mardi 31 juillet 2012


Le travail libère

«Arbeit macht frei» entendu littéralement «le travail rend libre». Cette citation accordée à tort au philosophe allemand Hegel, tout le monde le connaît. Mais très peu savent qu´il servit d´idéologie pour l´anéantissement de tout un peuple. En réalité, la citation est le titre d´un roman de l´auteur allemand Lorenz Diefenbach publié en 1873 à Vienne en Autriche. Ce fut le général nazi Theodor Eicke qui ordonna le premier qu´elle soit établi aux frontons des camps de concentration : le but des camps de concentration étant de détruire jusqu´à la décimation les Juifs d´Europe. Il fallait faire travailler les juifs à leur propre extermination.


Il n´y´avait alors pas une meilleure méthode que le dur travail à la chaîne dans de conditions rudes et inhumaines. En dehors du travail dans les usines allemandes, les déportés creusaient des trous qu´ils devaient refermer le soir. On les faisait porter une charge d´1 point A à un point B et le ramener de nouveau au point A. ils ciraient les chaussures décharger des camions avec d'énormes pierres et creusaient des tranchées pour aplanir le sol.  Mais le plus dur travail fut celui de tuer soi-même son frère de race (http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/sonderkommando.htm): «Un médecin détenu, hongrois, devait procéder à des dissections dans une salle spéciale… On faisait surtout des dissections d'êtres anormalement constitués (par exemple des bossus) et de jumeaux.  Je me souviens avec précision que le Dr Schumann était lui aussi présent à ces dissections et en supervisait certaines.  Les détenus désignés pour opérer ces dissections furent exécutés, non dans les chambres à gaz, mais par des injections. On récupérait également le sang et divers organes de ces détenus pour en approvisionner des hôpitaux militaires.»

 Détenus rentrant des corvés et transportant leurs morts (Ph Rene Mouna)



Le travail a-t—il libéré ? Non il a anéanti tout un peuple. Ils travail du lever du soleil à son coucher. En été tout comme en hiver, ils travaillaient sous les coups des cravaches et le ventre creux. Non, le travail a servi à déshumaniser les déportés, les condamner à mort par épuisement.

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