Un plan Marshall pour
l´Afrique
LONDRES, Royaume-Uni, 26
septembre 2012/ -- La Banque Africaine de Développement (BAD) a proposé à ses
pays membres de lancer les premières obligations d’infrastructure africaines en
vue de collecter 22 milliards de dollars d’investissements pour des projets
d’infrastructure urgents, tels que des ports, des chemins de fer, des routes et
des centrales d’énergie, sur tout le continent africain.
Ce plan concrétise une initiative
proposée pour la première fois lors de la conférence sur les « couloirs de la
croissance », organisée en mars 2009 par la Made In Africa Foundation d’Ozwald
Boateng et le ministre des affaires étrangères du Royaume-Uni, David Miliband.
La fondation Made In Africa Foundation (MIAF) a été créée par M. Boateng, le
plus important styliste d’Afrique, avec l’appui du grand homme d’affaires
nigérien Kola Aluko et la société pétrolière indépendante du Nigeria, Atlantic
Energy, dans le but de soutenir la phase préliminaire de financement des projets
d’infrastructure africains. Grâce à la notation AAA de la BAD, les obligations
africaines issues de ces 22 milliards deviendraient des placements
potentiellement plus sûrs que ceux émis par plusieurs pays européens,
représentant ainsi l’une des opportunités d’investissement les plus
intéressantes sur les marchés mondiaux des capitaux d’emprunt.
Selon la MIAF, la classe moyenne et
la diaspora africaines méritent d’avoir l’occasion de participer à la
croissance et au développement de leur continent grâce à l’épargne estimée à un
billion de dollars qu’elles contrôlent. Grâce à un régime fiscal favorable, de
nombreuses personnes auraient ainsi la possibilité de rapatrier les « milliards
manquants » qui, au cours des dernières décennies, ont fui l’Afrique en direction
des paradis fiscaux. Donnons aux Africains l’occasion de prouver qu’ils ont foi
en leur propre continent. «La diaspora
africaine représente une économie d’un billion de dollars dans le monde et
transfère déjà 30 milliards de dollars de fonds vers le continent chaque année»,
selon Ozwald Boateng. «La notation Triple
A de la BAD leur apporterait à la fois une garantie sûre et des rendements
supérieurs. Comment pouvons-nous les ignorer?»
S’ils sont employés correctement,
ces 22 milliards d’investissements dans des projets d’infrastructure africains
auraient des répercussions positives sur le PIB du continent, le relevant à 2 %
selon les estimations. Ainsi, des millions de personnes échapperaient à la pauvreté
et les disparités régionales diminueraient considérablement. L’impact sur
l’Afrique pourrait être similaire à celui du Plan Marshall qui a fortement
stimulé la croissance du continent européen pendant la période de
l’après-guerre. « Nous nous sommes engagés à long terme dans le développement
de l’Afrique et de ses ressources abondantes par le biais du développement de
l’énergie et de l’infrastructure », a déclaré M. Kola Aluko. « L’initiative de
la BAD renforcera considérablement le potentiel de croissance de l’Afrique. On
ne peut que s’en réjouir. »
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