dimanche 15 décembre 2013

Une femme, une voix

 Je vous présente, pour cette série de portrait,  une mondoblogueuse : Brya Elise Grâce.


Si on me demandait de décrire cette jeune Tchadienne que j´ai longtemps côtoyé, je la décrirais comme travailleuse, courageuse, battante, optimiste et surtout très croyante. Son parcours le confirme. À 28 ans, elle a un Curriculum Vitae bien rempli. Cette soif du savoir est la résultante des valeurs ignaciennes que lui ont inculqué ses éducateurs, les prêtres jésuites. Ancienne élève du Lycée Collège St Charles Lwanga, communicatrice d'entreprise, consultante en leadership des jeunes, premier prix en presse écrite du concours de meilleur reportage en éducation de la CONFEMEN, cette sociologue a toujours été amoureuse de l'écriture. Une passion qui l'a guidée vers le journalisme qui, fait désormais partie de son quotidien. « J'écris pour m'évader, pour dire ce qui est bien ou mal. Mais surtout pour contribuer à construire quelque chose de fort. Ma vision est de prouver que le Tchad est un pays très beau pour être toujours jugé de travers» confirme-t-elle. Chef de service presse à la primature tchadienne, chargée de communication de Médecins Sans Frontière, cette mère de quatre enfants trouve le temps de bloguer.

Bloguer est pour elle partager ce qu´elle voit et ressent avec les autres. Même si bloguer constituer un danger dans certains pays dont le Tchad, elle n´a pas peur des menaces ni du manque de respect à l´égard de la blogueuse qu´elle est : «je suis une femme c'est pourquoi ce que je dis est sérieux. L’humanisme est le fort des femmes celui qui me menacera est certainement un faible qui ne sait pas résoudre les problèmes de la meilleure façon c'est à dire communiquer. Le blogging au Tchad a du chemin à faire trop de facteurs défavorisant notamment le difficile axé à l'internet et le bas niveau en utilisation de l'outil informatique il y a aussi la peur d'être menacé ainsi que la baisse de niveau les jeunes tchadiens sont nombreux sur Facebook mais les blogueurs tchadiens se compte au bout du doigt ». 

Journaliste et bloggeuse, elle ne voit aucune barrière entre les deux activités sauf que bloguer donne l'impression de s'exprimer librement et à sa façon pas besoin de style journalistique ni de censure d'un chef en parlant liberté. La presse tchadienne aujourd´hui vit sous une épée de Damoclès qui plane sur elle à tout instant. « Ce qui se passe au Tchad, c'est de l'intimidation les particuliers utilisent la justice pour régler leur propre compte et cela ne peut pas aider à construire un Etat de Droit les journalistes tchadiens s'améliorent chaque jour un peu plus alors les autorités doivent les aider à mieux faire au lieu de les intimider » confie-t-elle. Etre femme journaliste au Tchad n´étant pas une sinécure, elle avoue tout de même imposer le respect de ses pairs par le travail soigné et bien fait. «De prime abord la femme journaliste est vue comme une cuisse facile du coup elle doit bosser deux fois plus que l'homme pour s'affirmer aussi, les femmes qui préfèrent la vie facile ne facilitent pas la tâche à celles qui travaillent sérieusement pour mériter leur place» affirme-t-elle. Cependant Brya Elise Grâce peint un tableau mitigé de la jeunesse tchadienne très pessimiste, selon elle, et qui, préfère vivre au jour le jour et fait de l'alcool son compagnon quotidien. Elle avoue tout de même qu´il y a un brin d´espoir avec d´autres qui font des choses merveilleuses, qui osent et qui réussissent à donner peu à peu une image d'espoir au Tchad.

samedi 7 décembre 2013

La Centrafrique interpelle

La RCA est sombré dans un génocide qu´on refuse d´admettre. Le conflit centrafricain est devenu religieux. De loin, on peut très mal écrire pour dénoncer quoi que ça soit. Je livre ici en intégralité la fusion de deux communiqués de la Chancellerie de l’Archevêché de Bangui qui l´atteste des atrocités de ce conflit. Comme quoi tout Tchadien n´est pas Séléka comme les vidéo tourna sur le web le montre. On compatit avec le peuple centrafricain. Il faut avoir vécu un février 2008 à N`Djaména pour savoir ce que cela veut dire vivre sous des tirs nourris de canons et être pris entre deux feux. Les centrafricains sont eux victimes de tout part quelque soit leur appartenance socioreligieuse.
 » ENCORE DES VIOLENCES, C’EN EST TROP !!!
Certaines paroisses dont Notre Dame d’Afrique ont été victimes directes des affres de violences des éléments de la seleka, d’autres comme SaintPierre de Gobongo, SaintJean de Galabadja, Saint Bernard de  BoyRabe, Saint Charles Lwanga de Bégoua ont reçu des menaces d’attaque. Ces violences ont endeuillé plusieurs ménages : la population civile compte un nombre élevé parmi les victimes. Des chiffres sont avancés :85, 105, 130, voire plus. Une chose est sûre : l’on n’a pas fini de découvrir et de compter les morts ; encore qu’on apprend que des représailles menées par la séléka contr la population non­‐musulmane sont en cours dans la quasi-totalité des quartiers de la capitale; et que les anti­balaka sont encore dans Bangui et ses environs. Alors que la nuit couvre de son manteau noir la Centrafrique, une nuit des longs couteaux est certainement à craindre. Nous espéronsque  l’adoption par le Conseil de sécurité de du projet  de résolution autorisant les troupes d’intervention africaines et françaises à recourir immédiatement à la force, ainsi que la décision à l’issue du Conseil Français de Sécurité d’intervenirdès ce soir, vont être suivies d’effets bénéfiques pour l’inoffensive population centrafricaine qui n’a que trop souffert…
Toute la nuit jusqu’{ la cessation du couvre feu, des tirs sporadiques sont signalés dans certains quartiers de Bangui, des corps sont découverts du côté de Fatima, Bimbo, PK 15 sur la route de Boali, Boïng, Kattin, et j’en passe. Des opérations de représailles et de pillages de la population non musulmane par les éléments de la seleka encore en cours ont doublé d’intensité à Boy-Rabe, Fouh, Gobongo, PK 10, PK. 11, PK 12… La pluie qui s’abat sur Bangui et ses environs depuis l’aube jusqu’en fin de matinée n’a aucunement constitue un empêchement pour ces détracteurs sans foi ni loi des paisibles habitants de Bangui.
Aujourd’hui, entre 12h00 et 13h00, je me suis rendu { la base des FOMAC de MPOKO dans le but de trouver un couloir permettant de faire sortir les scouts, les guides et les pèlerins restés bloqués à NGUKOMBA encourant le risque de passer pour cibles des représailles. Quelles atrocités n’ai-je pas vues le long de la route de la Cathédrale à Combattant :  plus de trente corps sans vie d’hommes, de femmes et d’enfants qui gisent au sol, quelques uns à proximité des éléments de la seleka en faction ; les rues, les routes et les marchés sont déserts.
Les informations reçues en début d’après-midi m’ont fait comprendre que mon constat ne représente que la partie visible de l’iceberg. Beaucoup de morts jonchent les sentiers et les coins des rues de presque tous les quartiers de Bangui et ses environs.
Pour exemples :
 le quartier Boeing situé { proximité de l’aéroport Bangui-MPOKO en a recensé une quarantaine ; tandis qu’{ Bégoa où l’un des chefs de quartier est assassiné ce matin avec ses enfants, tous disent qu’il y a eu trop de morts ;
 la vie des gens restés terrés à la maison est en danger ;
 les personnes ayant trouvé refuge dans les structures d’église ne sont pas { l’abri des balles pour le moins, sinon des attaques des éléments de la seleka qui infiltrent même ces structures. C’est le cas aujourd’hui de ceux de la paroisse Saint Bernard de Boy-Rabe et du Monastère Notre Dame du Verbe où l’on dénombre déjà trois (3) décès parmi les personnes qui y ont trouvé refuge : l’un suite à un arrêt cardiaque, les deux autres après avoir reçu des balles ; c’est également le cas de la paroisse Saint Charles Lwanga de Bégoa et l’église protestante des Castors.
Pour revenir au dernier exemple, l’église protestante des Castors a accueilli plus de mille personnes. Dans la soirée d’hier, cette église a reçu des menaces d’attaque en raison de la mobilisation des jeunes de la localité lors des manifestations de protestation qui ont suivi l’assassinat par la seleka du magistrat BRIA. Aujourd’hui, un colonel de la seleka nommé BICHARA et ses éléments ont fait irruption dans cette église et ordonné que seuls les femmes et les enfants sortent, les hommes devant rester. Les hommes n’y obtempèrent pas et se décident à sortir en même temps que les femmes et les enfants. C’est alors que la seleka a ouvert le feu sur eux, tuant cinq hommes.
A voir toutes ces atrocités commises et le sang-froid de ceux qui impunément les commettent, l’on est en droit de s’interroger sur le sens humain de ces détracteurs sans foi ni loi des paisibles habitants du Centrafrique. Si tant est qu’ils n’ont d’égard ni pour les vivants ni pour les morts, c’est { se demander si la vie humaine a une valeur à leurs yeux. Nous avons appris des aînés que la personne humaine doit être respectée, qu’elle soit vivante ou morte. Plus que les vivants, les morts méritent respects et honneurs. La mort ? Ça se célèbre.
Interrogée sur les raisons de ces morts qui jonchent les routes et rues de la capitale, la Croix-Rouge répond :
 Pas de couloir pour permettre la circulation des agents,
 Pas de véhicule pour déporter les agents et transporter les morts,
 Enterrement de la plus part des victimes aux abords des routes et rues où elles sont trouvées.
L’on s’aperçoit que sans moyens et possibilités, la Croix-Rouge se démène pour aider. N’empêche que cela ne va pas sans corolaires :
 des parents considèreront comme disparus certains des leurs qui de fait sont morts et inhumés,
 des familles seront dans l’impossibilité de célébrer certains de leurs morts parce qu’ils ne connaissent ni la date de leur décès, ni le lieu de leur inhumation,
 la pollution des espaces vitaux à cause des inhumations dans les villes, villages et quartiers non indiqués à cet effet,
 la psychose { l’idée qu’on a certainement (bien ou mal) inhumé quelqu’un proche de chez soi…
La crainte que je nourrissais hier comme premier responsable du site du Sanctuaire Marial de NGUKOMBA au sujet des scouts et des guides, ainsi que quelques pèlerins déployés sur le site susceptibles de passer pour cibles des représailles est en passe de trouver une solution.
Nelson Mandela dont le décès survenu hier à ravi la vedette sur le plan médiatique à la situation pré-génocidaire en Centrafrique a laissé une assertion qui doit interpeller les partis en conflit, faiseur du malheur des Centrafricains : «Personne n’est né en haïssant une autre personne à cause de sa couleur, de sa culture ou de sa religion. La haine doit être apprise. Mais on peut aussi apprendre l’amour. Et l’amour vient plus naturellement { l’humain que la haine.»
Au crépuscule de ce jour, des avions certainement français ont survolé le territoire centrafricain, cela en appoint aux patrouilles franco-africaines intenses depuis la matinée. Nous en attendons les effets bénéfiques pour l’inoffensive population centrafricaine qui se meurt…
Abbé Dieu-Béni MBANGA
Chancelier de l’Archidiocèse de Bangui « 
La France intervient depuis jeudi soir déjà. Mais devrait-on en arriver là? Bientôt on commémorera les vingt ans du génocide rwandais. Doit-on le célébrer de la sorte avec un autre conflit d´une telle envergure dans un autre pays africain? Nos chefs d´Etats ont-ils la mémoire si courte? Il est temps de comprendre que le miracle pour conserver un pouvoir c´est d´établir une justice équitable pour toutes les couches de la population et pourvoir au besoin élementaire des administés. Le temps où, on donnait un peu de pain, un peu d´eau et beaucoup de jeux aux peuples est révolu.

vendredi 6 décembre 2013

Mandela, je te pleure

Mon hommage en chiffre et en image à toi héros de tout temps et toute génération.
Fonctions
1er président de la République d'Afrique du Sud
9 mai 1994 – 14 juin 1999
(5 ans, 1 mois et 5 jours)
Élection9 mai 1994
Vice-présidentFrederik de Klerk
Thabo Mbeki
PrédécesseurFrederik de Klerk (président d'État)
SuccesseurThabo Mbeki
Secrétaire général
du Mouvement des non alignés
3 septembre 1998 – 14 juin 1999
PrédécesseurAndrés Pastrana Arango
SuccesseurThabo Mbeki
Biographie
Date de naissance18 juillet 1918
Lieu de naissanceMvezo (Province du CapAfrique du Sud)
Date de décès5 décembre 2013 (à 95 ans)
Lieu de décèsJohannesburg (Afrique du Sud)
Nationalitésud-africaine
Source Wikipédia.org 


Les artistes t´ont rendu hommage de son vivant. Oui, tu étais déjà une légende de ton vivant. Puisse ta mort inspirer davantage de jeunes Africains. 

Une dédicace de Brenda Fassie au premier président noir de l´Afrique du Sud. «En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant.» Extrait du discours d’investiture de Nelson Mandela, le 10 Mai 1994


Les Indiens te rend hommage. Tu es un homme exceptionnel, humain, humaniste et loyal envers ton idéologie. Tu incarnais le changement http://www.youtube.com/watch?v=AgYhTTZXP4g&list=PLFEE785548E5D107C



Va en paix. Tu mérites ce repos éternel. Ta vie a démontré que tu n´as pas eu peur de la mort. Tu viens juste de t´endormir.

mercredi 4 décembre 2013

la transformation d’un continent

La 3ème édition du New York Forum Africa se tiendra du 23 au 25 Mai 2014 à Libreville, au Gabon. Le thème central sera la Transformation du continent (http://www.ny-forum-africa.com) se tiendra en 2014 pour la troisième année consécutive dans la capitale du Gabon, Libreville. Les dates du 23 au 25 mai 2014 ont été dernièrement officialisées. Pour cette troisième édition le thème principal sera « la transformation d’un continent ». Ces trois jours de rencontres, débats, séances de travail et dialogue unique entre dirigeants, entrepreneurs et personnalités de référence du monde économique, politique et culturel international se tiendront sous le haut patronage de son Excellence Ali Bongo Ondimba, Président de la République gabonaise.

 Le New Forum Africa 2013 s’était attaché à faire reconnaître le potentiel économique du continent africain et les facteurs de croissance nécessaires à son émergence. En 2014, le NYFA s’efforcera d’aborder les moyens de libérer la compétitivité des économies africaines à travers la mise en place de chaines de valeurs autour de la transformation des ressources naturelles du continent,  capital humain en tête. 

Pour le Président Bongo : "Au Gabon, nous nous écartons du vieux modèle économique qui se base sur un territoire riche en ressources faisant d’abord la richesse d’autres pays, pour nous diriger vers une économie diversifiée et compétitive édifiée sur le principe qu’il est possible de créer de la valeur ajoutée en Afrique bénéficiant avant tout au peuple".

D’ici à 2020, considère le Président Bongo, "nous devons interdire les exportations de produits n’ayant pas subi une transformation initiale au sein de notre pays. De cette manière nous pourrons diversifier notre économie et apporter une meilleure rémunération pour nos biens et services. Il est ainsi impératif que nous travaillions rapidement ensemble pour apporter des compétences et de la compétitivité dans les secteurs économiques où nous pouvons développer de la valeur ajoutée. Cela nous permettra d’engranger des profits à long terme".
Il ajoute que « pour ce qu’il s’agit des économies du savoir, encouragées dans le monde occidental, l’éducation est le ferment de la compétitivité économique et de la prospérité internationale qui est inséparable du développement du capital humain. Une évaluation de la Banque Mondiale révèle d’ailleurs que le capital humain contribue à plus de 60% au développement économique. En comparaison, les infrastructures contribuent pour 15% et les ressources naturelles pour 20%. »

Selon Richard Attias, co-fondateur du NYFA: « Nous devons nous assurer que la mise en place de formations et de compétences correspondent aux véritables besoin sur le terrain. Une éducation solide et une orientation de qualité des formations proposées en accord avec le marché du travail et l’environnement local, vont permettre aux africaines et aux africains de transformer leurs vies, leur environnement et leurs pays. Le développement des technologies de l’information et de la communication ajoute davantage à l’énorme potentiel de transformation des économies africaines. »

Le NYFA 2013 s’est reposé sur 6 axes majeurs de développement des économies (indépendance, investissement, incubation, innovation, infrastructure, inspiration). Ces axes ont joué un rôle central lors du sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) qui s’était tenu en marge du NYFA 2013.

Les principaux thèmes en 2014 aborderont les initiatives permettant de:

•          Transformer le capital humain du continent
•          Transformer les ressources naturelles et l’énergie
•          Transformer  les terres pour l’agriculture
•          Transformer l’investissement en activité industrielle
•          Transformer la connectivité et de l’innovation digitale en emplois
•          Transformer les initiatives marketing isolées en « branding » de communauté et en « branding » coopératif
•          Transformer les communautés pour une nouvelle citoyenneté africaine

Parmi les principales nouveautés en 2014, le New York Forum Africa accueillera le sommet des citoyens. 60 africains âgés de moins de 30 ans participeront à une série de tables rondes et de discussions avec des ministres, des entreprises et des chefs d’Etat qui prendront en compte en haut lieu des défis, des espoirs et des expériences qu’ils rencontrent en tant que jeunes actifs. 

Les résultats de ces groupes de travail seront la base d’un « Manifeste Citoyen » qui parviendra aux 10 plus grandes entreprises dans chaque pays de la CEMAC et ainsi qu’aux chefs d’Etat. Les trois principales institutions éducatives et le fonds de formation professionnelle crée et lancé lors du New York Forum 2013 Train my Generation  seront également destinataires du Manifeste.

Distribué par APO (African Press Organization) pour Richard Attias & Associates (RAA).