vendredi 20 janvier 2012

Costa Concordia
De la négligence humaine au défi écologique


Le navire de croisière Costa Concordia qui s'est échoué
La costa concordia accidentée (ph 20 minutes.fr)










Vers 21 h (UTC+1) le 13 janvier 2012, alors qu'il réalise une croisière hebdomadaire de sept jours en Méditerranée (Savone - Marseille - Barcelone - Palma de Majorque - Cagliari - Palerme -Civitavecchia (Rome)  au large de la Toscane, le Costa Concordia commandé par Francesco Schettino entre en collision avec un récif de l’îlot Le Scole situé le long de la côte orientale de l’île de Giglio. Le flanc gauche est pourfendu sur une longueur estimée entre 70 m à 100 m. Sur les 4 229 personnes à son bord (3 206 passagers et 1 023 membres d'équipage), onze personnes perdont la vie, 24 autres bléssés et des dizaines de diparus. Retour sur le plus grand drame marin après le Titanic.

Au bord d´une petite île italienne est couché un géant en acier depuis une semaine. Dans le secteur du transport maritime, les expertises vont bon train pendant que les sauveteurs fouillent inlassablement les épaves à la recherche de potentiels survivants ou corps. L´Europe est sous le choc et les industries navales cogitent sur la repêche de l´épave pendant que les environnementalistes afflûtent leurs armes. Le naufrage du plus grand bâteau de croisière de la société Costa a endeuillé des familles et sèment le doute sur la modernité des techniques navales dans le monde entier. Oui, à bord du Costa Concordia se trouvaient environ 60 nationalités du monde réunies. La croisière étant devenue un tourisme de masse de nos jours. Des vacanciers aux jeunes couples en lune de miel. Tout un ensemble de différentes couches sociales dont la croisière a réuni et le sort a décidé du cimetière de certaines dans un endroit commun, la mer.  

La légèreté du Commandement ou drame pressenti?

Le commandant du «Costa Concordia» voulait faire plaisir au responsable des serveurs, originaire de l'île italienne du Giglio, en passant près des côtes, selon le journal italien Corriere della Sera.  Le commandant de bord se serait adressé peu avant l'accident au chef des serveurs, Antonello Tievoli, en le faisant appeler sur le pont. «Antonello, viens voir, nous sommes tout près de ton Giglio». Selon le Corriere, Tievoli devrait être en congé la semaine précédente, mais il avait dû rester à bord. En reconnaissance, le commandant Schettino voulait ainsi faire passer l'immense paquebot près de sa rocheuse 'île toscane. Sachant bien que les côtes de l´îlot sont dangereuses, le Commandant a tout de même éteint la navigation a bord alors qu´il serait dans un état d´ébrieté. On l´aurait même vu dans la soirée du drame aux côtés d´une blonde moldave au restaurant.
Une erreur qui risque de couter 15 ans de prison ferme au Commandant Schettino, c´est aussi celui d´avoir délaissé le navire avant l´arrivée des secours. Il refusera d´y retourner malgré les injonctions de son superieur qui coordonnait les secours. En tant que Commandant, on est toujours le dernier à quitter le navire en cas de naufrage.
Mais déjà à l´inauguration du Costa concordia le 7 juillet 2006, la bouteille de champagne lancé contre la coque a refusé de se briser. Ce fut pour les marins présents un mauvais signe. De là à se demander si cet accident est prédestiné ou est un accident dû à la négligence humaine, il n´y´a qu´un pas.
Le 22 novembre 2008, le Costa Concordia heurtait un massif en voulant entrer dans un port sicilien en pleine tempête. On enregistra quelques dégâts vite reparé et voilà qu´elle coule un vendredi 13 considéré comme jour de malchance.

Le défi environnemental
La Concordia transporte en son sein 2 400 tonnes de fioul lourd qui est un polluant potentiel car ayant une forte viscosité.  Le bâteau en soit c´est 114 500 tonnes d´acier, soit toute une masse de déchets toxiques et non biodégradables. Or l´île de Giglio est une réserve naturelle protégée: elle est le sanctuaire des baleines et de différents oiseaux marins. Ce qui inquiètent à présent les responsables de la société de croisière qui risquent de se mettre  à dos les écologistes. Il se pose en effet deux problème: comment éviter que le fioul ne s'échappe du navire? Comment débarasser l´épave du bâteau qui à la hauteur d´un bâtiment de 20 étages et fait quatre fois un terrain de foot-ball?
Bien qu´une équipe mise sur pied sécurise le navire et prévient une éventuelle pollution; bien que le paquebot fut construit avec un double fond afin de limiter les risques de marée noire en cas de naufrage, les activistes qui luttent pour l´environnement demeurent scéptiques. Il faut avouer que ceci est un drame jamais survenu dans le monde marin. Comparer le naufrage de Costa Concordia à celui du Titanic serait un déni du choc des croisetiers. Jamais un grand batiment de la taille de Concordia n´a connu pareil accident. Aussi une chose dont les assureurs de la société en sont sûr, quelque soit la méthode employée, l´opération coûtera plusieurs millions d´Euro. 
Faut-il démonter le monstre marin sur place, il serait impossible. Doit-on redresser le bâteau aprés le colmatage de la fissure, le poids du navire est tel qu´aucun point d´appui ne pourra resister. Traquer le paquebot s´est aussi prendre le risque qu´il sombre davantage en cas d´echec.



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