lundi 15 avril 2013

OMD et Le Tchad:Pourquoi cela n´a pas marché



L´ultime consultation régionale pour définir la position africaine sur les priorités de développement post-2015 vient d´être fait les 11 et 12 Mars 2013. Une feuille de route adoptée. Je me suis alors demandé où en est-on avec les huit Objectifs du Millénaire de Développement (OMD) sur le continent, dans chaque pays et surtout au Tchad. En partant du vécu quotidien des tchadiens pour établir un bilan, on peut dire que les avancées sont insuffisantes et le bilan mitigé. 

 
 Femmes indiennes dans leur atelier/Ph DR
 

Accepter la nouvelle feuille de route Post-2015 serait une surcharge de plus pour les tiroirs de l´administration. La priorité à l´heure actuelle est ailleurs. Il faut avouer que la dégradation des services santé rend plus difficile l'atteinte des objectifs d'amélioration de santé, de la santé maternelle, d'approvisionnement en eau potable et de lutte contre la faim. Le manque d'engagement et la mauvaise priorisation et répartition des ressources, le déficit de responsabilité des dirigeants, l'insuffisance de soutien technique et de partenariats on fait passer le Tchad à côté des OMD.
De l´Objectif 1   qui est de réduire l’extrême pauvreté et de la faim, on est encore loin du bout du tunnel. Le prix des denrées de première nécessité grimpent sans arrêt sur les marchés et le Gouvernement n´arrive toujours pas à réguler les prix. Le panier des ménagères se vide, le pouvoir d´achat du tchadien est de plus en plus faible tandis que le taux des diplômés sans-emplois augmente. le SMIG tchadien est de 65000 CFA et le loyer d´une chambre fait 15 000 tandis qu´un sac de riz coûte 32 000 francs CFA. On est largement en deca du seuil de 1 dollar par jour.
Aujourd´hui, le Tchad est loin d´assurer l’éducation primaire pour tous d’ici à 2015 donner à tous les enfants, garçons et filles, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires. Les pesanteurs socio-culturelles ont la peau dure chez nous. Ce qui compromet en même temps l´idée de Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes en éliminant les disparités entre les sexes dans les enseignements primaires. On ne peut rendre la femme autonome lorsque ses droits les plus élémentaires ne sont pas respectés. Or le Tchad et l´un des rares pays africains qui piétine encore sur le sujet : la loi 006 dort encore dans les tiroirs tandis que le Code de famille reste un sujet tabou.
Tout de même il faut reconnaître qu´en matière de santé la construction de certains Hôpitaux tel que l´hôpital de la mère et de l´Enfant est une réponse qui tout de même ne suffit pas tant que l´intérieur du pays ne sera pas desservi. Ici il faut avouer qu´on a fait des efforts et qu´il y´a un engagement quelque part. Une chose est sûre, nos hôpitaux restent encore des mouroirs avec des médecins surchargés et un personnel véreux.
Pour assurer un environnement durable, il faut accorder une valeur à la nature en préservant la biodiversité existante. Ce qui compromet le principe du couper pour replanter ailleurs en vigueur ici. Et nul ne peut prétendre réussir, d’ici à 2020, à améliorer sensiblement la vie d’au moins 100 millions d’habitants de taudis si on exproprie, démolie et rase à longueur de temps des habitations qui auraient été classé patrimoine de l´Architecture nationale voir mondiale. À 990 jours de l´échéance du Millénium de Développement, il faut l´avouer sans se voiler la face que, le Tchad est passé à côté du prévisible développement.

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