samedi 27 juillet 2013

Les nouvelles du Pays

Bon pour une première fois je vous fais un billet à main levée mais comprenez-moi, la situation m´oblige. J´aime bien suivre ONRTV, pour ceux qui ne le savent pas, c´est le nouveau nom de notre Radio et Télévision nationale. Bon je disais tantôt que j´aime le suivre donc je suis ainsi au parfum de ce qui se passe chez moi. Ainsi je sais qui a inauguré quoi, quand, comment, où et combien cela a coûté au contribuable tchadien. Mais je sais aussi par le même canal, qui est devenu quel ministre, quand et pourquoi. Je me réjouis des progrès et autres avancées de mon Toumai natal et me désolent des violations graves des droits de la population aussi. Tout cela fait aussi le pays de Toumaï. Quand on est un vieil hominidé, on n’est pas forcement clair dans sa boule.
A propos de boule claire, en voilà un fait notoire : on nomme le seul médecin traumatologue (soigne les fractures) tchadien (du moins connu jusqu´à ce jour) Dr Ngariera Rimadjita comme le nouveau Ministre de l'agriculture du Tchad. Mais où va-t-on? Vers qui doivent désormais se tourner les victimes d´accidents? Mon conseil, si vous faites un accident, adressez-vous directement aux tradi-traumatologues car il n´y´a personne à l´Hôpital Général de Référence Nationale pour vous prendre en charge. À moins que, vous vouliez vous confier aux bons soins de ses petits mafieux infirmiers qui vous prendront pour leur cobaye s´ils ne vous extorqueront pas des sous en dépit de leur serment.
Parlant serment, je reste convaincue que, ce traumato-ministre sait ce qu'il vient de faire. Ministre avec un serment de loyalité au régime-gouvernement ou toubab avec le serment d´Hippocrate, un Traumatologue sans plateau technique, sans médicaments nécessaires, sans un centre de rééducation et que sais-je, n´est certainement pas utile à la population. Au même titre qu´un ministre. Travailler comme médecin au Tchad, est non seulement une résignation à stagner mais aussi signer sois même sa propre amnésie. On finit par oublier ces acquis si on ne perd pas ses connaissances qui flétrissent avec le temps par manque de conditions de travail adéquates.
En disant travail, je crois le nouveau ministre de l´Agriculture ne manquera. La sécheresse dans le septentrion, la famine dans le sahel tchadien, des greniers vides dans la partie méridionale. Il a du pain sur sa planche si on n´y a pas déjà déposé en premier d´autres intérêts.. Disons lui welcome et tout le meilleur,

Inch´Allah!

vendredi 26 juillet 2013

Construire un Tchad meilleur: Difficile d'aimer,

Construire un Tchad meilleur: Difficile d'aimer,: Un regard qui scrute l'avenir Parfois, l'on se demande pourquoi l'on aime autant une personne. qu'a-t-elle de particuli...

Je reblogge ma chérie Rose.

Bonne lécture, non bonne réflexion.

mardi 23 juillet 2013

Consensus de Dakar contre l´Hépatite


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Les Organisations membre du consensus

Du 20 au 22 juillet, l'Initiative Panafricaine de Lutte Contre les Hépatites (IPLH) a organisé la conférence « Consensus de Dakar » pour l'Afrique francophone à Dakar, au Sénégal.  Au cours de cette réunion, les experts sont arrivés à un consensus pour accroître la prévention, la prise de conscience, la recherche et le traitement des hépatites grâce à des plans nationaux dans les pays participants. Les experts, parmi lesquels des cliniciens, des généralistes, des groupes de patients et des responsables politiques, ont formulé un appel à l'action unifié en faveur de l'élaboration d'une politique efficace de lutte contre les hépatites.   Les pays d'Afrique francophone participants étaient l'Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Centrafrique, le Congo, la République démocratique du Congo, la Côte d'Ivoire, le Gabon, la Guinée, Madagascar, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad, le Togo et la Tunisie. 

L'hépatite – un fardeau pour la société

Les hépatites B et C comptent aujourd'hui parmi les maladies infectieuses qui ont le plus fort impact négatif sur les individus, les familles et la société.  Les deux hépatites virales B et C sont la principale cause de maladie chronique du foie au monde (1). C'est particulièrement important en Afrique, où un cinquième de la population est porteuse d'une hépatite chronique et où le cancer du foie est la première cause de décès par cancer chez l'homme. Frappant généralement les hommes entre 30 et 45 ans, et avec une mortalité de quasiment 100 %, le cancer du foie, et par conséquent l'hépatite, a un énorme impact économique (2) (3).
Malgré les effets néfastes sur la santé et sur l'économie des hépatites virales, les hépatites B et C restent sous-diagnostiquées et sous-signalées en Afrique. Contrairement au VIH, auquel d'énormes ressources sont consacrées, les fonds pour combattre l'infection par l'hépatite sont limités, et souffrent d'un manque de plaidoyer et de conscience de la communauté. En raison de l'absence de soutien à la base, les populations les plus affectées par les hépatites B et C, qui sont généralement difficiles à atteindre et privées de droits, ne reçoivent pas les services requis.

Les experts Africains contre l'hépatite

Afin de traiter ce problème, entre autres, l'IPLH a mis en place le « Consensus de Dakar ». Cette seconde réunion de l'IPLH s'appuie sur l'expérience de terrain acquise depuis la première conférence de Dakar en 2011. Afin d'augmenter l'impact de ces efforts à travers le continent africain, l'IPLH s'est associée au Focus Scientific Research Center (FSRC), une équipe de chercheurs dirigée par des médecins, et MSD, un leader mondial des soins de santé, qui ont mis en place une initiative de prise de conscience de l'hépatite dans les pays d'Afrique anglophones. Cette initiative nommée « Hepatitis in Africa - Call for Action » a été lancée à Lagos, au Nigeria, le 18 juin, avec pour objectif de provoquer une prise de conscience de la maladie parmi les parties prenantes concernées de la région. 

vendredi 19 juillet 2013

Ode à l´amant invisible

Mann in Work, Francfort/ credit photo Rene


Je veux t´aimer mais des peurs me lient
Je veux te chérir pourtant il me faut vaincre mes douleurs
Je veux te contempler mais trop d´ombres brouille ma vue
Je veux penser à toi, mais trop de souvenirs amers m´attachent
Je veux t´avoir tout à moi mais il faut te partager
Me détacher de ces peurs, vaincre mes doutes
Dissiper ces crêpages de chignons autour de ta personne
Accepter de te perdre pour te reconquérir.
Ais-je besoin d´un médiateur pour t´avouer mon amour?
Il n´ait point besoin de mille feux pour te déclare ma flamme
Juste une rose cueillie dans les jardins secrets que mon âme entretient
C´est la passion qui les fait fleurir

Je veux flairer ton parfum mais je dois partir
Je veux goûter les nectars de tes lèvres, m´enivrer de leur senteur
Je veux pouvoir célébrer ta beauté que ton absence m´en prive
Je veux admirer le reflet de mon affection dans le noir de tes yeux
Je veux magnifier nos pulsions que le temps m´en préserve
Savourer chaque seconde dans tes bras, faire allégeance à tes concupiscences
M´oublier et me faire oublier quand je me  ressourcerais de ta voix
Me berçant des souffles de tes mots qu´ils soient suaves ou durs
Leurs flots, leurs vagues ne sont d´aucun ride sur mon âme d´enfant
Qui s´égaie de tes obscénités, de tes jalousies qui sont pitance de mes émulations
Prête à me renier toute une vie pour te la consacrer

C´est la persuasion d´un cœur qui soupire

(Texte et image, Réndodjo Em-A Moundona)



                                                Propriété privée de Réndodjo Em-A Moundona, tous droits réservés
                                                             

mardi 16 juillet 2013

Le nouveau cinquentenaire est en marche

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Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine (CUA), Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA) et  Donald Kaberuka, Président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) se réuniront à Tunis le 19 Juillet 2013 autour d’une table ronde axée sur les financements innovants visant à l'augmentation du financement de l'infrastructure sur le continent africain conformément à la vision de l'Afrique pour les 50 prochaines années.
 Les leaders des principales organisations africaines impliquées dans l'élaboration et le financement de l'infrastructure sur le continent africain examineront le « Fonds Afrique 50 » adopté en mai dernier par le Conseil des Gouverneurs de la Banque Africaine de développement lors des Assemblées Annuelles du Groupe.  

Ibrahim Assane Mayaki, directeur général de la Planification et de la Coordination du NEPAD, les secrétaires généraux de toutes les Communautés économiques régionales (CER) et les présidents ou directeurs généraux des institutions financières de développement sous régionales africaines (IFD) prendront également part à la rencontre.
Objet : L’accroissement du financement de l’infrastructure en Afrique conformément à la vision de l’Afrique pour les 50 prochaines années.

vendredi 12 juillet 2013

Moi femme léguée


Je veux juste vous parler d´une réalité africaine qui persiste encore dans le Tchad moderne, aux confins des villages reculés : le lévirat. Une pratique qui tire sa source des temps bibliques et dont certains religieux pour ne pas dire louvoyeurs d´héritages défendent encore bien.

L´idée de cet article est née d´une de nos nombreuses discussions nocturnes une amie et moi.  Elle s´inquiétait pour son père qui, à la fin des funérailles de son grand frère devrait selon la coutume s´occuper des femmes de ce dernier ; entendez par là, en prendre au moins la plus jeunes pour épouse. Or connaissant son père en chrétien moderne et médecin, il refusera au risque de s´attirer la colère des gardiens de la tradition. On était sûr qu´il dira non, mais on craignait aussi pour lui et les conséquences pour sa famille resté à N´Djaména. Surtout sa femme que la famille taxera d´égoïste refusant de partager son homme. À la fin de la conversion, je pensais à cette femme de trente ans à l´époque, Marie. Elle venait aussi de Pala cette ville du Sud-Ouest du Tchad.
Si la raison première est de conserver le nom du défunt par le moyen des enfants qui naitront de sa femme et qui, porteraient son nom ; la seconde est la plus importante est de maintenir les héritages dans la même famille et dans la même tribu. Et ici se trouve la véritable raison. Car la réalité a montré que très peu de beaux frères s´occupent vraiment de la femme et des enfants de son frère défunt.
Au Tchad, le lévirat se pratique encore chez les Moundangs torrock où, j´ai rencontré Marie qui fut obligée de marier en seconde noce le fils de son mari. À une certaine époque, les Dayes le pratiquaient aussi. On épouse un enfant qu´elle a vu jouer dans la boue, courir en culotte et se moucher avec le dos de la main pour finir par les essuyer dans son pagne à elle. Un enfant qui jusqu´au décès de son père l´appelait encore maman. Elle finit par se résigner lorsque ces parents s´opposèrent à son refus. «  Mon père a promis me renier si jamais je ne suivais la coutume. Mais comment épouser le fils aîné de mon mari qui est comme un fils pour moi ? Je n´avais le support de personne. Voici comment je suis devenue un bien communautaire transmis sous forme de legs.» Ainsi le premier fils du défunt hérite de la femme de son père. Il conçu un enfant avec elle. Et pourtant, durant la période marquant la vie de son père, sa seconde épouse constituait une seconde mère pour lui.

Certaines traditions évoquent la seule mesure de protection sociale de la veuve qui serait sans ressource. Parlant alors de cette protection, on a vu des cas de lévirat où, la belle-famille l´a voulu parce que la veuve ne devrait pas être seule l´héritière du défunt mari. Il faut alors lui imposer le beau-frère comme second époux afin que les biens restent dans la famille. Ainsi l´argument socio-humanitaire qui revient souvent dans les discussions n´est pas valable si, on tient compte du nombre impressionnant de décès dus à l’infection dû au VIH/SIDA, on peut bien se demander comment des unions de ce genre sont encore acceptées au mieux encouragées voir exigées lorsqu´on ne sait pas de quoi est mort le grand frère. On sait qu´ il rare qu´une famille admette que son fils est mort de VIH parce que vu jusque-là comme une maladie honteuse. Ainsi on accepte quand même de léguer la femme sans un test de dépistage au prochain candidat au mariage. On donne à la  veuve requiert le statut d´objet, un bien du lignage et donc une propriété de la société qui l'a acceptée et est déléguée à une autre personne comme outil de reproduction. La veuve est une valeur sociale et conforte un certain prestige social au frère qui la prend en secondes noces.