Joslain Djéria«Je trouve mon bonheur, Dans les tâches d’encre, Qui expriment mes sentiments... »

  

Á 22 ans, il est certainement le plus jeune auteur publié par les éditions l´Harmattan. Son chef d´œuvre, Le Pacte n'est pas qu'un simple recueil de poèmes, c'est surtout un mélange d'amour, d'exhortation, de fierté et de deuil : «Tu m’as parlé de Napoléon, Je te parle de Soundjata, Tu m’as parlé de Molière, Je te parle de Senghor...Viens je te parlerais de la ténacité de Chaka Ama Zoulou, Je te parlerais de la Sagesse de Joseph Brahim Séid, Si tu penses que je n’ai pas d’écriture.»

Bonjour Joslain. On commence à voir ton nom circuler pas mal dans le milieu littéraire tchadien, est-ce que tu pourrais nous résumer les grandes étapes de ton parcours ?
Tout a commencé en 2000 à LAI, une ville de la Tandjilé quand, je me suis mis à lire les auteurs africains. Leurs œuvres m´ont séduit surtout parce qu´elles parlaient de l’Afrique. Ses œuvres décrivaient la diversité et les richesses culturelles du continent. Alors je me suis intéressé à la littérature africaine engagée.

Quand as-tu commencé à écrire ? Quelles étaient tes aspirations à ce moment-là ?

J'ai commencé à écrire depuis mes 14 ans; mon aspiration première était de faire comme les écrivains africains qui étaient fiers du continent. Comme eux, je voulais crier ma fierté de fils du continent, célébrer ma culture, mes origines, bref mon continent.

Dis-nous quelques mots sur ton roman/ton recueil de nouvelles, le thème central…

Mon œuvre est un recueil de poèmes axé sur tous les aspects possibles. C’est à la fois de l'engagement et de l'esthétique. Le thème central est LE PACTE DE PAIX. Un pacte entre les différents peuples mais surtout entre les Tchadiens.

Y a-t-il des personnes dont le soutien a été particulièrement marquant durant ce moment ?

J´ai eu beaucoup de soutien, à commencer par mes parents et mon enseignant de français au Collège Protestant de Mokolo au Cameroun. Je ne pourrais oublier mon cousin Djérassem Le Bémadjiel (l’inventeur tchadien) qui m’encourageait à écrire.

Quels sont tes plus beaux souvenirs pendant que tu écrivais ton 1^er Roman ? Et tes plus gros coups durs ? Qu´est ce qui te poussait à poursuivre ?

Je n´oublierai jamais ces moments où, je me réveillais tard dans la nuit pour écrire. Ils resteront pour moi les plus beaux souvenirs. Car après ces éternelles veillées, je m’endormais satisfait d´avoir griffonné quelques mots sur du papier. Il faut avouer que la nécessité, la faim d’écrire et la passion étaient ce qui me poussaient à écrire, étancher cette soif d´écrire devenait à ces moment-là l´essence même de mes nuits.

Pour finir, qu´est-ce qui est impressionnant pour un jeune auteur ? Aurais-tu quelques conseils à donner à tes jeunes lecteurs ?

Je ne trouve pas du tout impressionnant d'être un jeune auteur car je ne me vois pas différent des jeunes ni des gens qui m'entourent et ceux que je côtoie. A mes jeunes lecteurs, je leur conseille de lire ce que j'ai écrit avec intérêt car il ne s'agit pas que de simples mots mais d'un cri de cœur.