vendredi 1 mars 2013

Ô soldat inconnu


Tombé sur les champs de batailles lointains. Ô toi géant fils des Sao plein de force, muscles saillants sous ta peau d´ébène. Tes yeux rouges de sang

Martyr d´une cause, martyr pour les âmes sombres du Mali. Sanogo se la coule dans son Bamako alors que tu cassais ta pipe sur le front.

Pourquoi toi, pourquoi lui, pourquoi vous ? Ta bravoure, ta renommée, ton courage, ta force t´ont trahis Te quittant pourtant tu en voulais encore ce souffle. 

Fils, chair à canon qu´on propulse partout pour nourrir les mortiers, obus et autres machines à tuer. Tu es mort pour une cause juste. Je les entends le dire à  tes enfants. 

Ils t´ont envoyé en éclaireur toi une unité d´élite, seuls dans une guerre qui devrait être continental. Tu as joué ta partition l'histoire leur demandera des comptes. Répondent ceux qui défendent leur position.

Je te pleure toi mon vaillant guerrier. Mon âme chagrine. Ô toi mon héros m´entends-tu ? Beau dans ta tenue, j´entends encore l´écho de tes pas martelant les dunes de sables. Je te pleurais davantage chaque fois qu´un autre tombera.

Toi, lui et tous ceux qui sont tombés à l´orée des forêts équatoriales congolaises, sur les bords de l´Oubangui-Chari, dans le désert libyen. Que vous êtes incomptables. Que vous êtes irremplaçables.
  
Pleure fils, pleure mère, pleure veuve. Pleure ta peine. Gémit de douleur. Nul ne pourra comprendre ta peine. Seul le silence ce compagnon des cœurs meurtris. Sonde l´éternité, dernier refuge de ton bien-aimé. Peut- être a-t-elle une réponse à tes requêtes.

2 commentaires:

  1. Belle poésie pour immortaliser ceux que le Mali a englouti. Merci, que leurs âmes reposent en paix !

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  2. Merci! Leurs noms est gravés dans la mémoire de l´histoire.

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