mercredi 12 novembre 2014

Tchad, l´État est-il irresponsable vis-à-vis de sa population?


"Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte ; sous un mauvais gouvernement, la richesse est aussi une honte."
Confucius - 551-479 av. JC - Livre des sentences 

La Rue sarhoise ce 11.11.14/Ph DR

Hier mardi 11 novembre 2014, des élèves, de façon spontanée ont envahi certaines rues de la capitale, les points chauds sont le lycée de la liberté, lycée de la paix, Lycée Felix Eboué et la Haute Ecole de Communication et de Commerce pour témoigner leur soutien aux enseignants du public qui, sont en grève pour le retard dans le versement des salaires, la cherté de la vie et le manque de carburant. La police a tiré à balles réelles sur les manifestants faisant 2 morts et des blessés graves.
Dans la ville de Sarh, ce fut un concert de casseroles lancé par des femmes pour crier leur ras-le-bol en ce qui concerne la pénurie de carburant. Fonctionnaires, enseignants, élèves et étudiants leur ont emboîté le pas. Il se trouve que le litre d’essence avoisine les 5 000 Frs CFA soit 7 Euro, la journée du mercredi devrait être une journée sans engins avec une grande manifestation. Jusqu´au moment où, on publie ce billet, le pays reste injoignable et certaines sources parlent d´un calme revenu dans la capitale. Nul ne sait les résolutions qui seront prises à l´issue de la rencontre de la délégation gouvernementale et les leaders de la manifestation.
Il faut dire que ce silence inquiète lorsqu´on connaît l´art de gouvernance des autorités tchadiennes. Il faut dire que cette manifestation bien qu´ayant aucune revendication politique, signale le ras le bol d´un peuple longtemps martyrisé par ses dirigeants qui, enfermés dans le luxe insolent de leurs demeures feignent d´ignorer la paralysie sociale jusqu´à cette grogne sociale d´hier. Ils ont toujours nier la déchéance du pouvoir d´achat du tchadien moyen, ils ont fermés les oreilles aux soupirs de ces travailleurs qui ne peuvent plus vivre de la sueur de leurs fronts.
Pour une fois où, ce régime semble faire profil bas, on ne peut qu´approuver même si on semble pas trop croire en la bonne volonté des autorités de N´Djaména. Il aurait compris hier que chaque droit non livrer mérite et produit une insurrection collective. Chacunes de ces manques (carburants, salaire, eau, électricité, éducation) et une petite graine de prise de conscience qu´on inculque aux Tchadiens car aucun peuple fut ce ignorant de ces droits ne resterait longtemps étroit d´esprit.   Toutes ces souffrances finissent par pousser l´esclave à la révolte.  



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