La blogosphère tchadienne
est jeune, diversifiée et non connue. Aussi j´ai voulu faire le portrait de
chaque blogueur possible. J´ouvre donc cette série avec un blogueur (galanterie
oblige. Eh oui, les femmes sont aussi galantes) plutôt qu´une blogueuse. Je vous
propose le portrait d´un blog hors commun : il est un prêtre jésuite,
éducateur et blogueur politique, Pascal Djimoguinan SJ (Society of Jesuit).
Pascal Djimoguinan, SJ/Ph DR |
"Bloguer me permet de tenir le
coup sinon, ça me permet de ne pas sombrer dans vue la situation de la RCA actuelle
(où, je vis) mais je crois ce n´est pas la raison principale pour laquelle le
blog a vu le jour, j'ai commencé il n'y a pas encore 2 mois; c'était en pleine guerre.
Je retardais la création du blog mais la situation m´a poussé à le je le faire.
Les écrits ne portent pas trop sur la guerre en question en toile de fond; il
faut aller à la source; pourquoi est-ce qu’à un moment donné, la communication
s'arrête pour faire place à la violence. Pourquoi est-ce que la politique n'a
pas réussi et quand reprendra-t-elle?" Explique-t-il.
Celui qui aurait pu faire un bon journaliste a préféré la prêtrise. "J’ai toujours préféré être éducateur" confie-t-il pour toute description de sa personne. Il répond toujours "je vais bien pour le moment personne ne
sait exactement ce qui arrivera dans les 2 semaines. Bien que les choses
bougent". Oui l´insécurité qui prévoit à Bangui ne les aucun tchadien indifférent
fut-ce un religieux. Et même si le jésuite ne se voit pas comme un porte-voix,
il reconnaît faire une description quotidienne de l´évolution de la situation
politique de Bangui sur son blog. Le père
Djimoguinan s´inquiète même s´il essaie de rester neutre que possible dans ces déclarations. "Ils en sont arrivés au bord d'une guerre
religieuse; cela aurait été la pire des choses pour la RCA. Mais le problème
est de savoir ce que sera la souveraineté du pays dans les 6 mois à venir. Un
choix cornélien entre la sécurité et la souveraineté". Sa sécurité
personnelle, il ne s´en préoccupe pas trop et avoue ne pas sortir beaucoup "parce que je suis plutôt casanier et en plus
j'ai mes cours à préparer et à donner. Mon activité, c'est beaucoup plus une
sorte de catharsis. Je préfère me soigner de la situation présente par
l'écriture".