’Afrique profite de plus en plus aux Africains. La Chine représente un partenaire important pour le développement de l’infrastructure, qui est à l’origine de la croissance économique. Selon Habil Olaka, Directeur général de l’Association des Banquiers du Kenya, « contrairement aux Chinois, la plupart des entreprises africaines dispose d’une capacité limitée pour assurer de grands projets d’infrastructure. Au Kenya, les opportunités parallèles pour les entreprises locales ont augmenté, ce qui aide les individus sur le terrain. La collaboration est un scénario gagnant à la fois pour les Africains et les Chinois. »

Récemment, des blocs régionaux tels que la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) se sont transformés en regroupements économiques plus solides, mais les participants du groupe de discussion pensent que, tout en réduisant les barrières commerciales et en améliorant les échanges économiques informels, les retombées sont peu nombreuses en matière d’investissements étrangers directs. Les investisseurs potentiels préfèrent s’intéresser à un pays spécifique, plutôt que de s’engager avec un bloc régional. Les entités qui investissent en Afrique peuvent profiter de pays charnières pour pénétrer dans une région, par exemple l’Afrique du Sud pour la région sud-africaine.

Selon un autre participant du groupe de discussion, Carel Smit, Directeur de l’énergie et des ressources naturelles chez KPMG Africa : « Les investisseurs veulent une meilleure prévisibilité et l’Afrique doit fournir les cadres nécessaires. L’Afrique est un continent qui regorge de ressources naturelles. Tant que le monde s’intéressera à ces ressources, l’économie africaine se portera bien. La population mondiale augmente rapidement et a besoin de ressources. Un monde avide de ressources ne peut pas ignorer l’Afrique. »



À propos de KPMG International
KPMG est un réseau international de cabinets professionnels qui fournit des services en matière d’audit, de fiscalité et de conseil. Présent dans 153 pays, le groupe compte 145 000 employés dans le monde entier. Les cabinets membres indépendants du réseau KPMG sont affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), une société suisse. Chaque cabinet KPMG est une entité légale distincte et séparée, qui se présente en tant que telle.

Article publié grâce à la collaboration avec l'Organisation de la Presse Africaine. 

jeudi 2 août 2012


La trilogie des saintes
Logo : La Trilogie de la villégiature de Carlo Goldoni
La Trilogie de la villégiature de Carlo Goldoni webthea.com

 Ce sont ces genres de femmes qui ne vivent que pour le nom de Dieu, voient Dieu dans tous et partout. Même dans les situations les plus anodines. Usant et abusant du nom de Dieu à toute heure. Le genre la spiritualité en permanence. Ainsi tous leurs causeries même les plus charnelles commencent et finissent par si c´est la volonté du Père. Et elles ne se séparent jamais d´une personne sans lui souhaiter le «que Dieu te bénissent, que Dieu te fortifie». Même si parfois, cela ne provient du cœur.

Elles sont la mère, la sœur et la visionnaire. La mère, une jeune dans la trentaine femme du leader de groupe de prière entre Africains comme ils en pullulent ici en Europe. Pendant que le mari s´occupe des prédications, elle dirige les louanges de toutes rencontres. Cela confère une certaine facilité avec les membres qui chacun voulant être proche du prêcheur.

La sœur, 33 ans, le style de femme traînant leur souci de foyer au pied de la croix qu´elles ont, au terme de multiples maladies et consors, reconnu ici en Europe. Même si cela doit conduire à classer le mari aux oubliettes, l´important, c´est les affaires de Dieu d´abord. Comme si ce Dieu n´a pas dit que le mari est le chef de la famille comme le Christ est le chef de l´Eglise. Mais bon Dieu est Dieu et il est au-dessus de tout y compris le respect du mari exigé par la Bible. Alors la sœur a octroyé le sous-sol de son immeuble au groupe de prière. Les avis des autres locataires ne comptent pas trop. Dieu est solennel : la cave pour le royaume de Dieu en premier lieu et le reste des bagages viendront ensuite. Cela prive aussi aux étudiants de transformer la cave de temps en temps en disco-dancing. C´est tant mieux pour le sommeil des nuits estivales qui savent être courtes.

La visionnaire, catholique passée au pentecôtisme, avoisinant la quarantaine, sans mari et petit ami. Elle voit tout et commente tout. Elle a une devise, mon ventre n´est pas une valise pour garder. Bref, l´affairée.com de la trilogie. Elle, c´est de la connexion high-tech en direct avec le ciel. Elle n´a pas besoin du médiateur Jésus envoyé par le père. Le baptême de saint Esprit lui a été accordé directement après le baptême des eaux. Depuis lors elle a cette prière : «sang kadakadakada kodokodo, sang kadakadakada kodokodo» qu´elle peut réciter tout le temps d´une réunion sans que l´Esprit ne lui souffle un nouveau mot. Les transes forcées qui ne vont pas plus loin que le mouvement des va et vient de la tête et du bustier. Les mains religieusement jointes. Et ce depuis son baptême d´eau dont elle a elle-même oublié la date exacte.

Mais nos trois saintes on aussi un dixième fruit de l´Esprit qui couvre tous les neufs premiers qu´elles n´en ont pas. Le don de reconnaître les chrétiens qui n´ont pas beaucoup cru ou qui ne seraient pas convertis nés de nouveau. Leurs cibles, les frères et sœurs matériellement sans problème qui pour des raisons professionnelles ou sociales viennent rarement à l´Eglise et partent cinq minutes après la prière finale. Elles n´ont pas besoin de tourner la langue sept fois dans son palais avant de pointer un doigt justicier sur les frères et sœurs qui chantent Dieu «pour avoir l´argent». Affirmation basée sur les ont dit. Pas besoin de la maîtrise de soi pour bouder une sœur qui débarque au culte vêtue de neuf, si elles ne demandent le prix, la boutique de provenance et la qualité.
D´ailleurs les instants de joies réguliers sont celles où leurs yeux font le tour des pieds pour voir les chaussures des autres. Alors s´illuminent les yeux qui se communiquent la direction à suivre. Si demain la visionnaire ne s´arrange pas à se pointer avec la même. Au risque de maltraiter ses finances d´étudiante africaine sans bourses. Son autre activité si, elle ne fouille pas dans la vie des uns pour raconter à longueur de temps aux oreilles intéressées, c´est prophétiser même sur son mariage et révéler les lois de Dieu à nous. Une de ses trouvailles fut la mise en garde contre l´argile malgré ses vertus contre les brûlures d´estomac. L´argile serait la boue et est de ce fait, interdit aux enfants de Dieu. Car une malédiction destinée seul à Lucifer. Et ce depuis le jardin d´Eden. Mal m´en prend de corriger sa vision avec un verset biblique. Comme quoi, tout ce que Dieu a créé est bon et que celui qui ne mange pas, ne condamne pas celui qui en mange. Je reçu un bon coup de tête au moment de la bise suivit d´excuses sous le regard ébahit de celle à qui la révélation était adressée. «Ne pense pas que je l´ai fait express à cause de tout à l´heure». N´est-ce pas que la Bible dit qui aime bien châtie bien?