vendredi 26 avril 2013

Lettre à un grand frère





Mon cher Mahamat Saleh Haroun bravo,
 


Oui, bravo car ce n´est pas pour vous dire bonjour que je vous écris. Non je veux vous dire ma joie de vous voir porter l´espoir de toute une jeunesse, tout un  peuple, tout un pays et tout continent à Cannes. Oui, tu es en train d´écrire une autre histoire du Tchad, de donner une autre image de ce pays qui nous est tous cher. 
L'histoire d'amour entre toi et le Festival de Cannes fait son chemin depuis onze ans. Tu arrivais sur la Croisette en 2002 avec Abouna, puis en 2010 avec Un homme qui crie, reçu le prix du jury. Tu fouleras cette fois-ci, le tapis rouge, avec un nouveau film Gris-gris. Qu´il t´apporte la palme d´or ou non, tu auras celle de nos cœurs. Parce que, tu aurais laissé une idée du Tchad, tu auras montré un réel Tchad des hommes et femmes qui osent, qui réussissent leurs paris. Tu auras comblé notre absence sur la scène internationale.
Le football
On n´a jamais dépassé le cap des éliminations. On ne manque des joueurs. Non. On envoie juste au moment opportun des commerçants en villégiature faire du footing sur la pelouse. L´essentiel est de participer et ramener la marchandise après.
Les JO
Depuis Kaltouma Nadjinan, on n´a plus de médaillés. Pourtant on a des coureurs et autre athlètes. On a préféré la ballade de santé et le shopping à Londres en amenant une Judoka qui est capable mais qu´on a mal préparé.
Le cinéma
Il a fallu que tu nous ramène le prix du jury pour que l´une des salles de cinéma ndjaménois soit, avec cette promptitude tchadienne,  rouverte en ton honneur. Depuis elle fonctionne à merveille et c´est tant mieux pour les cinéphiles. Nous croisons les doigts pour que Gris-gris remporte la Palme d´Or. Peut-être on aura droit à une école de cinéma sous tes bons hospices. Mais jusque- là, bon vent.
Cordialement,
Une fan de Un homme qui crie.








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire