La trilogie des saintes
Ce sont ces genres de femmes qui ne vivent que pour le nom de Dieu, voient
Dieu dans tous et partout. Même dans les situations les plus anodines. Usant et
abusant du nom de Dieu à toute heure. Le genre la spiritualité en permanence. Ainsi
tous leurs causeries même les plus charnelles commencent et finissent par si
c´est la volonté du Père. Et elles ne se séparent jamais d´une personne sans
lui souhaiter le «que Dieu te bénissent,
que Dieu te fortifie». Même si parfois, cela ne provient du cœur.
Elles sont la mère, la sœur et la visionnaire. La mère, une jeune dans la
trentaine femme du leader de groupe de prière entre Africains comme ils en
pullulent ici en Europe. Pendant que le mari s´occupe des prédications, elle
dirige les louanges de toutes rencontres. Cela confère une certaine facilité
avec les membres qui chacun voulant être proche du prêcheur.
La sœur, 33 ans, le style de femme traînant leur souci de foyer au pied de
la croix qu´elles ont, au terme de multiples maladies et consors, reconnu ici
en Europe. Même si cela doit conduire à classer le mari aux oubliettes,
l´important, c´est les affaires de Dieu d´abord. Comme si ce Dieu n´a pas dit
que le mari est le chef de la famille comme le Christ est le chef de l´Eglise. Mais
bon Dieu est Dieu et il est au-dessus de tout y compris le respect du mari
exigé par la Bible. Alors la sœur a octroyé le sous-sol de son immeuble au
groupe de prière. Les avis des autres locataires ne comptent pas trop. Dieu est
solennel : la cave pour le royaume de Dieu en premier lieu et le reste des
bagages viendront ensuite. Cela prive aussi aux étudiants de transformer la
cave de temps en temps en disco-dancing. C´est tant mieux pour le sommeil des
nuits estivales qui savent être courtes.
La visionnaire, catholique passée au pentecôtisme, avoisinant la
quarantaine, sans mari et petit ami. Elle voit tout et commente tout. Elle a
une devise, mon ventre n´est pas une valise pour garder. Bref, l´affairée.com
de la trilogie. Elle, c´est de la connexion high-tech en direct avec le ciel. Elle
n´a pas besoin du médiateur Jésus envoyé par le père. Le baptême de saint
Esprit lui a été accordé directement après le baptême des eaux. Depuis lors
elle a cette prière : «sang
kadakadakada kodokodo, sang kadakadakada kodokodo» qu´elle peut réciter
tout le temps d´une réunion sans que l´Esprit ne lui souffle un nouveau mot. Les
transes forcées qui ne vont pas plus loin que le mouvement des va et vient
de la tête et du bustier. Les mains religieusement jointes. Et ce depuis son
baptême d´eau dont elle a elle-même oublié la date exacte.
Mais nos trois saintes on aussi un dixième fruit de l´Esprit qui couvre tous
les neufs premiers qu´elles n´en ont pas. Le don de reconnaître les chrétiens
qui n´ont pas beaucoup cru ou qui ne seraient pas convertis nés de nouveau. Leurs
cibles, les frères et sœurs matériellement sans problème qui pour des raisons
professionnelles ou sociales viennent rarement à l´Eglise et partent cinq
minutes après la prière finale. Elles n´ont pas besoin de tourner la langue
sept fois dans son palais avant de pointer un doigt justicier sur les frères et
sœurs qui chantent Dieu «pour avoir l´argent». Affirmation basée sur les
ont dit. Pas besoin de la maîtrise de soi pour bouder une sœur qui débarque au
culte vêtue de neuf, si elles ne demandent le prix, la boutique de provenance
et la qualité.
D´ailleurs les instants de joies réguliers sont celles où leurs yeux font
le tour des pieds pour voir les chaussures des autres. Alors s´illuminent les
yeux qui se communiquent la direction à suivre. Si demain la visionnaire ne
s´arrange pas à se pointer avec la même. Au risque de maltraiter ses finances
d´étudiante africaine sans bourses. Son autre activité si, elle ne fouille pas
dans la vie des uns pour raconter à longueur de temps aux oreilles intéressées, c´est prophétiser même sur son mariage et révéler les lois de Dieu à nous. Une de ses
trouvailles fut la mise en garde contre l´argile malgré ses vertus contre les brûlures
d´estomac. L´argile serait la boue et est de ce fait, interdit aux enfants de
Dieu. Car une malédiction destinée seul à Lucifer. Et ce depuis le jardin
d´Eden. Mal m´en prend de corriger sa vision avec un verset biblique. Comme quoi,
tout ce que Dieu a créé est bon et que celui qui ne mange pas, ne condamne pas
celui qui en mange. Je reçu un bon coup de tête au moment de la bise suivit
d´excuses sous le regard ébahit de celle à qui la révélation était adressée. «Ne pense pas que je l´ai fait express à
cause de tout à l´heure». N´est-ce pas que la Bible dit qui aime bien châtie
bien?
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