25 mai 1963-25 2013. C´est
bien et bel 50 ans. Un démi siècle crêpage de chignon, lutte de confréries,
d´amabilités, de clientélisme etc... L´ex OUA a fait son chemin. Aujourd´hui 50 ans après sa naissance,
parlons de cette Union qui est plus un "club" des chefs d'État
africains qu´un organe de défense des intérêts de l´Afrique. Un vrai panier à
crabes notre Union.
Image Google |
Je ne suis pas pessimiste, loin de là. Mais lorsque je regarde mon Afrique,
voilà l´image qui se défile à ma vue : des guerres, la famine, la
pauvreté, les maladies, les pandémies, les épidémies, la balkanisation du
continent en micro Etats dont le Soudan du Sud est le dernier né, les cerveaux
en exil, l´exode des jeunes vers l´Europe. Pourtant nous avons un sol riche
avec des potentialités immenses. Des bras valides et une démographie avec une
courbe enviable. Tout un potentiel qui n´attend qu´un Start-Up. Et l´occasion,
c´est ce cinquantenaire de l´UA que l´Organisation doit saisir pour réfléchir au sort du
continent livré à la merci des prédateurs des matières premières.
Pourtant les dirigeants de ce continent on mieux à faire à la veille du
jubilé. Le 23 mai au soir, soit deux jours avant ces 50ans, le Conseil exécutif
de l’Union africaine, demande à la Cour pénale internationale (CPI)
d’abandonner les poursuites contre les responsables kényans impliqués dans les
violences postélectorales de 2007-2008. Parmi lesquels le président
nouvellement élu, Uhuru Kenyatta et son adjoint William Ruto. Une résolution votée
à l’unanimité. Voilà une salade africaine digne des chefs de cuisines que sont
présidents. Cela montre bien qu´ils sont là pour se servir, servir leurs
intérêts et le peuple et l´Afrique, c´est le cadet de leurs soucis. Jeunesse
africaine, nous sommes avertis.
L´Afrique a en ce moment trop de situation sur lesquelles on devrait
statuer : le Mali, la Tunisie, l´Egypte, le Congo, les droits de l´Homme
au Tchad, la RCA. Que nenni. On préfère parler d´un président qui, il y´a de
cela 6 ans, envoyait les jeunes africains à la mort pour conquérir le trône. Shame
on you dirait Krumah, Sankaré et Lumumba. Ces vrais héros de l´Unité africaine.
L´Afrique vous pleure encore et vos idéaux sont orphelins. Oui, L'autosuffisance
et l'indépendance économique que vous évoquiez; demeurent encore quelque peu
hors de portée, et les inégalités sociales persistent même si l’Afrique reste
le continent du 21è siècle avec une économie émergente et croissante. Cependant
elle trahie bien Africa Must United, le livre écrit par le président ghanéen
Kwame Nkrumah qui rêvait d´une union en forme de gouvernement continental dont «
pourrait émerger une Afrique unie, grande
et puissante, dans laquelle les frontières territoriales, qui sont des reliques
du colonialisme, deviendront obsolètes et superflues, pour être au service
d'une complète et totale mobilisation de la planification économique. » Après
un demi-siècle, les frontières sont resserrées qu´à jamais et poreuses que
lorsqu´il faut laisser infiltrer le terrorisme ou extrader ceux qui osent
parler.
Non, il nous faut encore attendre 50 ans d´après la présidente de la
Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma. Cinquante bonne année pour voir
peut-être nos petits-enfants circuler librement en Afrique, profiter des
richesses de nos sous-sols et vivre dans un Afrique en paix. Voilà cinquante
ans que l´Afrique trime sans se construire, refusant d´évoluer. Qu´apporterait
de nouveau les prochains cinquantes ans? Tout le monde connait le nœud du
problème qui sont l´injustice et l´insécurité sociales, le manque d´un consensus
électoral auxquels il faut appliquer l´équitabilité dans le partage des richesses,
la démocratie participative et l´égalité des chances. Est-ce trop vous demander
Messieurs les présidents? Non, certainement non. Alors réfléchissez-y. En
attendant, Joyeux anniversaire chère Unité Africaine.
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