mercredi 17 octobre 2012



Filles soumises, femmes marginalisées

rue89.com
«Les lois sont comme les femmes, elles sont faites pour être violées». Cette phrase de José Manuel Castelao Bragaña, un notable espagnol, est le reflet  de l´image de la femme dans la société actuelle. Que cette société soit occidentale ou afro-asiatique. La femme est cette chose que l´on gratifie aux amis de passage comme dans certaines tribus au Tchad. Elle est une servante-compagne de nuit qu´on offre à un cousin, neveu, frère ou oncle qui cherche une femme. Peu importe son âge et ses projets. Pourvu qu´elle puisse supporter le poids d´un macho qui a le triple de son âge. La femme est un bien qu´on hérite de son frère défunt. Le risque d´Infections sexuellement transmissibles on n´a que foutre : un frère n´a jamais le sida en Afrique. Le lévirat a encore de beaux jours devant lui ; ainsi faisaient les pères de nos pères.
Heureusement qu´il y´a encore les Nations-Unies qui n´oublient pas cette frange de la société qui donne plus d´elle qu´on ne la lui reconnait. Deux jours en un mois, le 11 et le 15 octobre pour la fille et la femme rurale. Waouwwww une réelle aubaine. Le 19 décembre 2011, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 66/170 déclarant le 11 octobre « Journée internationale de la fille » pour reconnaître des droits des filles et les difficultés spécifiques auxquelles elles sont confrontées. Par contre la journée de la femme paysanne a été initiée par plusieurs ONGs à Beijing en 1995 lors de la 4e conférence internationale de l’ONU sur les femmes afin de leur octroyer le droit d’accès à la terre et aux moyens de production.
Cette année l´Unicef a misé sur le mariage forcé des filles mineures. Pour une première journée il faut avouer que l´Unicef est allé sans prendre des gants. N´en plaise les traditionnalistes et autres conservateurs ou défenseurs des religions et us misogynes et phallocrates. Pour libérer la jeune-fille de ce joug il faut l´armer du savoir et la doter des moyens nécessaire pour son autonomisation. Je me souviens encore d´une confidence fait à moi. Il y´a six ans je parlais avec une femme sur les difficultés dans le couple et le respect de la femme par le conjoint. Et cette dernière de me confier son regret de n´avoir jamais mis les pieds à l´école. « Si j´avais été à l´école, penses-tu que j´épouserais ce vieux goujat ?» me dit-elle. Voilà le réel problème. Beaucoup de ces filles sont mariées ou se marient parce que ne sont pas financièrement autonomes. Sachons donner désormais aux filles leurs chances.