Temple maya, vestige d´une grande civilisation/radio-canada.ca
Voici que je me suis dite : bande de mécréants, comment pouvez-vous
croire à un groupe d´individus couverts de plumes d´oiseaux. Nous savons tous
que les mayas ont savants qui n´ont rien à envier aux astronautes modernes
c´est vrai, mais n´empêche qu´ils n´aient pu prévoir leur propre fin. Comment
pourraient-ils prévoir celle d´un monde si grand que le nôtre? Sans vous mentir
je me suis mise à souhaiter aussi que vivement cette fin arrive. A voir notre
monde faite d´injustice et d´inégalités sociales. Notre monde divisé en pôle Nord/Sud
où, les forts sont tout le temps entrain d´écraser les pauvres, défendre leurs
intérêts à coup de drones, de missiles et de complots mesquins tandis qu´une
bande de drogués s´érigent en justiciers de Dieu et coupent les mains en toute
impunité au nez et à la barbe d´une communauté internationale spectatrice.
Et je me redis, et si cette fin que je souhaite tant arrivait, quel bilan aurions-nous pu faire vous et moi
le peu de temps que nous sommes passés sur terre. Oui vous jeunes africains et
tchadiens. Avons-nous pu marquer notre monde positivement? Évidemment non. L’Afrique
berceau de l´humanité se plait dans le rôle de benjamine de l´Univers : d´éternelle
assistée au petit continent pour lequel les autres doivent tous décider. On
tergiverse sur le cas Mali pendant que le Nord de la Centrafrique est entrain
de s´embrasser et que les rebelles peuvent probablement remarcher sur Goma
quand on sait que les réfugiés du Darfour ne sont pas prêts à regagner leur
patrie. Comment voulez-vous que les médias occidents montrent une image
positive de nous si nous même ne livrons aux mondes que notre perversion?
C´est repartie pour une nouvelle ère, un nouveau cycle. Pourquoi ne
saisirons-nous pas nous Africains cette opportunité de bien refaire notre monde?
Au lieu
de nous démembrer réciproquement comme c´est barbues maliens, élevons notre
spiritualité en insérant le vrai Dieu de l´Amour et du pardon dans nos vies,
nos maisons, nos écoles, …
Apprenons
à partager. Les comptes européens de nos présidents pourraient bien sauvés des
vies ici chez nous, réduire la misère de la population. Après tout, une fois
quittés le pouvoir ces avoirs sont gelés. Qu´ils demandent à Ben Ali et
consorts. Et si nos premières dames arrêtaient de prendre panier pour aller
faire le shopping outre-mer, elles partageront avec les pauvres ces sommes
qu´elles vont enrichir avec les gens d´ailleurs qui n´ont rien en commun avec
elles. Ce ne sont pas les quelques œuvres caritatives çà et là qui résorberait la
vraie misère de nos ghettos.
Développer
notre écoute. L´Afrique s´épargnera beaucoup de conflits nées des injustices et
inégalités sociales.
Faisons
notre des valeurs morales comme l´honnêteté et le civisme et la discipline
jeune tchadien. nous hisserons notre pays au sommet. Aucune réussite n´est
possible sans ces valeurs.
Repartons
à nos sources et puisons dans nos cultures si riches de savoir et de sagesse. Cependant
soyons prêts à en élaguer les branches qui étouffent nos épouses, sœurs et
filles : il n´y´a de sociétés fortes que lorsque la femme est libérée.
Aimer
le savoir jeunes africains. Il est l´arme que nos militaires de chefs d´Etats
redoutent. Tout est bon pour maintenir le peuple dans l´obscurantisme.
De tout mon cœur je souhaite voir un jour une Afrique forte et fière
parlant soi-même le langage du monde actuel. Cette Afrique où, on venait
apprendre à son école comme dans l´Egypte ancien. Le monde a cru en les mayas parce qu´ils avaient une culture et une
société structurées et fortes. Toi qui me lis en ce moment, sache qu´une
pareille société est possible en Afrique si chacun de nous prenait des
résolutions concrètes.
vendredi 21 décembre 2012
125 millions de dollars à la corne
de l’Afrique
La Banque africaine de développement a approuvé un projet de 125 millions
de dollars pour la première phase d’un programme visant à offrir des moyens de
subsistance durables dans la corne de l’Afrique.
TUNIS a été, le 20 décembre 2012, le témoin d’un programme visant à
renforcer la résilience face à la sécheresse et à offrir des moyens de
subsistance durables dans la corne de l’Afrique par le Conseil d’administration du Groupe de
la Banque africaine de développement a approuvé un projet de 125 millions de
dollars pour la première phase. Trois pays, Djibouti, l’Ethiopie et le Kenya
ainsi que le secrétariat de l’Igad sont concernés par la première étape de ce
projet régional financé sous forme de prêts et de dons provenant du Fonds
africain de développement (FAD) à compter de 2013. Les dons FAD, d’une valeur
de 15 millions de dollars en faveur de Djibouti et de 7 millions de dollars au
secrétariat de l’Igad, et les prêts FAD dont les montants, 46 et 56 millions de
dollars en faveur respectivement de l’Ethiopie et du Kenya, vont soutenir les
activités visant à rétablir les moyens de subsistance en investissant dans la
gestion des ressources naturelles (eau, pâturages), celle intégrée des terres,
la restauration et la protection de l’écosystème, et dans les infrastructures
agricoles et d’élevage. Certaines zones reconnues comme sujettes à la
sécheresse sont ciblées, telles Beyya Dader, Gaggade-Derela et Weima à
Djibouti, Afar et Somali en Ethiopie, et Baringo, Isiolo, Marsabit, Samburu,
Turkana et Pokot Ouest, six comtés arides et semi-arides au Kenya. Selon les
estimations, le projet bénéficiera à 12 millions de personnes, 98 millions de
bovins et 173 millions d’ovins et de caprins victimes des sécheresses.
Le projet contribuera aussi à améliorer les infrastructures de stockage, de
commercialisation et de transport telles que les routes rurales. Il vise à
s’attaquer aux causes profondes de la vulnérabilité de la région pour forger
une résilience face à la sécheresse à moyen et long termes, consolider
davantage la paix et enfin promouvoir l’utilisation équitable des ressources
naturelles limitées.
vendredi 14 décembre 2012
Metier Couchsurfer
Bien que mon canapé est grand, Louis a eu droit à un bon matelas (Ph Rene Mouna)
Je suis Louis Butler, un cuisinier-voyageur. J´étais jusqu´à un passé court
un étudiant. J´ai arrêté et me consacre à ´l´art culinaire. Je viens de Pittsburgh.
Lorsque j´aurais mis fin à mon voyage dans le monde, je m´installerai dans ma
ville pour ouvrir un café de philosophie : on y viendra prendre un café et
discuter philosophie.
Tu fais actuellement du Couchsurfing…
Oui, Couchsurfing est un service Internet. On cherche un hébergement
gratuit là où, on peut dormir lors de ses voyages. Mais le but principal est de
découvrir les cultures des autres peuples. On est en quête d´expérience
intéressantes, de nouvelles amitiés si possibles. On cherche à découvrir le
secret des pays, villes, villages, … le plus important est le Couchsurfing
procure un certain plaisir, une certaine liberté et bien-être. On est plus
qu´un touriste : on vit les choses et les évènements comme les autochtones
d´un ville. On a la possibilité de partager le quotidien de personnes parfois
particulières. Je dirais le Couchsurfing est une manière d´apprendre du nouveau
à travers d´autres Hommes. Je suis un couchsurfer depuis presque trois ans et
cela me fait toujours plaisir.
Comment es-tu devenu couchsurfer
Un bon ami à moi est couchsurfer. Il vient d´Australie et il m´a raconté
son expérience. Je trouvais cela à l´époque très intéressant. Alors je me suis
demandé pourquoi pas? Je voulais vivre
une chose intéressante.
Racontes ta première expérience
C´était en Providence Rhodes Island. Ce fut très relax. Mon hôte était une
étudiante en Architecture. Elle avait 23 ans. Elle était au cours lorsque
j´arrivais. Je l´appelai et elle vint me remettre la clé de l´appartement et
repartit au cours. Je choisis de partir sitôt découvrir la ville. Grande fut ma
surprise car à mon retour, elle avait cuisiné et apprêté une table pour moi. Elle
était si amicale. Je n´eue malheureusement pas beaucoup de temps avec elle.
Mais ce fut une belle soirée avec des amis à elle.
Des expériences fâcheuses, il n´en a pas encore connu mais il lui est arrivé de
rencontrer une personne non courtoise. Louis dirait «nous ne passâmes pas ensemble mais bon, il y´a des personnes qu´on n´a
nul besoin de revoir.» Tant les bons souvenirs sont légions : il a
débarqué un jour d´octobre à Munich avec 400 dollars en poche sans but, plans
et idées. Il rencontrera un homme qui l´invitera à résider chez lui deux mois
durant. Cette maison est depuis lors son pied-à-terre lorsqu´il revient à
Munich.
lundi 10 décembre 2012
Forever
Il y´a des moments
où
L´histoire se fige
pour recommencer à nouveau.
Plus de dix ans que
je te connais jour pour jour.
Plus de dix ans
aujourd´hui lorsque que tu me fis tes
adieux.
Je me souviens
encore dans les détails les plus profonds ces séances intenses au cours desquelles j´étais la reine sans
trône
Je me fis esclave
de tes sentiments et
Je ne vivais que de
ton amour.
Sache le
aujourd´hui tu es la seule personne qui me fais encore languir
Je te donne ce
droit d´être le seul à me faire planer sur des nuages inconnus de mon ciel bleu.
Tu n´as qu´à me
dire tes désirs et je le ferais
Fais tes souhaits,
je les exaucerai.
Je serai là
toujours
A tout instant avec
la même disponibilité
La même passion
innocente, la même timidefaim
Pour répondre à
chacune de tes envies, prête à éteindre les passionnels feux que ma présence
éveillera… Oui, forever.
Tout le monde veut d'argent pour la fête. Ainsi a-t-on tenter de dévaliser cette bijouterie spécialisée pour les accesoires de mariages. Comment quoi les vitres étaient prévues pour de pareilles cas.
vendredi 23 novembre 2012
Africités : Dakar, le rendez-vous
de l’Afrique
Dakar, la capitale sénégalaise accueille du 4 au 8 Décembre 2012, les
assises du 6ème sommet Africités. Un
rendez-vous de très haut niveau à l’échelon continental, initié par
l’organisation panafricaine Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) en partenariat avec la Ville de DAKAR et l’Association des Maires
du Sénégal (AMS). Près de 5000 participants sont conviés à cet évènement à
dimension internationale. Ce 6ème Sommet Africités propose à la réflexion et
aux débats des participants, une série de conférences, de communications et
d’ateliers ciblés autour d’une thématique portée par un leitmotiv d’une
profonde signification : « CONSTRUIRE L’AFRIQUE A PARTIR DE SES TERRITOIRES :
quels défis pour les Collectivités Locales ? ».
SALON AFRICITES 2012
Ce Salon devrait mobiliser 200 exposants venus d’Afrique et d’autres
régions du monde, pour présenter leurs produits, savoir-faire et meilleures
pratiques, au service des populations. Ces exposants ne seront pas seulement du
secteur privé. Ce Forum d’Affaires devrait attirer également des acteurs
associatifs, des ONG, villes et organismes nationaux de pouvoirs locaux
désireux de faire partager aux délégués et aux visiteurs leurs expériences en
matière de décentralisation et de développement local, ou simplement désireux
de faire découvrir et apprécier les charmes de leur localité d’origine.
Par l'Organisation de la Presse
Africaine pour le Sommet Africités 2012.
lundi 19 novembre 2012
Femmes africaines et la problématique des toilettes
70% des femmes africaines n’ont pas de toilettes salubres et sont donc
exposées à des risques accrus de maladie, de honte, de harcèlement et
d’agression. 297 millions de femmes et de filles africaines n’ont pas accès à
un assainissement salubre et sûr, et parmi elles 107 millions n’ont aucun accès
à des toilettes. Une enquête commandée par WaterAid sur les femmes dans cinq
bidonvilles de Lagos, au Nigeria, indique qu’une femme sur cinq a été – ou a
connaissance d’une femme qui a été – verbalement harcelée et intimidée, ou a
été menacée ou physiquement agressée au cours des douze derniers mois, alors
qu’elle allait aux toilettes. Dans d’autres pays africains, des témoignages
indiquent que ce problème pourrait avoir une importance beaucoup plus grande
qu’indiquée ici. Selon Barbara Frost, Directrice Générale, WaterAid:«Lorsque les femmes n'ont pas accès à des
toilettes salubres, sûres et privées, elles sont exposées à des risques et
deviennent vulnérables. Et si elles vont se soulager dans la nature, elles
risquent d'être harcelées. Les femmes n'aiment pas en parler ou ont de la
réticence à se plaindre. Mais le monde ne peut pas continuer à ignorer leur
situation. Un assainissement approprié, avec un accès à l'eau potable,
transforme la vie quotidienne, améliore la santé, la sécurité et la
productivité. Les gouvernements doivent agir et investir pour que toute la
population puisse avoir des toilettes et l'eau potable».
D’autres études en Ouganda et au Kenya concluent que la peur, l’humiliation
et l’agression font partie de l’expérience courante des femmes africaines qui
n’ont pas accès à un assainissement approprié et sûr. Au Mozambique, Sandimhia
Renato, 18 ans, doit marcher 15 minutes pour aller aux toilettes dans les
bosquets. «Parfois, je sors pour chercher
un endroit, mais j'ai tellement honte que je retourne chez moi sans être allée
aux toilettes. Il m’arrive d’attendre la nuit pour que personne ne me voit.
Mais si je dois aller loin, je suis très inquiète pour ma fille Diani. C'est
très dangereux. Des gens ont été assassinés. On a tué une femme et un garçon à
coups de couteau. Je connais une femme qui a été violée.»
Le sondage des femmes dans les bidonvilles de Lagos révèle que la sécurité
est un problème récurrent. 67% des répondantes ont indiqué qu'elles ne se
sentent pas en sécurité lorsqu'elles utilisent des toilettes dans un lieu
public. Le manque d’hygiène a de graves conséquences pour la santé. Chaque
jour, environ 1 000 mères perdent un enfant à cause de la diarrhée provoquée
par le manque d'accès à l’assainissement et à l'eau potable.Le manque d’assainissement
nuit également à la productivité et à la vie économique. En Afrique
sub-saharienne, les femmes et les filles qui n'ont pas accès à des toilettes
passent chaque année 20 milliards d'heures à chercher en endroit approprié dans
la nature, d’après les statistiques publiées dans une note d’information de
WaterAid.
Distribué par l’Organisation de la
Presse Africaine pour WaterAid
Sache m´aider si je te tiens à cœur
Le gouvernement allemand vient de contribuer, il y´a quelques jours, à
hauteur de 500 000 Euro à un programme de l´OIM pour assister plus de 38000
victimes des inondations dans le sud et l´ouest du Tchad. Cette inondation, la
plus grande depuis 1962, a couté la vie à 20 personnes et détruit 94 000 maisons
dans 16 des 22 régions du Tchad. Ce sont
aussi 255 720 hectares de surfaces cultiva englouties d´où une probable
famine dans les jours à venir. En soulignant
que les régions les plus touchées sont le Moyen Chari, le Salamat, Hadjer Lamis
et Walia, je ne peux m´empêcher de me demander pourquoi devrions-nous revivre
chaque année les mêmes problèmes? Ne peut-on pas prévenir ces inondations
annuelles et répétitives? On admet aussi que l´inondation dans le monde actuel
résulterait un peu du changement climatique. Ok. On peut pourtant la dompter.
Les moyens, il n´en manquent pas. Si on a pu débloquer plus d´un milliards
toute de suite pour secourir les sinistrés, pourquoi ne pourra-t-on pas
débloquer aussi plus d´un milliards pour prévenir les prochaines inondations? À
moins de jouer les médecins après la mort. Comme ces images de ministres et
autres membres du Gouvernement, et leurs sacs de riz télévisés, solidaires de
la population. Ces images sont bien belles et réconfortantes, cependant il ne
laisse en rien un effet durable dans le quotidien du sinistré. Les partenaires
eux ne seront pas là tous les jours pour nous secourir aussi.
Et puis tenez, 500 000 Euro fois 655 donne environ 327 500 000
de nos francs. Ajouté aux milliards nationaux, c´est toute une bagatelle qui
aurait pu déjà financer une canalisation conséquente de la ville ou construire
un premier HLM tchadien, de quoi à donner un toit adéquat à ces sinistrées pour
les prochaines intempéries.
Non, je ne suis point contre l´aide octroyée mais sachons comment la canaliser.
Il est vrai que les victimes d´inondations ont besoin de la nourriture, des
abris, des soins de première nécessité, du transport de leurs maisons inondées
vers des terres sèches. Mais de là à y engloutir des milliards et millions, … Pffff
Airtel transforme son réseau africain
Bharti Airtel («Airtel») un fournisseur de services de télécommunications de premier plan avec des opérations dans 20 pays à travers l'Asie et l'Afrique, a déclaré aujourd'hui avoir entrepris un programme de transformation de son réseau de bout-en-bout dans 16 pays africains. Le programme, qui est le plus grand de son genre sur le continent africain, est exécuté en partenariat avec Ericsson et implique une mise à niveau globale et l'expansion des éléments du réseau sur l'ensemble des opérations d’Airtel en Afrique. Cela inclue la commutation, la radio, la gestion du réseau, les données, la charge, les plates-formes et les systèmes de services aux consommateurs.
Le programme de transformation du réseau, pour lequel Ericsson a déployé les dernières technologies sans fil, permettra d'améliorer la capacité et la robustesse du réseau d’Airtel et aidera la société de télécommunications à fournir les meilleurs services sur le marché, à des tarifs abordables. Le programme de transformation permettra également aux réseaux d’Airtel de fournir les services de la prochaine génération qui incluent les données à haute vitesse et les services à valeur ajoutée.
En outre, une mise à niveau complète des plates-formes de chargement, à travers toutes les opérations, a été mise en œuvre grâce à l’introduction de la dernière version du système de facturation d'Ericsson. Ceci va permettre à Airtel d'offrir à ses abonnés des services nouveaux et novateurs tels que les portefeuilles mobiles. Ce projet va permettre à une soixantaine de millions de clients d’avoir une meilleure expérience sur les réseaux d’Airtel.
vendredi 16 novembre 2012
Bientôt
un service Western Union Money Transfer avec des comptes bancaires
Western
Union (http://www.westernunion.com), un leader global des services de paiement,
et Ecobank Transnational Incorporated (Ecobank), un grand groupe de services
financiers de l’Afrique sub-saharienne, ont annoncé aujourd’hui 15 novembre
2012 à LAGOS au Nigeria le lancement du service Account Based Money Transfer
(ABMT) pour le Kenya.
Au cours des prochains mois, Ecobank
Retail Banking proposera le service ABMT Western Union dans les autres
2 600 agences des 31 pays où il opère. Le lancement du nouveau service
électronique est le fruit de la collaboration efficace de ces deux entreprises
en Afrique. Le service ABMT apporte aux clients d’Ecobank un accès pratique au
service de la Western Union par internet et sur tous les distributeurs et
kiosques du réseau Ecobank. Ils pourront ainsi transférer des fonds sur leurs
comptes à tout moment grâce aux quelque 510 000 agences de la Western Union
réparties dans le monde entier. L’offre ABMT pourra aussi inciter les
consommateurs à structurer leur situation bancaire et à bénéficier d’une
intégration complète dans le système financier, faisant ainsi progresser
l’inclusion financière.
Selon Patrick Akinwuntan, Directeur exécutif Groupe, Domestic Bank, utiliser
de nouvelles ressources technologiques pour mettre des services bancaires à la
disposition des consommateurs et proposer des services et des produits
financiers fiables, pratiques et accessibles est un élément clé de la stratégie
d’Ecobank. Linus Adaba, Directeur des transferts financiers Groupe, Ecobank,
conclut : «L’industrie des services
financiers est un des principaux moteurs de la croissance économique en
Afrique, en particuler grâce à la la migration internationale qui continue sa
progression, alimentant le marché global des transferts financiers. Grâce à
leurs solutions rentables et innovantes, Ecobank et Western Union jouent un
rôle essentiel dans la circulation des fonds sur tout le continent africain».
samedi 10 novembre 2012
Crise Malienne : expliqué en
trois points
Dr Ibrahim Fagaye Sissoko/ Ph Rene MOuna
Depuis la crise malienne, je n´ai pu avoir un éclairci concret de la part
d´un natif en dehors de ceux qu´on entend dans les médias dont les Sanogo et
consort. Je me suis bien posé la question de savoir s´il n´y avait pas un
intellectuel malien avec une position neutre qui pourrait enfin éclaircir ma lanterne.
Eh bien, ce fut fait cemardi 30 octobre 2012 à 20 heuresau restaurant
Soulfood à Göttingen. Dans une ambiance conviviale avec une carte de menu
africaine à l´appui. «Le conflit entre Touaregs, rebelles salafistes et
djihadistes au Mali : nouveau conflit, vieille querelle» fut le thème de l´exposé
présenté par le Dr Ibrahim Fagaye Sissoko. Du contexte historique de la crise sahélo-malienne,
du diagnostic de l´actuel conflit aux perspectives d´une probable intervention
militaire de la communauté internationale, jamais je n´ai entendu avec autant
de passion l´explication de la crise de ce qui serait dans un futur proche le
prochain Afrikhanistan si, aucune intervention adéquate et ciblée n´est fait. Surtout
qu´au Mali, la population n´a du mal à
accepter ces différents groupes qui opèrent dans le Nord.
Les Touaregs sont une population d´environ 300 000 âmes au Mali. En 1973,
une sècheresse frappa la région touarègue. Une aide sera envoyée mais
détournée. Cette injustice sonna le déclic de la révolution d´un peuple qui
avait eu du mal à cohabiter avec une population noire comme concitoyen. Dans la
société touarègue, le noir appartient à la dernière caste.
Selon le Dr Ibrahim Fagaye Sissoko, le nom Azawad désigne une petite
colline qui sert souvent de repère dans le désert. Il n’aurait donc aucune liaison
socio-historico-culturelle Entre le nom Azawad et une revendication territoriale.
Les Touaregs ont gagné du terrain et une certaine légitimité lorsqu´Amani
Toumani Touré croyant bien faire reçu leurs mercenaires venant de la Lybie. Son
intention de les désarmer et les réinsérer dans l´Armée malienne échoua.
Oui une intervention militaire internationale est plausible. Les maliens
aujourd´hui comme peuple n´attend que cela. Reste à trouver une armée tenace qui
pourrait s´adapter aux conditions climatiques sahéliennes. Les regards du conférencier
se tourne bien entendu vers le Tchad car ayant une expérience avec les
techniques de combat acquises (la libération de la bande d´Aouzou où le Tchad vainquît
l´Armée libyenne NDLR). Le Dr I. F. Sissoko approuve tout de même qu´il
faudrait une logistique de qualité. Un cri de cœur de plus envers la Communauté
Internationale qui tergiverse sur la question.
vendredi 9 novembre 2012
La mode contre le trafic des êtres humains
Le 12 novembre 2012, House of Beth en partenariat avec International Organisation
for Migration (IOM) organisera un évènement dénommé host to Fashioned For
Freedom pour lever des fonds pour les organisations qui luttent pour la
prévention, la récupération et la réinsertion des victimes du trafic humain. Ce
défilé de mode aura lieu dans la St. Mary's Church à Marlyebone
Les personnalités de la BBC telles que Nel
Hedayat et presentateur Olivia Godfrey assureront la presentation du Show. Le designer d´Ethical Ada Zanditon,
Belulah London, Henrietta Ludgate et Zoe Boomer de People Tree and
Shadowplay NYC ont fait des dons d´habits qui seront vendus aux enchères pour
le bénéfice de l´OIM.
samedi 3 novembre 2012
Un plan Marshall pour
l´Afrique
LONDRES, Royaume-Uni, 26
septembre 2012/ -- La Banque Africaine de Développement (BAD) a proposé à ses
pays membres de lancer les premières obligations d’infrastructure africaines en
vue de collecter 22 milliards de dollars d’investissements pour des projets
d’infrastructure urgents, tels que des ports, des chemins de fer, des routes et
des centrales d’énergie, sur tout le continent africain.
Ce plan concrétise une initiative
proposée pour la première fois lors de la conférence sur les « couloirs de la
croissance », organisée en mars 2009 par la Made In Africa Foundation d’Ozwald
Boateng et le ministre des affaires étrangères du Royaume-Uni, David Miliband.
La fondation Made In Africa Foundation (MIAF) a été créée par M. Boateng, le
plus important styliste d’Afrique, avec l’appui du grand homme d’affaires
nigérien Kola Aluko et la société pétrolière indépendante du Nigeria, Atlantic
Energy, dans le but de soutenir la phase préliminaire de financement des projets
d’infrastructure africains. Grâce à la notation AAA de la BAD, les obligations
africaines issues de ces 22 milliards deviendraient des placements
potentiellement plus sûrs que ceux émis par plusieurs pays européens,
représentant ainsi l’une des opportunités d’investissement les plus
intéressantes sur les marchés mondiaux des capitaux d’emprunt.
Selon la MIAF, la classe moyenne et
la diaspora africaines méritent d’avoir l’occasion de participer à la
croissance et au développement de leur continent grâce à l’épargne estimée à un
billion de dollars qu’elles contrôlent. Grâce à un régime fiscal favorable, de
nombreuses personnes auraient ainsi la possibilité de rapatrier les « milliards
manquants » qui, au cours des dernières décennies, ont fui l’Afrique en direction
des paradis fiscaux. Donnons aux Africains l’occasion de prouver qu’ils ont foi
en leur propre continent. «La diaspora
africaine représente une économie d’un billion de dollars dans le monde et
transfère déjà 30 milliards de dollars de fonds vers le continent chaque année»,
selon Ozwald Boateng. «La notation Triple
A de la BAD leur apporterait à la fois une garantie sûre et des rendements
supérieurs. Comment pouvons-nous les ignorer?»
S’ils sont employés correctement,
ces 22 milliards d’investissements dans des projets d’infrastructure africains
auraient des répercussions positives sur le PIB du continent, le relevant à 2 %
selon les estimations. Ainsi, des millions de personnes échapperaient à la pauvreté
et les disparités régionales diminueraient considérablement. L’impact sur
l’Afrique pourrait être similaire à celui du Plan Marshall qui a fortement
stimulé la croissance du continent européen pendant la période de
l’après-guerre. « Nous nous sommes engagés à long terme dans le développement
de l’Afrique et de ses ressources abondantes par le biais du développement de
l’énergie et de l’infrastructure », a déclaré M. Kola Aluko. « L’initiative de
la BAD renforcera considérablement le potentiel de croissance de l’Afrique. On
ne peut que s’en réjouir. »
mercredi 17 octobre 2012
Filles soumises, femmes
marginalisées
rue89.com
«Les lois sont comme les femmes,
elles sont faites pour être violées». Cette phrase de José Manuel Castelao
Bragaña, un notable espagnol, est le reflet
de l´image de la femme dans la société actuelle. Que cette société soit
occidentale ou afro-asiatique. La femme est cette chose que l´on gratifie aux
amis de passage comme dans certaines tribus au Tchad. Elle est une
servante-compagne de nuit qu´on offre à un cousin, neveu, frère ou oncle qui
cherche une femme. Peu importe son âge et ses projets. Pourvu qu´elle puisse
supporter le poids d´un macho qui a le triple de son âge. La femme est un bien
qu´on hérite de son frère défunt. Le risque d´Infections sexuellement transmissibles
on n´a que foutre : un frère n´a jamais le sida en Afrique. Le lévirat a
encore de beaux jours devant lui ; ainsi faisaient les pères de nos pères.
Heureusement qu´il y´a encore les Nations-Unies qui n´oublient pas cette
frange de la société qui donne plus d´elle qu´on ne la lui reconnait. Deux jours en
un mois, le 11 et le 15 octobre pour la fille et la femme rurale. Waouwwww une
réelle aubaine. Le 19 décembre 2011, l'Assemblée générale des Nations Unies a
adopté la résolution 66/170 déclarant le 11 octobre « Journée internationale de
la fille » pour reconnaître des droits des filles et les difficultés
spécifiques auxquelles elles sont confrontées. Par contre la journée de la
femme paysanne a été initiée par plusieurs ONGs à Beijing en 1995 lors de la 4e
conférence internationale de l’ONU sur les femmes afin de leur octroyer le
droit d’accès à la terre et aux moyens de production.
Cette année l´Unicef a misé sur le mariage forcé des filles mineures. Pour une
première journée il faut avouer que l´Unicef est allé sans prendre des gants. N´en
plaise les traditionnalistes et autres conservateurs ou défenseurs des religions
et us misogynes et phallocrates. Pour libérer la jeune-fille de ce joug il faut
l´armer du savoir et la doter des moyens nécessaire pour son autonomisation. Je
me souviens encore d´une confidence fait à moi. Il y´a six ans je parlais avec
une femme sur les difficultés dans le couple et le respect de la femme par le
conjoint. Et cette dernière de me confier son regret de n´avoir jamais mis les
pieds à l´école. « Si j´avais été à
l´école, penses-tu que j´épouserais ce vieux goujat ?» me dit-elle. Voilà
le réel problème. Beaucoup de ces filles sont mariées ou se marient parce que
ne sont pas financièrement autonomes. Sachons donner désormais aux filles leurs
chances.
jeudi 27 septembre 2012
La pétition de la
renaissance
J´ai toujours dis que le Tchad est pays merveilleux dans lequel il fait
beau vivre. Et on m´a pris pour une qui hallucine pourtant, c´est une vérité
démontrable. Sous ce ciel tchadien tout est si paisible et la démocratie régné
en commun avec la dictature. Pendant que la monarchie et la présidence se
partagent un palais sans s´escrimer. C´est notre Tchad de la Renaissance. J´avoues que j´aime nos ministres de la X République.
Je ne sais plus combien de fois la Constitution tchadienne a été changée depuis
1990. Raison pour laquelle je ne peux sous la quantième République nous vivons.
Ils ont une de ces énergies et la rapidité d´un Jesse Owen, ce sprinteur noir
qui démenti les théories de la supériorité de la race aryenne aux JO de 1936
sous l´œil d´un Hitler confondu, lorsqu’il s´agit d´exécuter les prérogatives
de la Renaissance.
Dans ce Tchad renaissant, la démocratie est une vertu que les droits
élémentaires comme la grève sèche, écrire les pétitions ou en signer sont
d´office accordé. Mais attention il y´a une exigence : le contenu doit
être au millimètre près un éloge sinon gare au jugement de la
Renaissance : un jugement expéditif taillé sur mesure par des magistrats
commis d´office. Ils le taillent mieux que ces couturiers sénégalais écumant
les rues de notre capitale taillent leurs boubous. Mais cela ne gêne point car
les leaders religieux sont là pour amener le reste des grévistes à reprendre le
travail, oublier la souffrance et s´échiner de nouveau pour enrichir une classe
de nouveaux parvenus. Quoi de tel que d´honorer les textes sacrés «heureux
les pauvres car ils verront Dieu» : qui de nous n´aimerait pas
voir Dieu et lui exposer entre quatre yeux ses problèmes personnels, lui
demander pourquoi il ne l´a pas fait naître dans une telle ou telle autre
famille. Ces familles dans lesquelles on change les voitures en fonctions de l´habit
que l´on a porté. Car il faut marier les couleurs. Alors quel que soit la faim
qui les tenaille, les fonctionnaires reprirent le travail en prenant soin de
travailler les questions à poser à Dieu lors de cette future rencontre. Ou encore,
«si
une partie du corps est la cause du péché, il faut l´arracher et le jeter loin
de soi». La partie ici, ce sont deux syndicalistes. Les frontmans que
l´on vient de condamner. La tête pensante du syndicalisme tchadien. Je parle du
vrai et non de certains qui ne sortent que pour remercier Son excellence
monsieur le Président pour l´augmentation du salaire de 15% alors que le sac du
mil a connu depuis belle lurette une hausse de 200% du prix normal.
Les grévistes tchadiens en rédigeant leur motion de protestation ont oublié
la règle élémentaire, la louange à monsieur Son Excellence le Président en
prélude de toutes revendications, le rappel de tous les investissements couteux
dont les grands chantiers et les logements aux murs fissurés avant la réception
officielle des clés. Mais la grande maladresse de nos syndicalistes fut celle
d´oser balancer leur texte à ces journalistes qui, s´empressèrent de publier
cette pétition sans la soumettre pour correction au très Haut ministère de
la communication. Pareille crime de lèse-majesté; on ne peut que les condamner.
Nous sommes dans une démocratie où, aucun journaliste n´est dans le collimateur
de la justice. Exact. Alors avant que ces journalistes commencent à se la jouer
bling-bling, il faut les condamner. Au mieux, fermer leurs journaux. Voilà en quintessence
ce qui se passe dans ce Tchad. Je crois qu´il est temps que je ferme ma bouche avant
qu´on ne me colle un outrage à la nation avec une interdiction de séjour au
pays.
mercredi 19 septembre 2012
Des verres comme cadeau
Ce jour 05 septembre 2012
Debout devant ma glace, je scrute minutieusement chaque recoin de mon visage. Une fois, deux fois, et encore une troisième fois. Rien. Même pas une ombre de rides. Tralalala lalalaaaaaa. C´est comme si le temps n´a fait que glisser sur mon visage même s´il a pu figer dans mon cœur bien de souvenirs, les contours des yeus sont restés intouchables. Je siffle des airs joyeux et esquivant quelques pas de danses, je retourne à ma commode pour une séance de maquillage. Je choisirais des tons naturels question d´illuminer mon regard. Belle et discrète voilà ma nouvelle devise. Vive la trentaine tralala lalala. Cela fait exactement deux semaines que
j´ai trente ans. La fête n´a pas manqué. Et la plus belle fut celle que
m´offrit ma belle-mère. L´occasion de demander quand viendra son «petit-fils
chocolat aux cheveux crépus et yeux bleus». Pourvu qu´elle ne me prenne pour
une carriériste. Et alors ? Il eut un temps où, ma vie était un morceau de
projets planifiés au millimètre près avec un premier enfant à 28-29 ans. Cette époque-là
était l´époque des rêves infantiles, la puberté et ses premiers fantasmes, le
premier amour et ses reliques.À vingt-sept ans, je compris vite
qu´il y´a dans la vie ce qu´on appelle le hasard : il détermine parfois
bien le bonheur d´un être.
Mon instant de bonheur en ce jour était la minute où, à l´autre bout de
fil, la voix d´Andréa me demandait ce que souhaitais pour mes trente ans. Quelle
question !!! Je réalisais aussi à l´instant que je ne me suis rien
souhaité pour cette nouvelle année contrairement aux autres. Je cherchais dans les
recoins de ma tête une idée cadeau, un désir non exprimé. N´importe quoi mais
pourvu que ça soit quelque chose. Rien ne me vint à l´esprit. Je demandais
alors à elle de me laisser le temps d´y réfléchir.
Moi : je t´appellerais dès qu´une idée me vient à l´esprit.
Elle : fais vite sinon je me trouverai bien un cadeau pour toi.
Un rapide coup d´œil dans ma maison et oups ! Des verres, voilà des
verres. Voilà ce dont j´ai besoin. Et venant d´elle j´en prendrai un grand soin.
Je composais donc son numéro pour recommander six verres à eau. Quelle ne fut
pas son étonnement. Juste six verres à d´eau !?! Comment pourrait-elle
comprendre que trente ans pour une personne avec un parcours comme la mienne
dans une société phallocrate, il arrive un temps où on atteint une certaine plénitude
que tout ce qu´on l´on se souhaite c´est, la santé. Rien que le bien être. Car à
trente ans commence réellement la vie.
mercredi 12 septembre 2012
Emmanuel Ngaba:
"partager l’évangile en nous servant particulièrementde la musique"
Une corde vocale harmonieuse et chaude, la voix veloutée et
moelleuse, la voix d´Emmanuel Ngaba rappelle celle des célèbres pères
d´Afro-jazz. Mais entre lui et le Gospel, c’est toute une histoire d’amour
depuis la toute petite enfance. Rencontre avec cet homme que lesparents ont consacré à la louange.
Emmanuel Ngaba vous êtes jeune,
vous avez un bon emploi et des talents convoités. Beaucoup auraient à votre
place choisi de faire du Show business question de gain. Pourquoi alors le
Gospel?
Je voudrais commencer par saluer tous les internautes, en particulier les lecteurs de Vues Croisées et aussi vous
remercier pour l’opportunité que vous me donnez de m’exprimer au travers de ce
t’interface. Pour revenir à la question je répondrai simplement que c’est une
histoire de vocation pour ne pas parler d’un appel spécial. Cela risque d’être
un peu difficile à comprendre pour certaines personnes mais, c’est un choix
que je préfère assumer et sans aucun regret en dépit de toutes les opportunités
qui me seraient offertes pour devenir célèbre et riche si je faisais de la
world music. Je dois toute ma vie, tout ce que je suis aujourd’hui à mon Dieu.
Vous savez j’ai vécu une adolescence assez trouble au point où, pour mes
parents et même pour mon entourage immédiat, j’étais comme un cas sans issue et
c’était vrai, parce j’ai tout essayé sauf la drogue bien que j’avais des amis
qui en prenaient et je remercie Dieu de m’en avoir épargné. C’est dans ce
contexte qu’en juillet 1998 alors que nous venions d’arriver au Tchad une
demi-année à peine, je vais faire la rencontre d’une personne
merveilleuse, spécialiste des cas
intraitables, impossibles et désespérés, j’aime l’appelé ainsi ; une personne
qui aura changé ma trajectoire en me redonnant l’espoir de vivre et en plus
d’avoir fait de moi quelqu’un de totalement transformé, elle m’a aussi redonné
la santé physique parce pendant près de deux ans j’avais été malade au point je
n’étais pas loin de perdre le souffle après avoir parcouru presque tous les
hôpitaux de la place en vain. C’est cette personne merveilleuse que je chante
et que je loue depuis lors. J’ai décidé
de crier au monde entier son amour pour moi, ce qu’elle a fait pour moi afin
que comme moi, des personnes encore tenues captives des griffes et de la
méchanceté du prince de ce monde soient à jamais délivrées et retrouvent la
joie de vivre.
Vous écrivez, composez et arrangez
vous-même vos chansons. Réalisez-vous cette grâce et ce talent ?
Si, si, je le réalise et je préfère l’avouer, c’est un don de Dieu et je
lui reste infiniment reconnaissant pour cela. Depuis 1991 ou j’ai écrit pour la
première fois une chanson, je m’en souviens encore (Avoir Dieu pour ami) je me
suis rarement assis sur une table de moi-même pour écrire un texte ou une
chanson; en général je reçois des mélodies que je fredonne pendant des heures
ou quelques jours et ensuite des textes qui accompagnent instantanément ces
mélodies. Pour m’assurer que se sont vraiment des inspirations divines je ne me
précipite jamais pour les écrire. Les premiers reflexes qui me viennent, c’est
de prier: « Seigneur si cette mélodie ou cette chanson viens de toi, je te
demande de la sceller à ma mémoire, à mon esprit afin que je ne puisse point
l’oublier ». C’est alors que je prends un stylo et un cahier pour marquer le
titre et la date à laquelle j’ai reçu l’inspiration. Je la chante jusqu’à ce
qu’une autre occupation m’arrête. Il m’arrive après de perdre totalement la
chanson mais je ne m’inquiète pas parce j’ai prié pour ne pas l’oublier et savez-vous?
Quelques jours ou même semaines plus tard elle me revient telle que je l’ai
reçu… En 2001 déjà quand je quittais la ville de Sarh au sud du Tchad pour
poursuivre mes études supérieures à N’Djamena, j’avais à mon actif plus d’une
centaine de chanson ; je ne peux pas m’en glorifier c’est Dieu lui-même qui
m’en a fait grâce pour l’édification de son peuple.
Vos chansons et les rythmes
transmettent une certaine diversité culturelle. Qu´est ce qui explique ce
métissage?
C’est peut-être un peu le fait que je sois né et que j’ai grandi en Afrique
de l’ouest, avec le retour au bercail je continue à apprendre de la culture de
chez moi et cela fait un beau mixage culturel qui me permet de ne ressembler ni
à Pierre, ni à Paul, mais d’affirmer un Emmanuel Ngaba propre à lui-même…Rires!
Emanuel Ngaba, avec une voix comme
la vôtre, il serait étonnant que vous ne soyez courtisé par le monde du Show
business…
Je continue à être courtisé, mais comme je l’ai dit plus haut, c’est un
choix et je l’assume. Vous savez J’ai toujours pris très au sérieux ce métier
d’artiste contrairement à ce que d’aucuns peuvent penser ! L’un de mes coups de
cœur depuis le début de ma carrière artistique est d’arriver à faire comprendre
aux uns et aux autres que la musique est toute une industrie qu’il faut mettre
en place (Artiste- Maison de disques– Réseau de Distribution- Mélomane - Promo
Radio et/ou Télé et Spectacles, boîtes de production de spectacle fiable etc.)
et c’est comme ça que ça devrait marcher sinon les artistes dit chrétiens
seront toujours tenté d’aller comme vous pouvez le constater vers d’autres
horizons. Sont-ils à blâmer? puisque nous chrétiens n’avons que pour salaire «
QUE DIEU TE BENISSE » Ironie du sort ou fatalité africaine, non nous ne le
pensons pas? Vous conviendrez avec moi
que La Musique est un métier difficile. Qu’elle soit chrétienne ou non, surtout
que nous manquons énormément encore d’infrastructures. Et qu’en tant que
chantre de l’Eternel, au-delà du service sacerdotal que nous ne minimisons
guère, l’objectif peut être aussi de gagner sa vie. N’est-ce pas que qui prêche
l’évangile, devra aussi vivre de l’évangile… Rires !
Parlez-nous d´EXPLOSION
SYMPHONIQUE
L’Association / Ministère de Louange
et d’Adoration « EXPLOSION SYMPHONIQUE » a été créée en Mai 2002 par Emmanuel
Ngaba et ses amis afin de soutenir et de développer les actions menées par le
chantre alors qu’il préparerait la sortie de son 1er Album Viens Amis. L’
"A.MI.L.A-EXPLO-SYMPHO" se veut une association de développement et a
une vision globale de l’être humain et s’emploie à présenter l’évangile dans
son intégralité, en considérant l’ensemble des besoins physiques, matériels,
spirituels des personnes, suivant le modèle du Seigneur Jésus-Christ (Actes 10
:38). Sa mission est donc SPIRITUELLE, CULTURELLE, SOCIALE. C’est dans ce sens
que nous avons pour devise : « FOI, CULTURE, DEVELOPPEMENT ». En d’autres
termes, nous avons pour objectif de partager le message de l’évangile par
l’implantation de cadres et d’infrastructures socioculturel en nous servant
particulièrement de la musique. Nous
croyons fermement que Dieu dans toute sa gloire et sa puissance vient siéger au
milieu des louanges de son peuple pour le restaurer. C’est ainsi que nous avons
comme slogan : "au service de la louange et d’une adoration véritable pour changer le
visage de notre nation".
On dirait que le clip du titre Maranatha,
en dehors du message qu´il porte, est une dénonciation de la précarité financière
des hommes de Dieu et le manque de moyen pour les œuvres de Dieu. Avez-vous
voulu passer un message particulier?
Le clip officiel de Maranatha
Rires aux éclats. Pour dire vrai, c’était
juste une question de concept ; loin de nous la pensée de vouloir dénoncer la
situation précaire de certains hommes de Dieu même si quelque part c’est une réalité et
particulièrement dans nos pays africains. Le réalisateur du clip voulait rester
dans le concept rural que nous avions choisi pour le tournage des scénarios et
vous savez, on avait affaire à de véritables comédiens (Ndilyam et son équipe),
je profite de l’occasion pour leur faire un big-up! Nous voulions plutôt
signaler l’endurcissement croissant et l’hostilité des humains face au message
de l’évangile avec un assaisonnement légèrement comique pour détendre un peu.
Cela fait bientôt deux ans que la
première édition de CAPAT a eu lieu. Peut-on espérer une deuxième édition?
Je voudrais encore une fois profiter de l’occasion pour remercier toutes
ces personnes qui en 2010 nous ont aider à réaliser la Caravane Artistique pour
la Paix au Tchad (CAPAT) avec une pensée particulière pour l’agence ADESK qui
nous a fait voyage en avion vers l’Est du Tchad dans le cadre de leur programme
d’activités culturelles et au Frère Clément Sianka, DG de l’agence Confort
Voyage qui a mis à notre disposition un grand bus qui nous a conduit vers le
sud du Tchad. Je répondrai que nous pouvons espérer une deuxième édition de la
CAPAT. Cependant, il n’est pas toujours évident pour une vingtaine de jeunes
gens comme nous de faire le tour du Tchad sur des fond propres afin de
sensibiliser à la paix. Nous en appelons donc à nos autorités étatiques et en
particulier à notre ministère de tutelle, celui de la culture ainsi qu’à toutes
les entreprises citoyennes et organismes à prendre en considération nos
sollicitations d’aides en remerciant déjà son Excellence Khaya Oumar Deffallah,
Ministre de la Culture du Tchad qui nous a reçu en audience il y a quelques
jours, un signe que nos autorités commencent à prendre au sérieux ce que nous
faisons.
Comment se porte le Gospel
tchadien aujourd´hui?
Je dirai que le Gospel tchadien se porte à merveille avec les différentes
coalitions de chantres qui se sont formées ces dernières années. Je félicite
particulièrement l’organisation des Chantres Unis du Tchad qui continue à se
battre en organisant des séminaires divers de formation et d’enseignement afin
de nous aider, nous chantres à reprendre nos positions de sacrificateurs et de
lévites dans l’Église au Tchad parce que jusqu’à présent beaucoup de nos
pasteurs et dirigeants d’églises au Tchad considère encore le chantre, le
choriste comme celui-là qui pendant la messe ou le culte doit se préparer pour
donner un ou deux chants pendant les temps mort ou en attendant de passer
d’autres choses plus importantes, comme les communiqué et les annonces en plein
culte… Rires! La Bible nous dit
clairement dans Psaumes 22 :4 que Dieu siège au milieu des louanges de
son peuple et non au milieu de belles prédications bien que cette dernière soit
crucial pour la vie de l’église. Les radios sont là pour la diffusion des
communiqués soit dit en passant… Rires!
Dounia votre troisième album sera
sur le marché en novembre 2012. Peut- on avoir une idée de l´œuvre? Avez-vous
déjà des dates de tournées en vue?
L’album sera finalement intitulé « Jésus, c’est la vie… », Et c’est plutôt
mon deuxième Album. En 2008 nous avions juste fait un remix du premier Album
lancé en 2003. Je ne voudrais pas trop vous faire saliver mais je peux vous
assurer que mon arrangeur et moi-même avons mis toutes nos âmes pour que tous
les mélomanes du Gospel à travers le monde entier y trouvent leur compte. Dans
le fond, c’est un peu le résumer de ma vie, de mon expérience personnelle avec
le Seigneur après 14 années de formations et dans la forme, ça sera un mélange
d’afro Jazz, à la couleur des rythmes de chez nous, le Saï, akpongbô, high life
et coupé décalé d’Afrique de l’ouest, assaisonné d’un peu de makossa, soukouss
pour tous mes cousins d’Afrique centrale et une petite bifurcation vers nos amis
des Antilles et de la Jamaïque avec du zouk et du reggae. Nous pensons
accompagner la sortie de l’album par une tournée sous régional en Afrique suivie
probablement de quelques dates en Europe au début de l’année 2013 si Dieu nous
préserve la vie. Une fois encore je vous remercie pour l’opportunité que vous
nous donnez de partager avec le monde entier ce que nous faisons. Dieu bénisse
Vues Croisées.
mardi 28 août 2012
«On ne peut se défaire de
l´endroit d´où l´on vient» (2)
Une tasse de thé à la menthe me ferait probablement du bien. Penser à mon
Tchad étant souvent source de migraine pour moi. Bien que parfois je me dis,
j´ai eu la grâce de naître dans un pays spécial, un des berceaux de l´humanité,
fondé sur d´ancien royaumes sahéliens tels que le royaume du Ouaddaï, le
Kanem-Bornou et le Baguirmi. Alors je me prépare ce thé. Celui dont seule mes
tantes arabes connaissent le secret de cuisson. Huuummm le bon parfum poivré et
rafraîchissant de la menthe et du clou de girofle. Oui, j´ai bien dit mes
tantes arabes. Car j´en ai beaucoup et de très bonnes tantes d´ailleurs. Ma
famille échappe bien à cette sentence géo-politico-religieuse entre le Nord et
le Sud du Tchad. Ainsi par le lien du mariage, j´ai des cousins Abderamane,
Fatimé, Zara, Saleh, … issus des tantes Kadidja ou Aicha. Mais c´est quand bien
même un fait rare dans un pays dont les dirigeants, pour masquer les réalités
cruelles de la misère dans laquelle le peuple croupit, ont érigé le clanisme et
l´appartenance à une religion quelconque en système de gestion de la chose
publique. Mon pays est un otage d´une parterre de bons militaires qui lui ont
apporté la démocratie un matin de décembre 1990. Cette démocratie si brumeuse
que ce brouillard hivernal dont elle s´est couverte un matin du premier
décembre. Disons une coquille qu´on a pris le soin de rembourrer avec de la
dictature, le népotisme et le clientélisme avant de la servir aux Tchadiens. Seul
un président-fondateur, celui-là même qui
nous a apporté « ni or, ni argent,
mais la liberté», est le seul à manipuler cette démocratie-dictature. Ce
qu´il fait si bien depuis 22 ans. Alors nous tchadiens ne voulons plus un autre
président, na, na, na. Il donne au peuple tout ce dont il a besoin alors
pourquoi un autre ? Ne dit- on pas mieux vaut le démon que l´on connait
que l´ange dont on ne connait pas ? Ainsi mes chers compatriotes
renouvellent chaque cinq la confiance qu´ils ont en leur Moise national, celui-là
qui nous délivra un brumeux matin du 1er décembre de la dictature.
A cet instant précis de ma méditation, je ne pus m´empêcher de revoir ma
ville N´Djamena la belle avec tes rues englouties sous les ordures et déchets ménagers.
N´Djaména la vitrine de l´Afrique aux ruelles boueuses dans lesquelles je
pataugeais toute petite. A mes vingt ans, l´âge à laquelle on réalise sa
féminité, j´ai appris à côtoyer les immondices. Maman, laisse-moi te
dire ; quel écart entre mes deux mondes : N´Djaména et Göttingen.
Cette dernière et si propre, si ordonnée que je ne peux te dire les tant de
fois que je m´y suis égarée. Et parlant d´ordure alors, ma foi. Il m´a fallu
coller à ma porte une fiche de tri afin que je ne me perde pas. Il y´a sept
poubelles et un sac jaune. Chaque ordure ménagère à son container. Le vert pour
les déchets biodégradables, le bleu pour tous mes papiers-brouillons –tu le
sais bien que je suis repartie à l´école- le noir pour toutes les viandes ou
poissons crus, les débris d´assiettes, le sac de l´aspirateur, … te
rappelais-tu comment je cassais les verres quand j´étais petite, et bien je
n´ai pas changé. Sauf qu´ici, il me faut trier les débris des verres par
couleur une fois les avoir brisé. Chaque couleur à sa poubelle. Je n´ose pensé au
travail qui nous attend quand N´Djaména sera effectivement cette vitrine de
l´Afrique dont on rêve d´en faire. Bon si ce ne fut pas un simple slogan de
campagne. Bon Dieu que les campagnes électorales sont si éloquentes avec leurs
slogan à endormir même un cadavre.
Je me souviens encore de celle-ci, IDI le bâtisseur. Au menu du bâtisseur, l´inauguration
pompeuse d´un pont à double voie en présence des représentants des
chancelleries accréditées au Tchad. Un mois après l’inauguration, il se
creusait déjà les premiers nids de poule. Il s´ensuite une série de coupure du
ruban pour inaugurer tel lycée, telle école dans telle ou telle autre région.
Et les pauvres diplomates qui au nom de la diplomatie font le voyage sur nos
routes dénivelées pour orner la tribune de leurs présences. Je me rappellerai
longtemps les échos du rire de certains coopérants le soir venu, dans leurs
salons feutrés. Surtout qu´ils savent bien eux et moi que ces ponts, lycées et
écoles sont construits au frais du contribuable tchadien. Mais la bêtise semble
africaine puis que le peuple est maintenu dans l´ignorance pour être mieux
exploité. Il croit vraiment que ces bâtiments publics sont vraiment les cadeaux
du bâtisseur. Du coup la seule station radio-télévision étatique est inondé de
communiqués de remerciement de tel ou tel canton et village. Voilà pourquoi maman,
grand-mère ne remarque pas que ces ponts, écoles et marchés que le bienfaiteur
national lui offrait si gracieusement ne résulte que de ces cinq cent francs
d´amende que le policier municipal rackette lors des marchés hebdomadaires.
Maman, tu ne peux savoir cette colère qui couvait en moi quand je revoyais le
film de ce politicien en campagne. L´illustre politicien, futur président
descendit donc voir son électorat. Il était tiré à quatre épingle dans un
ensemble costume signé haute couture dont son ventre si rassasié soutenait à
peine la couture. Et il déballait son charabia devant une population affamée et
couvert d´haillons à qui il promettait de remplir le panier si elle venait à
l´élire. Il rotait après chaque phrase pendant que l´électorat bâillait de faim.
Et le show continue. Le politicien débitait donc son chapelet en français au
beau milieu d´un village où, le plus instruit n´a pu franchir le cap du cours
élémentaire, où la seule école est construite en bois de bambous. N´est-ce pas
là un beau tableau de la politique tchadienne?
Te connaissant, je sais que tu t´es déjà dit, sacrée folle enfant, il n´y a
rien de beau dans ce tableau de la politique tchadienne et même africaine si l´on
scrute le continent. Bon Dieu, c´est mal connaître cette vieille Afrique avec
ses pays indépendants depuis cinquante ans. La nouvelle sensation, les
cinquantenaires des indépendancesfêtés à tambours battant. N´Djaména
en a profité pour renaître. Après un mandat social fait de la cherté de la vie,
l´augmentation des prix des denrées alimentaires, il faut bien renaître. La RENAISSANCE Avec une maire analphabète et un
climat social tendu. Et tandis que tout le pays est en grève sèche, notre IDI
national que j´envie beaucoup la promptitude de bon soldat crie sa colère
d´être à peine compris par ses compatriotes. S´il pouvait expliquer aux
tchadiens la liberté dont jouissent les détourneurs de biens publics.
Maman, en me lisant tu comprends maintenant mieux pourquoi j´ai voulu
partir sans tout le théâtre. Tu sais aussi pourquoi partir est devenu pour bien de jeunes, une issue inévitable. Il le
fallait bien, car parfois il faut apprendre à dire non. Tu te disais que tu me
perdras pour toujours. Et moi je te rassurais qu´on se reverra. Tu te disais encore une de mes paroles vaines.
Regarde, je te prouve que je n´ai jamais cesser de penser à toi et à mon cher
pays. Prends cela comme ma garantie d´un retour. Oui je reviendrais un jour
quand on aura fait de ma ville la vitrine. Ce jour-là, je rentrerai. Car nul
peut oublier d´où il vient.
jeudi 23 août 2012
«On ne peut se défaire de
l´endroit d´où l´on vient»
Sources orteilsenvadrouille.free.fr
Couchée sur mon canapé, je repensais à ma vie. Une vie comme celle de toute
jeune africaine de la génération de 80. Mais aussi une vie traversée par une
destinée assez différente de bien d´autre de cette génération guerrière. Comment
ne pas y penser ? Moi enfant sahélien étant née dans la guerre, ayant
survécu à la sécheresse, ayant connu le vrai visage de mon père qu´à mes cinq
six ans. Il fut un exilé politique. Moi femme africaine ayant échappé à un
mariage arrangé de justesse. Les histoires de
famille, je n´en suis pas une adepte. Qui à subir la pression de la
famille. Mais c´est ma vie. Je me suis battue. J´ai survécu. J´ai remporté la
reconnaissance de ma famille aujourd´hui. Ce fut dur, dur et dur. Mais j´y suis
parvenue. Tout peut être possible à celles qui savent lire et écrire sous nos
cieux!
Je repensais donc à ce moment où, posant les pieds sur la passerelle de
l´avion de la compagnie Air Maroc, je me questionnais sur ce qui allait être
mes nouvelles relations avec l´Afrique. Sur ce qui allait être ma désormais
lointaine relation avec ma famille et surtout ma relation avec mon père. Ce
père que j´ai beaucoup aimé comme toute petite fille. Rien n´a voir avec le
fameux complexe d´Œdipe. Car moi j´ai aussi aimé ma mère. Et je l´aime
par-dessus tout. Ce père que la vie a fini par nous distancer l´une de l´autre.
Ce père dont les turpitudes des traditions ont fini par m´en écarter à jamais.
Pour lui, j´étais une enfant étrange qu´il ne comprenais plus. Une bête enfant
qui ne sait ce qu´elle veut; lorsqu´il ne m´attribue point ce surnom de «sociologue qui veut changer le monde».
Ou plutôt son monde aux traditions que je qualifie d´hypocrites : mariage
en famille, cette l´officialisation de l´inceste au nom des raisons aussi
tordues que futiles. La dot extrêmement élevée ou l´arnaque financière. Des
vieux pères qui comptent sur leurs nombreuses filles pour s´enrichir sur le dos
des jeunes hommes.
Mais mes pensées s´envolaient aussi vers toi, ma mère. Toi dont j´ai privé
de l´orgueil de toute mère africaine se séparant de sa fille. L´orgueil de
toute mère africaine regardant sa fille quitter ce continent aussi sombre que ses
nuits noires dans lesquelles, les gouvernants repus des frais du contribuable
dont ils gèrent comme leurs biens, tissent les liens de leurs réseaux obscurs
et mercantiles où les décrets se signent entre deux rasades de liqueurs. Oui je
t´ai privé de l´occasion privilégiée de toute mère de se faire envier par ceux
qui l´écoute administrer les derniers conseils à sa fille au pied de la
passerelle. Conseils dont le seul but est de se faire voir elle, la belle-mère
de l´Européen. Tant Dieu sait que les réalités d´outre-mer sont différentes
qu´aucune femme ne se gênerait si le mari doit aider à faire le ménage. Hélas,
je t´ai refusé toute cette parodie théâtrale. Ma foi, je n´aimes pas les mises
en scène. Oui, comment ne pas te retrouver dans cet instant précis de ma
pensée ? Tu es toujours bien là et tu le resteras. Toi mon héroïne. Toi,
symbole de toute une histoire. Celle d´un pays livré aux d´une bandes de
dinosaures plus préoccupé par leurs ventres et leurs bas ventre que par une
meilleure répartition des bien d´un pays, la justice et la cohésion sociale. Qui
pourrait bien oublier ces années de guerre civile, l´Exil pour les uns, car toi
tu refusas de partir loin de ta patrie, l´Exil dû à l´élimination des cerveaux
sudistes ou septembre noir. Et comme la famine suivant souvent la guerre, tu
devrais affronter seule avec quatre enfants la sécheresse des années 1984. Qui
de nous tes quatre filles oublierait tes nuits blanches sous les lanternes de
Kété Gala (petit marché)? Oui tu devins vendeuse de tourteaux d´arachide pour
le besoin parce que dépouillée par la belle famille du peu que ton mari t´a
laissé. Toi une institutrice. Tu quittais toujours le trottoir à vingt-trois
heures pour aller le matin à sept au cours. Pourrait-on décrire la fatigue avec
laquelle tu luttais cinq heures durant en te tenant sur tes pieds et
t´égosillant le plus fort possible pour te faire entendre par ces élèves aux
ventres creux? Tout un souvenir. Des souvenirs qu´on ne peut s´arrêter de
ruminer le long de sa vie. Même si les remémorer nous fait toujours du mal. Le titre de l´article est un extrait de l´Album "D´ici et d´ailleurs" de la chanteuse Soha